Patrice de Plunkett ( http://plunkett.hautetfort.com/ ) a bien fait d’attirer l’attention sur l’article de Jacques Sapir, Un an après… Ceux qui l’auraient laissé passer (dont nous faisions partie…) auaraient manqué quelque chose !
Intelligemment illustré par cinq graphiques et trois tables, l’article commence ainsi :
« Aujourd’hui, la crise commencée au début de 2007 connaît donc une accalmie. A voir comment les banques ont reconstitué leurs profits, et les banquiers leur appétit illimité, on pourrait même croire qu’elle est terminée. Il n’en est rien, et la stabilisation actuelle risque d’être provisoire. Les problèmes posés par cette crise n’ont en rien été résolus par les mesures prises depuis un an.
Il est particulièrement regrettable, mais pas spécialement surprenant, que le sentiment de relative sécurité dans lequel nous sommes depuis le mois de mai nous ait conduit à renoncer aux mesures les plus importantes et les plus radicales. Les gouvernements ont, par impéritie ou par dessein, laissé s’échapper le moment de la crise qui aurait aussi pu être celui des réformes. Mais ce moment n’a été qu’ajourné et en rien conjuré. Il nous faut nous préparer à d’autres moments de ce type pour ne pas, cette fois, laisser passer l’opportunité…. »
Pour lire l’intégralité de l’article de Jacques Sapir, paru dans le blog d’André Gunthert le mardi 15 septembre, cliquer sur le lien suivant : J.SAPIRLacrise,unanaprès.pdf
L’oeuvre hétérodoxe de Jacques Sapir, adepte de l’économie dirigée, est influencée en partie par Karl Marx. Son analyse sur l’inflexion, au profit des actionnaires, du partage de la valeur ajoutée, conjointement menée au début des années 1980 par Reagan, Tatcher et Mitterand est très intéressante.
Par contre, son remède de sortie de crise portant sur une économie de décroissance à peu de chance d’aboutir, sauf à le mettre en place simultanément dans toutes les pays du G20, ce qui est fortement improbable.
La seule réforme qui vaille serait celle de la division de l’Etat par deux. Exactement ce que Sapir refuserait puisqu’il en attend tout.