Le Prince trace son sillon, il laboure, il sème. Nous tâchons de rendre, ici, un peu de cette activité méthodique et sérieusement menée, qui le fait connaître de plus en plus, et qui ne restera pas sans conséquences positives. D’ores et déjà, comme nous le faisions remarquer précédemment, il a rencontré beaucoup de personnes de toutes conditions et de tous milieux, et cela commence à faire du monde….
Aujourd’hui, voici l’entretien qu’il a accordé à Famille chrétienne. Loin des paillettes, vivant de ses racines chrétiennes, il se présente tel qu’il est, et parle encore et toujours du Bien commun.
Ainsi, au fil de ses rencontres incessantes avec les français, il apparaît et s’affirme de plus en plus, et de mieux en mieux, comme ce qu’il est: le recours, que seul « l’Héritier des siècles », lui, peut représenter et incarner….
Ce prince-là n’a rien d’un prince à paillettes. D’une élégante sobriété, en veste de daim et pantalon de velours kaki, Jean de France rejoint ses rendez-vous à bicyclette. « C’est plus pratique. Et ainsi je fais un peu du sport dont j’ai besoin pour évacuer les tensions. » Ces derniers mois, tout est allé vite pour l’héritier de la Maison de France : mariage avec sa femme Philomena, naissance d’un bébé prévue pour la fin de l’année, et sortie de son livre d’entretiens (1). Marié à 43 ans, il s’émerveille : « Dieu veille; on avance droit avec des parcours sinueux ».
Jean de France n’a pas vraiment connu la vie de château. Ses yeux bleu clair, légèrement tombants, lui donnent parfois un air grave. « Le départ de mon père du foyer familial quand j’avais 8 ans m’a marqué profondément. » Et il est le troisième d’une famille de cinq enfants dont deux sont handicapés. Il le dit, il l’écrit : « Je dois beaucoup à François et Blanche. Ils m’ont ouvert le cœur par leur handicap, leur simplicité ». Il va régulièrement à Lourdes au service des malades.
Malgré les difficultés familiales, il avance. « Je suis témoin qu’avec l’aide de Dieu, il est possible de se relever », dit-il d’une voix posée. Les rencontres d’éducateurs chrétiens, puis de philosophes comme Jean Guitton ou Marcel Clément, l’aident à se construire. Les discussions acharnées avec son grand-père, feu le comte de Paris, le stimulent. Des lieux privilégiés marquent son enfance : entre autres, le Foyer de Charité de Châteauneuf-de-Galaure – sa mère, la duchesse de Montpensier, était proche de Marthe Robin et du Père Finet. « Zap, zap ! J’entends encore la lampe à dynamo du Père Finet lorsqu’il l’allumait pour entrer dans la sombre chambre de Marthe. »
Il a beau être prince, il lui faut travailler. Après un MBA d’économie obtenu aux États-Unis, quelques années comme consultant chez Deloitte, Jean de France monte sa société, Avenir et Patrimoine Conseil, destinée à promouvoir le patrimoine français. Ces derniers jours, il était à Francfort pour l’ouverture d’une exposition consacrée à l’ébéniste Boulle ; deux ans de travail. Pour décompresser dans une vie souvent chargée, il regarde des films d’action américains, écoute le groupe irlandais U2, marche sur le chemin de Saint-Jacques…
Réservé, l’héritier des rois de France n’en est pas moins déterminé. Il fait connaître ses convictions. « Je pense en prince chrétien, j’agis en prince français. » Imagine-t-il porter une couronne sur son large front ? Rien d’évident. Il a simplement conscience de la position particulière que lui confère l’Histoire. Elle lui donne le souci de réfléchir à l’identité de la France, à ses racines chrétiennes. « Comment savoir où aller si on ne sait pas d’où l’on vient ? » Il prend le temps de la rencontre avec les Français, de l’analyse. Il travaille d’arrache-pied, enchaîne conférences et voyages à l’étranger. « Le modèle social s’effrite. Les gens ont soif de repères », constate-t-il.
Sans complexe, il se reconnaît de la « génération Jean-Paul II ». Parfois, il rêve d’installer des chapelles dans les centres commerciaux pour annoncer le Christ… Dans son livre, il s’attaque à des sujets tabous : le respect du salarié, le caractère propre de l’école catholique, la banalisation de l’avortement, le soutien aux familles. « L’espace public est souvent occupé par “des grandes gueules et gros bras” qui s’intéressent plus aux égoïsmes particuliers qu’au bien commun. » Et pourquoi lui n’aurait-il rien à dire ?
Bénédicte Drouin
(1) Jean de France. Un prince français – Entretiens avec Fabrice Madouas, éd. Pygmalion.
Je souhaite beaucoup de succès à notre prince Jean pour son livre et espère que nos compatriotes finiront par ouvrir grand les yeux car la république nous mène droit dans le mur.
Si nous étions en monarchie le roi serait dans une position arbitrale neutre car ne dépendant pas de partis politiques et pas soumis au pouvoir de l’argent.
Chose qu’un président de la république ne peut pas puisque issu d’un parti politique,il ne peut donc pas être neutre car il lui faut faire plaisir à ceux qui l’ont élu.
Et je pense aussi que la monarchie doit couté moins chère que la république puisqu’il n’y aurait plus cette élection présidentielle à deux tours tout les cinq ans qui divise tant les Français.