« En 2008, la dette publique brute de la France a progressé de 10 %, passant de 1 209 milliards d’euros à 1 327 milliards, soit 20 600 euros par habitant et 47 400 par actif. La charge d’intérêts a atteint 54,6 milliards d’euros, soit 850 euros par habitant et 1 950 euros par actif. En matière de déficit, la France fait moins bien que ses partenaires européens (3,4 % contre 1,5 %).
Elle est aussi le seul pays de la zone euro dont les dépenses publiques ont été supérieures à 50 % du PIB en 2008. Enfin, la France est devenue le quatrième Etat le plus endetté de la zone euro par rapport à son PIB (alors que nous étions 8e en 2004 !). Nous faisons moins bien que nos voisins européens.
Il va sans dire qu’à ce stade l’objectif d’un retour à l’équilibre en 2012 est abandonné tout autant que celui d’un retour au 3%… Force est de constater qu’avec la crise, l’économie française ressemble à une machine à fabriquer de l’endettement : la dette publique – Etat, collectivités locales et Sécurité sociale – atteint 1413 milliards d’euros, soit 72,9% du PIB. L’endettement atteint donc des proportions abyssales. » (Jean-Jacques Jégou, sénateur du Val de Marne).
Le sénateur Jégou a raison de ne pas pratiquer la langue de bois. Dans un Pays légal dont une part importante des représentants se contente de profiter du fromage et de la soupe, sa franchise, qui est loin d’être partagée par tous, doit lui être comptée. Mais que dit-il, en réalité, le sénateur, à travers ces chiffres que l’on connaît -du moins en partie- ou que l’on subodore, mais qu’il a le mérite d’officialiser ? Que le Système en place gére mal la maison France. Tout le monde le voit et tout le monde le sait; mais tout le monde ne le dit pas, et tout le monde n’en tire pas (pas encore ?…) les conséquences politiques qui s’imposent: quelles qu’en soient les raisons, le Système échoue.
On dira peut-être, il est facile de critiquer, mais que feriez-vous à sa place ? C’est oublier qu’ « ils »ont fait la grande Révolution, puis bâti méthodiquement, à partir de 1875, une république idéologique censée éclairer la France, l’Europe et, tant qu’on y était, le monde. « Ils » l’ont vraiment voulu le pouvoir, et maintenant « ils » l’ont, et « ils » l’exercent sans partage depuis 130 ans.
Tout ça, pour « ça » ?…..
P.S. 1 : à rapprocher du chiffre divulgué dans la première semaine de septembre: le déficit de l’Etat aooeint les 109 milliards d’euros, sur fond d’effondrement des recettes fiscales.
P.S. 2 : à rapprocher d’autres chiffres, non cités par J.J. Jégou, cette fois, mais publié par l’ensemble des Associations caritatives ( Secours Catholique etc…): Le taux de pauvreté ne fléchit plus depuis quinze ans. 12 % des habitants vivaient en France en dessous du seuil de pauvreté en 2005. Aujourd’hui, la proportion de la population dont les revenus sont inférieurs au seuil de pauvreté varie, selon les sources statistiques, d’environ 6 % à 13,4 %. La pauvreté ne recule plus, elle augmente. 1,7 million de travailleurs pauvres, 3 millions de personnes en difficulté, 7 millions de pauvres en France : la France est un pays de pauvreté massive (selon les mêmes Associations).
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