Dans la toujours très intéressante (et très honnête) rubrique Le livre du jour, sur France info, Philippe Vallet a reçu Stéphane Giocanti, le mardi 6 octobre. Il venait présenter son dernier ouvrage Une histoire politique de la littérature. De Victor hugo à Richard Millet.
Evidemment, 2’09 » (le temps de la rubrique) c’est toujours trop court. On en écouterait volontiers beaucoup plus. Il n’empêche, ces 2’09″ » là ont été, comme à l’accoutumé, fort intéressantes. Philippe Vallet rappelle que « …la France se pense à travers ses écrivains », puis tend la perche à Stéphane Giocanti, qui se fait un plaisir de la saisir: « Même lorsqu’ils se sont plantés ? » -demande Philippe Vallet- « Mais oui… -répond Gicocanti- comme Sartre, affirmant que la Chine de Mao est un pays magnifique… ou Aragon écrivant un hymne au Guépéou, la police secrète ultra répressive de l’URSS… ou Gide qui trouve que l’avenir radieux se trouve en URSS… il se corrigera après… »
Il s’agit d’une analyse du rapport des écrivains français depuis le XIXe siècle avec la politique à travers une typologie distinguant les courtisans, les ambassadeurs, les encartés, les idéologues, etc…
(quatrième de couverture)
François Ier fut roi de France et poète. Le cardinal de Richelieu institua quarante immortels pour fixer sa patrie sur un Olympe littéraire. Avant d’être empereur, Napoléon rêva d’être écrivain. Le romancier Malraux fit un inoubliable ministre de la Culture, pour la gloire d’un général publié lui-même dans la bibliothèque de la Pléiade… nulle part ailleurs qu’en France, politique et littérature ne forment de couple aussi singulier.
Et les écrivains, font-ils bon ménage avec la politique ? C’est la question posée par ce livre irrévérencieux, qui invite le lecteur à découvrir des consanguinités surprenantes entre auteurs d’hier ou d’aujourd’hui, de droite ou de gauche, pour le meilleur et pour le pire. Car le peuple indiscipliné des écrivains regorge de courtisans et de guerriers, d’idéologues et de prudents, de sceptiques et de pamphlétaires, de vaillants et de lâches, de prophètes et de mystiques, sans oublier ceux que Stéphane Giocanti appelle joliment les plantés et les maudits : ceux qui se sont fourvoyés dans le ridicule ou le tragique…
Une promenade inédite dans l’histoire littéraire, de Victor Hugo à Richard Millet.
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