Le Prince trace son sillon, il laboure, il sème. Nous tâchons de rendre, ici, un peu de cette activité méthodique et sérieusement menée, qui le fait connaître de plus en plus, et qui ne restera pas sans conséquences positives. D’ores et déjà, comme nous le faisions remarquer précédemment, il a rencontré beaucoup de personnes de toutes conditions et de tous milieux, et cela commence à faire du monde….
Aujourd’hui, voici l’article et l’éditorial que lui consacrent Axel Tisserand et Gérard Leclerc, tous deux dans France Catholique.
Ainsi, au fil de ses rencontres incessantes avec les français, il apparaît et s’affirme de plus en plus, et de mieux en mieux, comme ce qu’il est: le recours, que seul « l’Héritier des siècles », lui, peut représenter et incarner….
« Je pense en prince chrétien. J’agis en prince français » : telle est la devise de l’héritier de nos rois, qui vient de publier un livre d’entretiens.
Si la foi chrétienne est le fil rouge du livre, c’est qu’elle est celui de la vie de Jean de France. Issu d’une famille qui a donné à notre pays plusieurs saintes et saints, il n’est pas de ceux qui considèrent que notre pays doive adopter à l’aube du XXIeme siècle profil bas sur ce qui fait sa spécificité – d’aucuns diraient, en ces temps de débat incertain, son identité : « La France est d’abord un pays chrétien. […] nous devons [au christianisme] ce que nous sommes. Bien des difficultés seront aplanies si les uns s’en souviennent et si les autres l’admettent. Encore faut-il qu’il y ait des dirigeants pour le rappeler. »
D’emblée les termes du débat sont posés : loin de remettre en cause la laïcité, Jean d’Orléans pense qu’il convient de rappeler l’origine chrétienne de cette notion polysémique et souvent polémique. Il ne cherche pas, comme d’autres, à la « positiver » : « Je ne conçois, pour ma part, qu’une laïcité bienveillante, l’État devant reconnaître aux cultes le droit de s’exprimer sur les problèmes contemporains quand le respect de principes fondateurs de notre vie sociale est en jeu. » Aussi les principes chrétiens, de par leur dimension universelle, doivent-ils continuer de vivifier ceux d’une société qui ne doit pas en oublier l’origine : « Quand bien même nous voudrions les laïciser, les valeurs qui ont fondé notre civilisation – à commencer par le respect de la personne humaine – sont issues de cet héritage chrétien. C’est parce que nous l’avons oublié que nous ne savons plus vraiment ce qui nous rassemble aujourd’hui. » S’en souvenir interdira au contraire à la pluralité sur notre sol de tourner à la communautarisation de la société, c’est-à-dire à son éclatement via le multiculturalisme. D’où le refus de la discrimination positive : « Même si nous n’avons pas tous les mêmes convictions ni les mêmes croyances, nous pouvons nous retrouver sur des valeurs communes, dont le respect assure l’ordre juste dont parlait saint Thomas d’Aquin ».
Aussi comprend-on qu’à la suite de Jean-Paul II et du futur Benoît XVI, dont il cite une note de 2002 sur le sujet, la modification chrétienne du pouvoir soit au centre des préoccupations de Jean d’Orléans : elle débouche sur la nécessité, à ses yeux, de l’engagement des chrétiens dans l’action politique car il y va du bien commun : « Le christianisme est une religion trinitaire, donc nécessairement, et depuis toujours, une religion de relations. Les chrétiens ont un rôle à jouer. » En dehors de toute considération politique – le meilleur régime à adopter pour la France -, c’est là que se situe l’urgence : « Les chrétiens ont […] une immense responsabilité sociale : la charité qui les anime doit les conduire à s’engager dans l’intérêt d’une société qui, sans eux, est menacée de désagrégation. »
Axel Tisserand
Relire ou réécouter la chronique de Gérard Leclerc sur le Prince chrétien
http://www.france-catholique.fr/Jean-d-Orleans-a-Radio-Notre-Dame.html
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