Beziers. Littérature. Jean de France : « Amorcer un changement »
ENTRETIEN
Pourquoi avoir écrit ce tout premier ouvrage ?
L’idée me trottait dans la tête. J’avais aimé ma rencontre avec Fabrice Madouas qui réalisait un reportage sur le royalisme en France et le style direct de son article dans Valeurs actuelles, on a donc imaginé ces entretiens. J’y montre les idées d’un prince engagé, le fruit de dix ans d’expérience dans la banque, mais aussi des idées plus personnelles, philosophiques, sur mon enfance, mon éducation, ma foi, qui est un principe de vie. J’ai aussi voulu partager mon regard sur la France d’aujourd’hui.
Qu’est ce qui vous déplaît le plus dans cette France ?
Les comportements individualistes et mercantiles qui ne mènent jamais très loin. On le voit avec la crise : il n’y a aucun
pont créé entre les personnes. Une société, qui ne propose que du matériel, manque d’ambition.
Vous pensez que le retour à la royauté serait une solution ?
Bien sûr, j’espère la monarchie mais il faut la volonté des Français et je ne suis pas sûr qu’elle s’inscrive dans l’état d’esprit de cette époque. Je ne veux pas faire la révolution, simplement poser des jalons pour le long terme. Mon but est d’amorcer un changement, de donner des directions, une dynamique, avec la hauteur suffisante que ne permet pas notre système électif.
Qu’a-t-il de négatif ?
La participation, c’est très bien, mais cela a aussi des désavantages. La seconde période d’un mandat est surtout consacrée à la pêche aux voix. Le président perd de facto sa préoccupation de travailler pour son pays. Il n’a plus la distance nécessaire pour gouverner. Il faut passer du « voilà où je veux être » à « voilà Français, où il faut que nos soyons dans cinq ans ». Mais il y a aussi des politiques qui réfléchissent à l’intérêt général.
Les rois y pensaient-ils ?
Ils ont toujours été les garants des libertés et de la justice. Ce sont les deux principes constants de la royauté.
Vous ne vous sentez pas en décalage avec le peuple de France ?
J’aimerais que mon livre soit lu dans les banlieues. Qu’il provoque des échanges, Je ne vis pas dans une tour d’ivoire, j’aime aller de l’avant, au contact des gens. C’est ce que je fais lors de mes voyages à l’étranger et à travers la France.
Édition du dimanche 11 octobre 2009
Beziers.Quand Louis XVI invite dans la cour du rugby
Ils lui donnent du monseigneur avec le naturel de l’habitude. Vendredi soir, dans les salons du stade de la Méditerranée, près de 150 personnes ont écouté religieusement leur Prince Jean.
Un habitué des lieux que le petit-fils du conte de Paris. Il avait déjà fait un saut de puce depuis Narbonne où il disputait une spéciale du rallye Paris-Dakar. Connaît aussi la Feria, populaire en diable certes, mais qu’il apprécia, adoubé par Robert Margé.
Il a réservé à Béziers la primeur de sa tournée de dédicaces et de conférences, le lendemain même de la sortie de son livre ! Est-ce à dire que Béziers fait figure de terreau de royalistes ?
« Je compte de nombreux amis ici, a confirmé le prince, j’avais eu un échange très direct et intéressant avec Georges Fontès, j’avais également visité l’unité d’écoute des enfants victimes de violences pour laquelle le centre hospitalier de Béziers était précurseur. » Il faut dire que la puissance invitante, l’association Louis-XVI, présidée par Benoît d’Abbadie est active. Elle fait traditionnellement parler d’elle à l’occasion de la fête nationale de Jeanne d’Arc, laquelle a sa plaque apposée aux abords de la cathédrale Saint-Nazaire.
Vendredi, on comptait dans le public un descendant de Franchet d’Esperey, deux vice-procureur de la République au tribunal de Béziers, un sous-préfet, quelques avocats, un juge, une adjointe au maire, une galeriste… Véritables royalistes, simples mondains, amis des organisateurs, curieux. Le public, en tout cas, faisait assaut d’élégance et d’enfants modèles.
Il y a en France beaucoup de politiques, d’economistes , d’ historiens , d’ académiciens, d’éveques et prélats, de penseurs et de grands philosophes et toute la fine fleur de la Nation,
l’ aristocratie de la République si l’on peut dire
Un Prince royaliste conviendrait sans doute à l’ intelligentia
de la France. Il y serait à son aise sans doute.
Le Peuple souverain a besoin d’ un Prince qui respecte la République et en défende l’ honneur ,notre honneur, celui du peuple qui veut un » Prince du Peuple »
La est le vrai problème!
Il y a en France beaucoup de politiques, d’economistes , d’ historiens , d’ académiciens, d’éveques et prélats, de penseurs et de grands philosophes et toute la fine fleur de la Nation,
l’ aristocratie de la République si l’on peut dire
Un Prince royaliste conviendrait sans doute à l’ intelligentia
de la France. Il y serait à son aise sans doute.
Le Peuple souverain a besoin d’ un Prince qui respecte la République et en défende l’ honneur ,notre honneur, celui du peuple qui veut un » Prince du Peuple »
La est le vrai problème!
Pardonnez-moi, mais je ne comprends rien à ce que vous écrivez: « Le Peuple souverain a besoin d’ un Prince qui respecte la République et en défende l’ honneur ,notre honneur, celui du peuple qui veut un Prince du Peuple »
D’abord le peuple souverain. A qui ferez-vous croire que le peuple est souverain alors que toutes les grandes modifications (peine de mort, immigration, Europe fédérale) se font non seulement sans lui demander son avis, mais contre son avis?
Ensuite, que signifie « un prince du peuple »? Dans la même phrase, vous semblez employer le mot « peuple » dans 2 sens différents (ensemble de la population ou part la plus modeste et la plus nombreuse). Il y a là une grave équivoque.
Enfin, que signifie la République? Comment un Prince pourrait-il respecter la République alors que le sens le plus répandu donné à ce terme concernant la France est l’absence de roi? Je pressens que là encore, vous désireriez changer le sens du mot et lui redonner son sens latin d’Etat. Pourquoi pas, mais ce n’est pas le cas aujourd’hui, comme le prouve l’allusion constante aux principes républicains pourmaintenir le cap dans ces orientations quidétruisent le pays. Ne faites pas comme si c’était fait!