Inlassablement, Patrice de Plunkett poursuit sa dénonciation du transgénique. Dans ses ouvrages, par ses prises de paroles, dans son blog ( http://plunkett.hautetfort.com/ )….
Dans sa note du vendredi 17 juillet, il cite un article de la revue PNAS (Proceedings of the National Academy of Sciences), du mois de juillet.
Qui mérite effectivement qu’on s’y arrête, et que l’on prenne la chose (l’avertissement, pour parler comme Plunkett…) au sérieux. Très au sérieux…. Certains cherchent aujourd’hui à faire violence à la nature: une sagesse ancienne ne dit-elle pas, au contraire, qu’on ne lui commande qu’en lui obéissant.
Et qu’en la respectant, comme un don de Dieu, donné pour la satisfaction des besoins des hommes, certes, mais non pour être dénaturée, cassée, démolie par les multinationales dans leur recherche effrénée de fric et de profit (le business, que Plunkett dénonce sans relâche….).
« On savait que les insectes ravageurs mutent pour s’adapter à la toxine insecticide émise par les OGM.
Ce phénomène est de nature à annuler le principal effet bénéfique vanté par les firmes biotechnologiques et l’industrie connexe.
Nouvelle preuve à l’appui, publiée début juillet dans la revue PNAS (Proceedings of the National Academy of Sciences) : un lépidoptère ravageur, Pectinophora gossypiella, a muté pour résister à un coton transgénique dernier modèle. Ce coton OGM produit deux toxines : en effet, ayant constaté que les insectes savent s’adapter à une toxine, les firmes biotech ont voulu croire que la solution était de fabriquer un OGM produisant plusieurs toxines : deux, par exemple, Cry1Ac et Cry2Ab (des toxines Bt). Hélas ! Selon, des travaux nord-américains, Pectinophora gossypiella s’est adapté simultané-ment aux deux toxines, au point de supporter 240 fois la dose létale du premier, et 420 fois celle du second.
La presse nous dit que « l’éventualité de voir un insecte s’adapter simultanément à deux toxines – chacune ciblant des segments différents de l’organisme du lépidoptère – était jusqu’à présent tenue pour improbable par un grand nombre de chercheurs ». Plus exactement : par les chercheurs salariés des multinationales biotech…
Ceci démontre que :
– la nature est plus forte que le « trans » ;
– les « chercheurs » des multinationales ne cherchent qu’à masquer les problèmes dans l’intérêt du business ;
– sur le plan de la lutte contre les insectes, autant que sur le plan de la productivité (cf les suicides de paysans indiens et le maïs stérile en Afrique du Sud), le business OGM repose sur une esbroufe ;
– les bien-pensants mentent quand ils affirment que l’industrie OGM travaille dans l’intérêt des paysans.
La nature se défend victorieusement contre la violence technique. Plus cette violence s’aggravera pour essayer de surmonter les ripostes de la nature, plus celles-ci s’amplifieront et deviendront imprévisibles ; ce qui ouvrira un cycle dont l’homme ne maîtrise aucune perspective. Les phénomènes constatés aujourd’hui ne sont que de petits avertissements…
Ces données du problème sont désormais sous les yeux de tous, y compris des catholiques de bonne volonté qui croyaient devoir défendre les OGM à cause de l’argument fallacieux : « c’est pour nourrir les pauvres ». »
Permettez-moi de n’être pas tout à fait en accord avec ce texte , malgré les preuves « irréfutables ». C’est une position un peu outrée : le progrès ne comporte-t-il pas de gros risques ? A force d’être en pointe contre toute recherche, d’être pour le principe de précaution à outrance, ne va-t-on pas à l’encontre de la civilisation blanche qui, par la recherche, a toujours cherché à améliorer la nature et à lui apporter ce qu’elle n’était pas capable de produire (électricité, barrage…). Bien entendu, tout cela est à manier avec des pincettes, sans position idéologique ni définitive; nous avons à faire à une nouveauté qu’il nous faut étudier avec précaution mais sans appliquer le principe de précaution qui, lui-même, est destructeur de toute recherche.
Savoir poser les bonnes questions avant d’apporter les réponses .
Sans être aucunement compétent en matière d’OGM, j’aurais tendance à émettre, sur les analyses de Patrice de Plunkett, des réserves d’ordre général, assez proches de celles qu’exprime Sophie.
Le travail, auquel le Dieu de la Genèse voue l’humanité, à travers Adam, est-il jamais autre chose qu’une certaine transformation de ce qui existe dans la nature, que l’homme utilise rarement en son état pur, originel ? La dénaturation du travail humain en tyrannie du business est autre chose et, hélas, elle ne semble pas s’appliquer qu’à la production des OGM.
D’autre part, parmi « les catholiques de bonne volonté qui croyaient devoir défendre les OGM à cause de l’argument fallacieux : « c’est pour nourrir les pauvres » « , il me semble me souvenir qu’il y avait le pape précédent, le pape Jean-Paul II.
Ai-je tort ?