Fondateur de la Communauté Sant’Egidio, Andréa Riccardi vient de recevoir le Prix Charlemagne, qui récompense une personnalité ayant oeuvré pour l’Europe.
Sur la crise, il tient des propos (1) avec lesquels nous ne pouvons qu’être d’accord, et dans lesquels on retrouve, comme en écho, beaucoup de ce que disait récemment Yvan Blot…
« …Je me réjouis de voir fonctionner une gestion européenne de crise et de voir revenir la nécessité du rôle de l’Etat et des institutions internationales pour assurer une régulation….
Nous devons nous « remettre en place » comme quand on remet quelqu’un à sa place. Nous vivions en effet hors de nos propres mesures. Pris dans une sorte de folie où le marché s’était identifié à l’idée même de providence. Où il avait pris la place de la « nature généreuse » qui rassurait et faisait vivre nos ancêtres. Il nous faut donc revenir à une certaine « austérité », osons le dire, comme Benoît XVI l’a fait ce mercredi (mercredi 27 mai, ndlr).
Ce qui pose un problème anthropologique, car notre idée du bonheur est devenue consumériste : plus je détiens, plus je serai heureux… Très bien, sauf que nous sommes désormais tombés dans un monde de tristes. Il importe aujourd’hui de réaliser que le bonheur est un fait spirituel et humaniste et que le mercantilisme a tué une partie de notre humanisme…. »
(1) : Propos recueillis par Jean-Marie Guénois, Le Figaro, samedi 30/dimanche 31 mai.
Noël Stassinet sur On attend une vigoureuse réaction du…
“Alors les grands penseurs de la gôôôche on se réveille ? On a une panne de…”