Nous avons déjà commencé -et nous continuerons…- à présenter cette Année Henri IV qui s’annonce riche d’un grand nombre de manifestations de qualité et de haut niveau; et prometteuse quant à ses retombées. En effet, on ne parlera pas en vain, sur plus d’une année, de pacification et de réconciliation, deux choses dont la France d’aujourd’hui a tant besoin…; et on ne présentera pas ce grand modèle, ce grand exemple que fut Henri IV, sans que cela ait, d’une façon ou d’une autre, des retombées forcément positives
Les manifestations de cette Année seront, donc, très diverses et très variées -ce qui est un bien- et nous en rendrons compte au fur et à mesure. Aujourd’hui c’est un fait culturel et artistique qui va retenir notre attention, mais demain ce sera un fait économique (création de la première Chambre de Commerce de France), religieux, spirituel intellectuel…. avec, à chaque fois, la participation des meilleurs esprits et des toutes premières compétences de notre pays…
Place donc, aujourd’hui, à une bonne nouvelle artistique. C’est un petit joyau de la peinture du XVIIe siècle: une peinture anonyme de grande dimension (1,5 mètre par 1,16 mètre), qui représente le roi Henri IV, en pied, ceint d’une armure noire et d’une écharpe blanche. Ce portrait d’Henri IV, retrouvé fin 2009 en vallée d’Ossau, est sans doute passé par la Suède…
« Un portrait royal », assure Patrick Carrère, commissaire-priseur qui a découvert le tableau. Mais, selon lui, outre sa qualité, c’est surtout l’histoire de ce tableau qui sort de l’ordinaire.
« Il existe beaucoup de gravures, mais finalement très peu de peintures d’Henri IV. Certaines sont exposées au château de Pau (deux vues ci-dessous, ndlr), mais me paraissent plus rustiques que celle-ci », poursuit Patrice Carrère.
Autre mystère qui demeure, la provenance de ce tableau. « Il appartenait à une dame, britannique, mais dont la famille noble d’origine suédoise descendante des comtes Von Molle a émigré en Angleterre à la fin du XIXe siècle. Donc, d’après son témoignage, le tableau était en Suède au milieu du XIXe siècle », explique le commissaire-priseur.
Lequel n’a pas mis longtemps à faire le lien avec un autre célèbre Palois, Bernadotte, qui finit lui aussi roi, mais en Suède. « À cette époque, le marché de l’art était quasiment inexistant en Europe. Comment un tableau d’une telle facture et représentant un roi de France se serait-il retrouvé en Suède dans les années 1850 ? On pense tout de suite à Bernadotte, qui a pu posséder ce tableau ou se le voir offrir en raison de ses origines paloises. »
Et le spécialiste de se prendre à rêver d’une boucle parfaite partie d’un portrait d’Henri le Béarnais, passant par la Suède via l’incroyable destin de Bernadotte et revenant en Béarn par les hasards de l’histoire et d’un mariage, puisque la Britannique propriétaire du tableau a un jour rencontré un homme d’ici et l’a épousé…
« Il ne s’agit que de conjectures, mais l’hypothèse la plus ambitieuse est aussi la plus probable. On peut imaginer à la limite la gravure d’un roi de France qui voyage en Suède dans les bagages d’un diplomate, mais pas un tableau d’une telle taille et d’une telle facture », assure Patrice Carrère……
…..Pau n’a jamais vraiment oublié Henri IV, comme en témoigne -entre autre- la tradition de la poule au pot des fêtes de Noël (actuellement chez plusieurs restaurateurs dont la liste est disponible à l’Office de tourisme), et l’année 2010, qui marquera les 400 ans de son assassinat par Ravaillac le 14 mai 1610, sera bien l’année d’Henri IV dans sa bonne ville natale.
C’est au château de Pau que se concentreront les événements les plus prestigieux, comme cette grande exposition prévue fin mars, où seront notamment présentées 20 grandes toiles commandées à l’annonce de sa mort. Le musée de Pau et la surintendance muséale de Florence se sont rapprochés afin de présenter ces oeuvres, vestiges picturaux d’une commande des Médicis à la mort du roi de France et de Navarre qui avait épousé Marie de Médicis.
Parmi les manifestations plus populaires, on annonce aussi l’illumination avec spectacle du château. Côté édition, on s’attend à une déferlante d’ouvrages sur Henri IV, dont trois sont déjà prévus aux Éditions Sud Ouest.
(Source: Nicolas Rebière, Sud-Ouest).
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