Oui, on peut se poser la question juste après avoir entendu ce rapide sujet sur France info (rapide, mais intéressant….): les filières sélectives attirent un bachelier sur deux.
Et la tendance ne fait que se confirmer : de plus en plus de lycéens, après le bac, évitent soigneusement l’université, dans laquelle le taux d’inscription est en baisse régulière, singulièrement dans les facultés les plus contestataires : Rennes II (ci dessous) a perdu 5.500 étudiants entre 2006 et 2009, passant de 22.000 à 16.500 étudiants; et Toulouse Le Mirail, championne du blocage, en a 5.000 de moins qu’il y a six ans (source : Educpros).
Le journaliste avoue ne pas trop savoir si l’on doit s’en féliciter ou s’en attrister. Car, reconnaît-il perplexe, cela revient tout simplement à choisir -horresco referens…- l’horreur des horreurs, la monstruosité la plus épouvantable que la terre ait jamais portée, l’abomination de la désolation: la sélection !
Cachez cette sélection que je ne saurais voir !…. Tel n’est-il pas, en un certain sens, « le » credo majeur et incontournable de tous ces démagogues, le fondement de toutes leurs rêveries insensées, qui aboutissent au désastre que l’on constate quotidiennement ? Alors que la vie, précisément, est sélection, qu’elle est un combat (et un dur combat) de tous les instants, les idéologues du Ministère de l’Education ont imaginé un faux monde, mensonger et faussement rassurant pour l’enfant, dans lequel la sélection n’existait pas. Elle qui existe au contraire à chaque instant, chaque seconde, dans la dure et parfois cruelle réalité, l’enfant qui entre en maternelle ne la rencontrera quasiment pas jusqu’à son bac ! « On » a tout fait pour le faire vivre dans une fausse vie, ce qui est précisément le contraire de l’éducation, non ? « On » a tout fait pour qu’il ne soit surtout jamais brimé, jamais contredit, jamais empêché dans ses rêves (!!!!!!!).
Oui mais voilà: les faits sont têtus, et les gens, à la longue, finissent par ouvrir les yeux. Et c’est tant mieux. Le bon sens et le réalisme de nombreux jeunes -et surtout d’un nombre de plus en plus grand de jeunes…- sont en train de devenir en quelque sorte la limite des idéologies mortifères. Et comme la variable d’ajustement, si l’on peut dire, des ados au sortir du bac, des jeunes en quête d’un avenir vrai.
Evidemment, c’est un dur réveil pour les idéologues du ministère qui ont choyé ces poupons tout au long d’une scolarité appauvrie, déformante et des-éduquante. Les voilà lâchés par ces mêmes enfants qu’ils couvent de leur(s) idéologie(s) depuis si longtemps ! Pour eux, et pour le journaliste qui du coup ne sait plus où il en est puisqu’il a perdu tous ses repères, il faut avouer que c’est dur à vivre. Pensez : « ils » veulent de la sélection ! Les ingrats ! Tout çà, pour cà ? C’est plus que dur à admettre: c’est une révolution copernicienne…..
Mais c’est tant mieux ! Vive le bon sens et le réalisme !….
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“Tombé, il y a quelques années, par hasard, sur un document d’archives dans lequel Oppenheim regrettait…”