Celle que pose l’éditorial de François Sergent, dans Libération du 14 août. Et toutes celles qui découlent de sa dernière interrogation…:
« Les Afghans n’aiment pas les envahisseurs. Ils les chassent : les Anglais, les Russes, les Soviétiques. Les Américains et leurs supplétifs, notamment français, pourraient bien devenir les prochains à être vaincus par ce pays violent et âpre. Après huit ans de guerre, malgré toute la technologie occidentale, le commandant en chef américain en Afghanistan a dû reconnaître que les talibans gagnaient. La bataille d’Afghanistan partait pourtant de nobles objectifs : libérer un pays de ces combattants obscurantistes qui brûlent les écoles de filles et veulent imposer un ordre islamiste moyenâgeux. Il s’agissait aussi de vaincre ce qu’il reste d’Al-Qaeda et de Ben Laden, réfugié entre les montagnes afghanes et pakistanaises. Cette guerre a échoué. Les Américains et leurs alliés ont privilégié les objectifs militaires au mépris de la population, qui perçoit l’étranger comme un ennemi. Les troupes occidentales n’ont apporté que terreur et instabilité aux populations civiles. Politiquement, l’Occident s’appuie sur Hamid Karzaï, un président inefficace, notoirement corrompu, qui mène une douteuse campagne pour sa réélection. Les milliards d’aides déversés en Afghanistan ont enrichi ses proches, alors que ses concitoyens doivent survivre sans routes, sans écoles, sans un système de santé même basique. Obama a décidé, à juste raison, de se retirer d’Irak, alors qu’il entend accroître l’effort de guerre en Afghanistan. Mais on perçoit mal quelle part la France, son président, ses militaires ont pris dans l’élaboration de cette nouvelle stratégie à hauts risques. »
Cincinnatus sur Une initiative papale qui, curieusement, arrive…
“Nous ne sommes pas capables en France d’une révolution de velours, nous sommes incapables de faire…”