Vous vous en souvenez, nous les avons commencées le premier septembre. Avec la mort de Louis XIV, la fondation de la Sorbonne, la revente de l’Abbaye de Leffe, l’apparition du Commissaire Maigret, la fondation d’Emmaüs…
Ce fut un gros investissement, mais le premier travail de recensement des faits à signaler est maintenant terminé. « Premier travail » car il reste maintenant à affiner ce qui a été fait, à l’améliorer dans la présentation, à ajouter d’autres entrées qui attendent encore (après Marc Bloch, nous venons juste d’intégrer Jean de la Varende, Jules Barbey d’Aurevilly et Gabriel Marcel aux six jours de leur naissance et de leur mort, avec six photos, un court texte de Thibon pour le premier, de Léon Daudet pour le second, et un lien intéressant pour le troisième). Autant dire qu’il y a encore du boulot, mais il nous semble que cela valait la peine.
Merci à celles et ceux qui nous ont fait savoir que ce travail les intéressait.
Nous avons décidé d’appeler ces Ephémérides Balades dans notre Culture car il ne s’agit bien sûr ni de passéisme ni de nostalgie dans cette démarche. Ni de proposer une millionième Histoire de France. Mais bien plutôt d’une affirmation -dans une forme inattendue, certes…- de notre Être profond, de ce pourquoi nous nous battons, et qui s’appelle la France, tout simplement. Nous avons voulu la montrer, la donner à voir, la rendre sensible, d’une façon qui tranche un peu avec les habituelles façons de l’évoquer, parfois un peu théoriques et abstraites, il faut bien le reconnaître: elle apparaît ici en chair et en os, pour ainsi dire, dans le joyeux désordre inattendu qui fait voisiner, au hasard du jour concerné, le découvreur de l’hélium avec les reliques de la Passion amenées à Notre-Dame par Saint Louis; la musique du Moyen-Âge de Thibaut IV et le lancement du satellite Spot; les Essais de Montaigne et la remise du Nobel de Médecine à Françoise Barré-Sinoussi et Luc Montagnier; l’inauguration du Canal du Midi et l’installation d’Iter à Cadarache etc… etc….
C’est tout cela, tous ceux-là, la France, notre France charnelle que nous aimons, que nous ne voulons pas voir diluée et disparaître, et dont nous voulons au contraire poursuivre et prolonger l’élan, en commençant d’abord par l’accepter et le connaître. Et le faire connaître (peut-être ces Ephémérides y aideront-elles…) à celles et ceux qui en ont été volontairement privés, par un système qui s’est construit en dehors de nos Racines profondes, sans elles et contre elles. Nous voulons parler de ces centaines de milliers de victimes de la (des)Éducation nationale, qui a privé, sinon toute la jeunesse, du moins la plus grande part qu’elle a pu, de son Héritage, de la connaissance même de ses origines, car elle n’aime pas cette Histoire, elle n’aime pas ces Racines: entre elles et elle, c’est un combat à mort.
Voilà, dit très simplement, ce qui nous a guidé pour la rédaction de ces Ephémérides. A partir de maintenant, elles sont là -même si nous allons travailler à les améliorer encore- comme autant de bouteilles à la mer. A la disposition de qui voudra, de qui sentira l’envie ou le besoin de s’informer sur ces Racines dont nous parlons si souvent, parce qu’elles sont aujourd’hui tout simplement menacées de disparition pure et simple.
Espérons qu’elles rendront le service pour lequel elles ont été conçues, et qu’à leur modeste niveau elles serviront à l’appropriation et au désir de perpétuation de cette belle aventure humaine qui s’appelle : la France.
Cette réflexion sur ces éphémérides est, en elle-même, une remarquable explication.
On doit être, selon moi, reconnaissants à lafautearousseau, à celui qui a réalisé cet énorme travail d’une année entière et, par définition, de tous les jours. Cela mérite, je crois, un remerciement collectif.
Grâce à ces éphémérides, en effet, l’on sent bien que la France est mieux qu’une idée, ou qu’une entité administrative : elle est, au sens plein, une personne.