L’Algérie, jusqu’à présent, ne s’était guère interéssé aux algériens habitant en Europe. Les choses vont-elles changer ? Du 22 au 31 juillet, Alger organise une Université d’été, dans le but de profiter de l’expérience d’une cinquantaine d’algériens « ayant réussi en Europe ».
Et cela, dans le but de « multiplier des passerelles » entre Europe et Algérie. Il est demandé à ces algériens de se faire les « promoteurs d’un autre regard porté sur l’Algérie », mais aussi de représenter les intérêts algériens dans les pays dans lesquels ils vivent.
Soheib Bencheikh, mufti de Marseille, a été invité à cette Université d’été. Il a accepté de s’y rendre, mais pour afficher son scepticisme, et formuler des critiques ouvertes contre le système en place à Alger.
D’abord, il ne veut plus du titre de mufti (qui lui avait été donné dans les années 90). Il s’en explique : « J’ai ouvert à Marseille un Institut supérieur des sciences islamiques, qui ne travaille pas sur la véracité de la foi mais propose une approche scientifique de l’histoire de toutes les religions ».
Mais voici la partie peut-être la plus intéressante de ses déclarations. Il faut dire que cela ne manque pas de pertinence: « L’Algérie n’a jamais été aussi riche et les algériens n’ont jamais été aussi pauvres. Comment un Etat qui n’arrive pas à organiser la solidarité entre ses citoyens sur le territoire national pourrait-il organiser la solidarité avec ceux qui résident à l’étranger ? ».
CQFD…..
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