Nous nous sommes déjà élevés ici même contre les propos scandaleux de Yazid Sabeg, 58 ans, d’origine algérienne, qui a été nommé au gouvernement en tant que commissaire à la diversité et à l’égalité des chances, pour mettre en oeuvre un plan de promotion sociale des minorités.
Du genre « La France est sur la voie de « l’apartheid », ou « Il suffit de regarder la couleur de nos assemblées et de nos entreprises pour voir l’ampleur du problème: c’est d’une pâleur, d’une blancheur et c’est pas très frais d’ailleurs ! »
Voilà qu’il s’est lancé, maintenant et depuis plusieurs semaines, dans une défense militante de la burqa, et qu’il s’est mis à donner des leçons à la terre entière sur ce qu’il convient de faire, et de ne pas faire. parce que, évidemment, ce qu’il faut faire, il le sait, lui. Nous, non. On doit êtres des ignares ou quelque chose d’approchant, dans son esprit. Et, ce qu’il ne faut pas faire, il le sait aussi. En tout cas il le dit, haut et fort.
Ben, voyons…
Mais, là, il vient peut-être de commettre une erreur d’appréciation, qui risque de lui coûter cher. Il a en effet littéralement démoli (il n’y a pas d’autres mots) le travail de la Commission parlementaire sur la burqa, déclarant – entre autres amabilités… – que l’inquiétude à propos de la burqa était exagérée; qu’elle était « un nouveau piège tendu à notre pays » (re ben voyons…); et qu’il valait mieux s’occuper des « vrais sujets économiques et sociaux » ! Texto !
Merci pour nous, qui sommes donc collectivement des êtres stupides, qui ne voient pas où sont les sujets importants, et qui se centrent sur des détails sans intérêt. Lui le sait, et le dit. Heureusement, donc, qu’on a le maître, le Sage, pour nous guider et nous remettre dans le droit chemin !…
Oui mais, voilà. Ce qui nous fait simplement bondir, nous les français de souche, les français de base, cela n’est tout simplement pas passé auprès des membres de la Commission. Mais alors, pas du tout, du tout…. Et c’est tant mieux, car cela nous a valu une protestation et une dénonciation en règle contre Yazid Sabeg par un échantillon représentatif de neuf députés, toutes tendances confondues.
Jacques Myard, Lionel Luca, Georges Mothron, Yves Albarello, Jacques Remillier, Françoise Hostalier, Bérangère Poletti, Arlette Grosskost et Patrice Calmejeane ont d’abord unaniment déploré les propos de Yazid Sabeg. Puis ont réclamé sa démission, dans la foulée, car « ses propos mettent directement en cause le travail de la mission parlementaire et foulent au pied l’égalité des sexes et la dignité de la personne ». Après de tels propos, estiment les neuf députés, « M. Sabeg n’a plus la crédibilité pour être ministre…: il doit démissioner. »
Juste avant cette déclaration musclée, le président de la Commission, le communiste André Gérin, avait reçu Elisabeth Badinter, venue lui déclarer « Le port du voile est l’étendard du salafisme ».
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