A l’occasion des Ephémérides d’aujourd’hui, qui évoquent entre autres la Croisade des Albigeois, nous signalons à nos lecteurs l’ouvrage de Pierre de Meuse, l’Eglise et les Cathares, qui viendra utilement permettre à celles et ceux qui le souhaitent d’approfondir le sujet.
L’Eglise et les cathares
, par Pierre de Meuse. Editions Tempora, Perpignan, collection La véritable histoire (novembre 2008), 238 pages, 18,90 euros.
A partir des causes initiales des doctrines et de leurs implications sur le fonctionnement de la vie en société, l’auteur rapporte les conflits qui ont opposé la religion cathare et l’Eglise catholique, mettant en évidence les implications religieuses, politiques et économiques de ces évènements.
L’hérésie cathare s’est trouvée au confluent de plusieurs grands mouvements de l’Histoire de l’Europe : la volonté des papes d’assumer le pouvoir temporel concurrente avec celle des empereurs germaniques de contrôler la puissance spirituelle et la volonté d’indépendance et d’expansion des rois capétiens. Il s’en est suivi une tragédie qui a marqué durablement le midi languedocien. En effet, la contre-Église hérétique a dû faire face à la croisade décidée par Innocent III, puis, devant son échec, à l’organisation d’une machine judiciaire et policière créée pour la combattre : l’Inquisition.
Pendant des siècles, l’interprétation de ce phénomène historique étrange a été rendue impossible à cause de l’instrumentalisation partisane des évènements par des courants religieux et politiques : le protestantisme, d’abord, puis le régionalisme et l’anticléricalisme. Même la lecture de cette Histoire par l’Église a été faussée par les impératifs de la conversion, de sorte que la mémoire du catharisme s’est trouvée engluée dans un ésotérisme proche de la mystification.
Le but de l’ouvrage est de remettre les choses en place en s’appuyant sur les recherches les plus récentes.
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