La première soirée de présentation par le prince Jean de son livre Un prince français, qui s’est tenue à Béziers, a rencontré un réel succès, en termes de participation du public et de diffusion de l’ouvrage. Nos amis de Béziers ont donc lançé une dynamique prometteuse, qui, c’est le souhait que nous formons, ira en se développant et en s’amplifiant chaque fois d’avantage.
La prochaine rencontre entre le Prince et le public qui vient le rencontrer, et pour certaines personnes, le découvrir, se déroulera à Senlis, le 20 octobre.
Où que vous soyez, si vous souhaitez que nous évoquions la présence du Prince Jean et la diffusion de son livre dans votre ville, il vous suffit de nous communiquer les renseignements adéquats, et nous en parlerons avec plaisir.
Nous devons tous et toutes, dès à présent, et où que nous nous trouvions, faire notre maximum pour contribuer au succès de toutes les rencontres de cette sorte de tour de France, au cours duquel le Prince va à la rencontre des français, de toutes origines et de tous horizons….
Pou rmoi le vrai roi c’est celui d’Espagne. Je récuse le traité d’Utrecht où Louis XIV renonçait à la couronne de France pour son descendant légitime. Après tout, la chose la plus pressée qu’a eu de faire le Parlement fut de casser le testament du Roi-Soleil qui légitimait le Duc du Maine ! Ce qui prouve bien, entre parenthèses, que bien peu des parlementaires croyaient en une survie éternelle de l’âme…
Je croyais que Philippe V avait définitivement renoncé à la couronne de France en 1720 ?
J’ai grande envie de proposer que nous ne recommencions pas, ici, sur ce sujet, le cycle des discussions et commentaires qui s’y sont tenus, plusieurs fois, avec les mêmes arguments sans cesse répétés.
Si Collignon pense que le vrai roi – il veut sans-doute dire le vrai roi de France – c’est celui d’Espagne, comme dirait Antiquus, nous ne pouvons rien pour lui.
Au demeurant, si j’ai bien compris, la position du blog lafautearousseau, sur ce thème, est claire et non-négociable : ce sont les princes d’Orléans qui ont recueilli la légitimité historique de la monarchie française.
Sans-doute, en leur temps, les renonciations ne valaient-elles pas grand chose et les princes français établis à Madrid auraient pu retrouver leur droit à régner en France si, dans les quelques décennies qui ont suivi leur établissement en Espagne, les circonstances l’avaient voulu. Elles ne l’ont pas voulu. Ils se sont identifiés peu à peu à l’Espagne. Leurs éventuelles prétentions en France, qui n’ont jamais été très insistantes, ne serait-ce qu’à cause de leur éloignement durable du sol français et du fait que, dans la pratique, ils sont devenus des princes étrangers, n’ont donc plus, aujourd’hui, après presque trois siècles, aucun fondement réaliste et sérieux, sauf à faire de la monarchie une pure utopie.
Mais, au delà, les arguments que l’on utilise sur ce sujet se fondent sur les règles historiques de transmission de la légitimité royale, au sein de la dynastie française. La Maison de France les respecte en ce qui la concerne et il est sans-doute bon qu’elle le fasse si elle veut continuer à constituer, pour la France, un recours, une voie de salut. Mais le vieux droit monarchique, quel que soit le résultat de l’interprétention que l’ont en fait, est-il toujours pertinent, suffit-il à fonder, aujourd’hui, à soi seul, une quelconque légitimité politique ? Peut-être faut-il, au moins, se poser cette question qui relativise, d’une certaine façon, nos débats historico-juridiques pour savoir qui doit être roi …
Sans-doute, pour mille raisons, l’on peut nier toute légitimité profonde au système actuel. Il est, si l’on veut, légal, du moins eu égard aux règles qu’il a lui-même établies, d’ailleurs en rupture avec la France historique, mais, ne serait-ce que pour cette dernière raison, comment pourrait-il être légitime ?
Où donc réside aujourd’hui la légitimité politique ? J’aurais tendance à penser qu’elle est tout simplement à refonder, qu’il serait préférable que cette refondation soit réalisée par le Prince héritier de la dynastie française, et que cette sorte de mandat de l’Histoire, s’il le veut et s’il le peut, échoît, hic et nunc, au prince Jean de France et à nul autre.
Compliments au Prince : un livre et un enfant, comme il doit être heureux et comme je le suis pour lui. Merci à son épouse , que je n’oublie pas, et merci à « ceux de la « faute à rousseau ». Bonne soirée. Amicalement.
Madame Dujol
C’ est vrai que notre pauvre Marianne n’a toujours pas trouvé un prince gentil qui vienne faire battre son coeur de pierre. Marianne statue muette , aveugle , et sourde mais dont la République se contente seulement parcequ ‘elle n’a pas trouvé de prince pour la représenter.
