Les appeler optimistes, ceux qui croient que tout est fini, que le plus dur est derrière nous, et que maintenant tout baigne et tout va baigner ?
Inconscients, pratiquants insensés de la politique de l’autruche, dangers publics etc: voilà qui leur conviendrait mieux. Libération publie un très bon dossier sur ce sujet: le mieux est de le lire, et de le faire lire:
http://www.liberation.fr/economie/0101614286-les-marches-repris-de-frenesie
Les marchés repris de frénésie: Bonus, actions ou matières premières… Le système financier renoue avec la spéculation sans tirer de leçon de la crise.
Un an et demi après la plus grave crise économique depuis la Seconde Guerre mondiale, ces messieurs de la finance mondiale se portent… comme un charme. A quelques jours de la publication des résultats annuels des grandes institutions financières, tous les indicateurs convergent pour dire que les bonus versés au titre de l’année 2009 seront probablement au niveau du pic historique de 2007. Comme si rien ne s’était passé entre temps. Il faut dire que depuis mars 2009, tous les marchés (actions, obligations et matières premières…) sont repartis à la hausse. Effet de rattrapage après six mois de cataclysme, vous disent les banquiers. La faute aussi à la croissance chinoise toujours aussi vive.
Certes, mais c’est surtout grâce à un argent abondant et très bon marché (emprunter n’a jamais coûté aussi peu cher) que les banques ont pu aussi vite retrouver les chemins de la spéculation. Comme au bon vieux temps. Pendant ce temps, l’économie réelle, plombée par un taux de chômage quasi record, se traine lamentablement. Ce nouveau décalage entre finance et réalité sociale fait craindre à certains (lire entretien ci-contre) l’éclatement d’une nouvelle bulle.
A lire, dans le dossier:
- Des actions qui justifient tous les risques
- Des bonus prêts à crever le plafond
- Les matières premières, cours déconnectés du réel
- «La bombe à retardement, c’est l’immobilier
Paul Leonetti sur Mathieu Bock-Côté : « Un procès…
“L’Etat profond est de même nature en France et en Italie. Les officines y sont identiques,…”