Nous nous fichons bien pas mal de monsieur (!) Orelsan, rappeur vulgaire et ordurier de son état; et nous nous fichons bien pas mal aussi des propos à son sujet de monsieur (!) Cali, autoproclamé conscience et porte parole de ceci ou cela.
Pourquoi donc parler de l’un et de l’autre aujourd’hui ? Tout simplement parce que, à propos du sac d’embrouilles des Francofolies, et des crises de nerf à répétition qui égayent ce début d’été, il nous semble qu’il faut aller à l’essentiel et, une fois de plus, dénoncer le processus de dé-civilisation dans lequel Orelsan et Cali sont engagés….
Et sans s’intéresser aucunement aux deux personnes -qui n’ont strictement rien, mais alors rien du tout d’intéressant…- présenter le problème de fond que posent les textes ignobles d’Orelsan, défendu par Cali (à qui l’on peut dédier, sur ce coup, le Dis-moi qui tu hantes, je te dirai qui tu es, de Cervantès).
On ne publiera pas ici le texte intégral -ni même des extraits- de la chanson (!) d’Orelsan. On la trouve sur Internet, il est donc inutile de donner encore un peu plus d’écho à ce torrent d’immondice(s), cloaque répugnant, véritable égout mental à ciel ouvert. On s’arrêtera juste sur la motivation profonde qui a poussé certains à défendre un texte et un type pareil. Les certains en question allant, curieusement, de Cali à… l’UMP ! Celle-ci, par la bouche de ses deux porte-parole, a cru devoir defendre le rappeur, au nom de la liberté d’expression !
Là où les choses se corsent, et deviennent même savoureuses et franchement clochemerlesques, c’est quand on observe les contradictions internes inextricables dans lesquelles se sont enfermés les protagonistes de cette hystérique coup de chaleur, débouchant sur une véritable crise de nerf collective.
Après qu’Orelsan ait été déprogrammé des Francofolies, Ségolène Royal a été accusé d’avoir fait un chantage à la subvention, menaçant le Festival de ne plus le soutenir financièrement s’il maintenait sa programmation initiale. Oui mais voilà, Cali est -selon ses propres mots- un « soutien sans faille » de Ségolène Royal, qui admet de son côté avoir demandé des « clarifications ». Cali est donc crucifié, entre sa Ségolène et son Orelsan ! Le pauvre homme, dit-on dans Tartuffe !
Voilà, a grands traits, brossé le tableau de l’affaire. A partir de là, on laissera tout ce beau monde -pas beau du tout en l’occurrence- se dépatouiller dans son cloaque nauséabond. Et on essaiera, nous l’avons dit plus haut, de s’en tenir à l’essentiel.
Si, d’aventure, Ségolène Royal a fait pression sur la direction des Francofolies pour qu’Orelsan soit déprogrammé, elle a bien fait. Et sur ce coup précis, nous qui l’avons si souvent épinglé sur ce blog, nous lui donnons entièrement raison. Car l’ordure n’est pas de l’art. Et elle n’a pas à sembler vouloir s’excuser… Comme l’a très bien dit -en substance- le maire (PS) de La Rochelle, il ne serait pas normal que de l’argent public, l’argent de ceux qui travaillent pour payer des impôts soit employé -ne fût-ce qu’en partie- à subventionner des textes pareils…..
Quant au sieur Cali et aux siens -dont font partie cette fois les deux porte parole de l’UMP- on leur rappellera que ce qu’ils considèrent comme la sacro-sainte liberté d’expression est, comme toute chose sur terre, susceptible d’être dévoyée, et détournée de son sens légitime. Et qu’elle n’a jamais signifié que l’on pouvait faire où dire n’importe quoi.
Face au déchaînement actuel de la vulgarité et de la barbarie, on voit bien qu’on est en plein dans ce processus de dé-civilisation dénoncé par Alain Finkielkraut. Il faut le dénoncer sans cesse, et tout faire pour s’y opposer, autant qu’on le peut.
Pourquoi tant d’indignation envers les textes d’un rappeur européen, certes vulgaires et tant de complaisance pour le rappeur issu de l’immigration « Nique Ta Mère », qui est passé des paroles aux actes en battant les femmes, mais à qui tous les plateaux et tous les médias sont ouverts ?
Mais, suis-je bête, c’est de la « discrimination positive »!!!