On était prévenus: le thème de la « Journée » était: Les mécanismes cognitifs, métacognitifs et psychologiques en permanente intrication dans l’apprentissage » (!!!!!!!!!).
Et de fait, d’emblée, en entrant dans la salle de formation (?) ça démarrait très fort: un appareil projetait déjà sur un tableau blanc interactif un grand Métacognitions négatives (on appréciera le pluriel !…).
Sur les quelques feuillets, traînant sur les tables, et qui présentaient la formation, il était précisé que celle-ci était « construite en modules à intégration progressive » (!): en volapuk dans le texte !….
A partir de là, tout était à l’avenant: Décrochage attentionnel (bien !), Distorsion des attributions causales (pas mal non plus, il fallait le trouver….), sans oublier un tout à fait inattendu Temps d’apports théorico-cliniques (!!!!!!!!!!!!), et un très savoureux (n’ayons pas peur des mots) « Comment enrichir son questionnement cognitif ? ».
C’est promis-juré: on n’a strictement rien inventé, on s’est contenté de recopier (et encore, pas tout: ça a duré six heures !). A noter: il y aura trois Journées comme celle-ci, pour l’ensemble des professeurs de l’Etablissement (Ecole-Collège-Lycée). Ca promet !
Le thème de la Journée était sérieux, pourtant, et non dénué d’intérêt. Il était valable, puisqu’il s’agissait de l’échec scolaire et de la souffrance des enfants et des ados qui y sont confrontés.
Deux rapides commentaires.
1 : Comment s’étonner qu’une Education nationale qui marche à ce point sur la tête, des-éduque les enfants et les ados qui lui sont confiés ? Le Ministère gaspille scandaleusement l’argent public pour des « trucs » pareils, gâchant en sornettes pernicieuses des moyens importants et un argent précieux qui seraient mille fois mieux employé ailleurs, où tant d’urgences ne sont pas satisfaites….
2 : Quant aux enfants et aux ados -puisqu’ils étaient en un certain sens à la base de cette mascarade mi prétentieuse mi ridicule, baptisée Journée pédagogique– eh bien, justement, parlons-en. Et si leur décrochage attentionnel -et son corrollaire logique, l’absentéisme scolaire- étaient, au fond, leur réponse à eux, leur variable d’ajustement à eux, la seule solution qui leur reste, pour répondre à la violence qui leur est faite par l’idéologie du tous à l’école, et le plus longtemps possible ?
Alors qu’ils n’ont ni le goût, ni les moyens de faire des études théoriques longues ? Et alors que le Système les brime, en les obligeant à passer de longues années, sans réel profit, dans une école où ils ne peuvent pas réussir, plutôt que d’acquérir un vrai métier qui leur permettrait de s’épanouir…..
Henri sur Journal de l’année 14 de Jacques…
“D’abord nous remercions chaleureusement le Prince Jean de ses vœux pour notre pays et de répondre…”