La récente vidéo du Prince Jean, invité par Michel Fields, en a montré la nécessité, par les commentaires qu’elle a suscités: il n’est certainement pas inutile de prendre quelques instants pour préciser deux ou trois choses sur la Famille royale, et pour bien voir qui est qui, et qui vient d’où….
Nous avons commencé par rappeler à nos correspondants que le prénom Louis-Philippe avait été porté plusieurs fois: le père et le grand-père du roi Louis-Philippe le portèrent, et il fut donné encore deux fois après lui: à son petit-fils (le futur Philippe VII) et à son arrière-petit-fils (le fils du précédent, futur Philippe VIII).
Cette précision apportée, approfondissons donc, maintenant, notre périple généalogique, en partant de Louis-Philippe .
Le roi Louis-Philippe avait cinq fils…..
En regardant la scène de gauche à droite:
– le Prince de Joinville (François, ci dessous). C’est celui qui vint visiter chez lui, à Martigues, le grand-père maternel de Maurras (qui s’appelait Garnier) avec qui il naviguait. Une stèle du jardin de Charles Maurras perpétue le souvenir de cette visite.
Les Maurras, en effet, sont originaires de Roquevaire (où Charles est enterré avec sa mère, son père et son frère; seul son coeur est à Martigues, dans son jardin). La maison de Martigues vient donc à la famille Maurras par sa mère, qui est une Garnier, pas par son père.
C’est également de son grand-père Garnier que Maurras tirait son vif désir d’être marin (désir insatisfait, on le sait: Maurras en parle, entre autre, dans son poème Destinée…).
Il est à noter que le prince de Joinville a participé très concrètement à l’évolution de la marine à vapeur française par sa vision moderne de cette marine, ses écrits et son expérience d’Amiral de la Royale….
– le Duc de Montpensier.
– le Duc d’Orléans. Ferdinand, celui dont Ingres a fait le grand portrait (ci dessous) entré au Louvre récemment. Père de deux enfants, dont nous allons parler, il est mort accidentellement en 1842.
– le Duc de Nemours.
– le Duc d’Aumale (Henri). Lui aussi père de deux enfants, qu’il vit mourir très jeunes, c’est lui qui donna Chantilly et toutes ses collections à l’Institut.
Malgré cette nombreuse postérité masculine de Louis-Philippe, c’est du seul Ferdinand, mort prématurément et accidentellement en 1842, que descendent tous les représentants de la Famille de France jusqu’à nos jours.
Ferdinand avait deux fils: Louis-Philippe et Robert, duc de Chartres.
– Louis-Philippe Albert deviendra Philippe VII à la mort du Comte de Chambord, lorsque la fusion sera réalisée entre les légitimistes et les orléanistes (« …Les Orléans sont mes fils… »). Philippe VII, et non Louis-Philippe II, car, s’il avait pris le nom de Louis-Philippe II, cela aurait heurté bon nombre de Légitimistes qui auraient vu là, au mieux une maladresse, au pire une provocation. Il préféra donc, sagement, dépasser « par le haut » la querelle dynastique, en s’enracinant dans le plus profond de notre histoire, puisqu’il remontait ainsi à Philippe VI, premier souverain de la dynastie des Valois, sous lequel commença la guerre de Cent ans.
Il résidait à l’Hôtel Matignon, où il menait grand train et d’où il organisait une intense activité dont la république naissante finit par prendre ombrage, et même peur, car cela représentait pour elle un réel danger.
C’est ce qui amena la cruelle et inique Loi d’exil de 1886. Le Prince dut quitter le territoire national.
Il fut le père de Philippe VIII, mort sans héritier (ci dessus). C’est Philippe VIII que les fondateurs de l’Action Française allèrent visiter à Bruxelles. C’était l’époque de l’Enquète sur la Monarchie, on jetait les bases du mouvement royaliste, au XXème siècle. C’est aussi de lui que Maurras disait, en substance, qu’il aurait fait un grand roi; un grand roi qui avait manqué à la France. C’est lui qui, en 1905, a fait ce voyage scientifique au Grooenland et au Pôle Nord, dans les traces duquel le Prince Jean a voulu marcher il y a peu. Il est à noter que le Muséum d’Histoire Naturelle s’est enrichi des collections réunies par Philippe VIII…
– A la mort sans héritier de Philippe VIII, ce fut donc son cousin Jean, duc de Guise, qui devint Jean III.
Jean III était le fils de Robert, duc de Chartres, le deuxième fils de Ferdinand. La boucle est ainsi bouclée, pour ainsi dire: c’est donc du seul Ferdinand, et non des quatre, ou de l’un ou l’autre des quatre autres fils de Louis-Philippe, que descendent les représentants actuels de notre Famille de France.
Jean III est le père d’Henri VI (ci dessous), le Comte de Paris des Mémoires d’exil et de combat (qui rentra en France en 1950, la Loi d’exil ayant été abrogée, au bout de 64 ans); lui-même père d’Henri VII, l’actuel Comte de Paris; lui-même père de l’actuel Prince Jean, qui sera donc Jean IV, et de son frère Eudes, duc d’Angoulême.
VERDU sur Éloquence : Tanguy à la tribune,…
“Il est bon !!”