Pour cette première fois, il est en provençal, ce texte dédié aux défunts, et tout plein de cette belle espérance que nous tirons de la religion du Dieu de nos pères. On le lira donc en pensant -plus particulièrement- aux maîtres provençaux de notre vie intellectuelle: Maurras, Daudet, Mistral….
Mais, l’année prochaine et les suivantes, pourquoi ne pas en publier un, chaque année, dans chacune de ces langues régionales qui sont une des richesses, et des racines, de notre France ? Si, donc, les bretons, mais aussi les catalans, les flamands, les corses, les alsaciens, les basques… veulent, à chaque jour des défunts, les honorer par une prière ou un poème dans leur langue, qu’ils nous envoient un texte, et nous le publierons bien volontiers.
Lou jour dis àvi : De la bello Prouvènço au sant Paradis….
Quand li savènt d’alin, embria de crésenço / Davalon tou, sant Crist e renègon soun noum / Escouto, o Segnour Dièu, toun pople de Prouvènço / Que t’aubouro uno crous e te prègo a geinoun.
Tu que boufes l’aurasso a la planuro immenso, / Boufo la fè vivènto i cor que n’an bésoun / Tu que fas trelusi toun soulèu eilamount / Fai lusi l’espéranço au front de la jouvènço.
Aparo, o santo Crous, la Franço, noste nis, / Assousto de ti bras la Glèiso, nosto maire, / E, dins l’eternita quand pièi faudra se fàire,
Douno au roumiéu fidèu que vers tu se grandis / La gràci de passa, coume an passa si pàire, / De sa bello Prouvènço a toun Sant Paradis.
Au bout de la nuit, il n’y a pas la nuit…
Au bout de la mort, il n’y a pas la mort…..
Proposition de transcription, pour les français de langue d’oïl…
Le jour des Ancêtres: de la belle Provence au saint Paradis.
Quand tous les beaux savants, ennivrés de théories/ rejettent ton saint Christ et renient son nom/ Écoute, ô Seigneur Dieu, ton peuple de Provence/ Qui t’élève une croix et te prie à genoux.
Toi qui fais souffler le grand vent sur la plaine immense/ Fais souffler la foi vivante sur les coeurs qui en ont besoin./ Toi qui fais resplendir ton soleil tout là haut/ Fais briller l’espérance au front de la jeunesse.
Protège, ô Sainte Croix, la France, notre nid,/ Affermis de tes bras l’Eglise, notre mère./ Et, vers l’eternité quand il faudra partir,
Donne au pélerin fidèle qui, en marchant vers toi, s’accomplit/ La grâce de passer, comme ont passé ses pères / De sa belle Provence à ton saint Paradis.
Merci deux fois pour cette initiative.
Charles Maurras, secrétaire un moment de Mistral, parlait couramment le provençal. Et beaucoup de méridionaux d’aujourd’hui, s’ils ne le parlent pas, le lisent et le comprennent sans grandes difficultés.
Bravo.
Té, segur que parlan encaro la lengo nostro ! Nautre, sian veramen d’aqui, é, coumo disié Mistrau, parlaren sempre la lengo de l’empéri dou souléu ! Vous amo toutis.