Le problème c’est qu’il faudrait trouver un prince qui ne soit « pas royaliste » et qui accepte de ne pas rayer la République de l ‘ histoire des français laquelle en fait partie comme
ses empires ou ses grands rois. C’est là le problème!! Mais où trouver ce prince » républicain », capable de respecter et incarner lle visage de son Peuple?
Sur quelle planète lointaine du « Petit Prince » de
Saint- Exupéry devons nous le chercher? Nous n »avons que des princes » royalistes »! Comment leur expliquer que la République refuse l’euthanasie et ne veut pas qu ‘on la mette au cerceuil? Peuvent ils refuser de défendre et représente l ‘ honneur de leurs concitoyens et de notre République? En défendant ainsi la leur?
La République peut leur donner un « espace » et un role à jouer, une vraie dignité « concitoyenne. » Cette proposition prouve la dignité de notre République.
A nos princes d’y répondre et de prouver leur propre dignité. Le role des princes n’est pas de changer les constitutions mais de changer les coeurs à l’ image de ce Grand Roi qui est venu justement faire ce travail sur la Terre. Qui a dit » La Monarchie en France c’est aujourd’ hui une affaire de coeur »? Ce ne serait pas par hazard un certain Comte de Paris et dont sa descendance a gardé excellente mémoire?
Cette descendance se reconnait elle dans ces paroles?
Je me permets de vous rappeler que sous l’Ancien régime, Etat pourtant catholique, les officiers protestants qui servaient sous les lys et répugnaient à porter la croix de saint Louis avaient la possibilité de porter la croix du mérite militaire, qui donnait les mêmes droits. En cela la monarchie était plus tolérante que la république, qui nous oblige sans cesse à sacrifier à ses idées. Pour que votre proposition soit acceptable, il faudrait, non seulement que le prince ait une place et un rôle en tant que tel, mais également, en tant que royalistes et français de tradition et non d’idéologie, tous ceux qui admettent sa légitimité. Il faudrait donc que la république admît que français et républicain ne sont pas synonymes.
Je ne crois pas, moi non plus, qu’au sens presque restrictif du terme, le Prince doive « être royaliste », ni, bien-sûr, que le prince Jean le soit.
A titre anecdotique, cela me rappelle une petite histoire que Marcel Jullian aimait à raconter, qui se passe à Paris, au Crillon, lors de la présentation des Mémoires d’Exil de et Combats de feu le comte de Paris. Pierre Boutang, Jean-Loup Bernanos, Jacques Maurras et Marcel Jullian entouraient le prince Jean, alors tout jeune-homme, mais déjà très pénétré de la tradition qu’il avait à incarner. Jullian dit (à peu près) : « quatre royalistes, sont autour de vous, Monseigneur. Il n’y a que vous qui ne le soyez pas ». Et Boutang de répondre : « Tu as déjà vu un cheval jouer au tiercé, toi ? ».
Le Prince n’est donc pas « royaliste » au sens où nous pouvons l’être. Mais il est parfaitement conscient d’être l’héritier de la tradition capétienne et, aussi, d’ailleurs, du service qu’il pourrait rendre à la République, au sens latin, si l’on tient à cette acception savante, en tout cas à la France, à des titres très divers, selon ce que les circonstances permettront ou exigeront.
Quant à vouloir rayer de l’histoire de notre pays, l’une ou l’autre de ses parties, l’entreprise est vaine, parce que, c’est évident, la réalité ne s’efface pas simplement parce qu’on le veut.
Je me permets de faire observer d’ailleurs que de ce jeu, la République, en France, parce qu’elle est, de fondation, idéologique, antihistorique, donc sans grand rapport avec la Res Publica au sens romain, est l’origine, la source constante, au cours des deux derniers siècles.
Ne renversons pas trop les rôles par souci du consensus…
Il semble d’ailleurs que cette source et cette volonté antihistorique sont aujourd’hui en train de s’affaiblir. Etait-il vraiment possible de rayer de la mémoire nationale, l’histoire même de ses origines, de ses grandes fondations, dont le pacte entre la dynastie capétienne et le peuple français constitue tout de même l’acte fondateur, sans cesse prolongé pendant près de huit siècles ?
Ouvrons les revues, les hebdos, les postes de télévision : la France royale y revient au grand galop, comme son « naturel », et, en général, avec une vision positive qui n’aurait pu avoir cours il y a trente ou quarante ans …
L’Ancien Régime ne renaîtra pas. Mais il n’est pas sûr que la République, en France, au sens idéologique et antihistorique qu’il a pris chez nous, ne soit pas à son tour, en train de disparaître.
Sans-doute deviendrait-il alors possible, de refonder un Etat digne de ce nom. Celui qu’espérait Pierre Boutang dans son Reprendre le Pouvoir et qui a, tout de même, le visage du Prince chrétien, du Prince français, non de l’aventurier de passage.