Après le succès des soirées de présentation-dédicace d’Un prince français à Paris, Béziers, Marseille, Bordeaux, Senlis, Lyon, Villefranche etc… Et après le 21 janvier d’exception qu’il a présidé à Marseille, avec la Messe pour Louis XVI aux Réformés et le repas-conférence de la Nautique, le Prince a connu un nouveau succès, et pendant trois jours d’affilée cette fois, à Toulon.
La qualité de l’accueil qui lui a été reservé par les Toulonnais n’a eu d’égale que celle du programme qui lui avait été préparé: un programme dense et riche, qui a permis au Prince de rencontrer des publics très différents, et de nouer ainsi des contacts d’une grande variété.
Ainsi, comme nous l’écrivions ici même tout récemment, le Prince trace son sillon, il sème, il va à la rencontre des Gens de France, et de toutes les catégories de citoyens; et cela commence à faire du monde; et cela commence à créer des réseaux, des liens de sympathie; et aussi une certaine notoriété, qui tend de plus en plus à devenir une notoriété certaine.
Là est la nouveauté, et elle est positive.
Et, qu’il s’agisse d’une rencontre au séminaire de La Castille, d’une association d’aide à la réinsertion ou de la visite d’un Sous-marin nucléaire d’attaque, il n’est pas anodin de noter que, à chaque fois, l’accueil fait au Prince -qui se déplaçait, cette fois, avec son épouse Philoména et le Prince Gaston de France- a toujours été des plus positifs, voire des plus chaleureux.
On sait que, dans la Famille d’Orléans, la carrière militaire a toujours été à l’honneur, qu’il s’agisse de l’Armée de Terre ou -avec le prince de Joinville- de la Marine: le prince était donc, en quelque sorte, en pays de connaissance, lorsqu’il rencontrait (ci dessous) le Vice-amiral Tainguy…
Avec le Vice-amiral d’escadre Yann Tainguy, commandant de la zone maritime Méditerranée, commandant de la région maritime Méditerranée, commandant de l’arrondissement maritime Méditerranée…
Venu de Bretagne pour soutenir le Souvenir Catholique en Languedoc, samedi 26 septembre, dans son action de garder la mémoire des Catholiques massacrés pendant la Révolution, je suis allé quelques jours après écouter le Prince Jean de France à Béziers le 8 octobre. J’avais été le responsable de sa réception à Auray (56) en avril 2003. Nous avions réuni une trentaine de convives. Nous avions échanger avec un Prince qui « mouillait » sa chemise (selon ses propres termes). Réconfortant.
A Béziers, le Prince Jean fit son exposé et proposa à l’assistance de répondre à ses questions. Ce qui pour moi était sympathique car, avant l’exposé sur le livre, l’organisateur avait dit qu’il n’y aurait pas de questions (contrairement à un vulgaire conférencier ?).
Après les « cirages de pompes » habituels de certains auditeurs, je posais ma question: »Monseigneur, je suis chouan de Bretagne ; vous avez dans votre exposé cité les difficultés économiques de la France, la baisse de prestige international de la France, les divers aléas de la France. C’est, Monseigneur, avec juste raison. Mais ne pensez-vous pas que, plutôt que la France, c’est le système politique qui la gère depuis 217 ans qui en est responsable, le système opposé à la Monarchie, la République ? »
Le prince me remercia pour ma question qui posait les vraies problèmes mais qu’il n’était pas là pour faire de la politique (???) mais que pouvait se poser la question de la monarchie constitutionnelle.
Patatras ; je suis navré par cette réponse affligeante, (et du blanc qu’il y a eu juste avant).Où est passé le Prince d’Auray ?
Ainsi nous retrouvons l’arrière arrière petit fils de Louis Philippe ; le prince fait d’ailleurs allusion dans son exposé à son trisaïeul.
Dans La Revue du Souvenir Chouan de Bretagne du mois de décembre, une recherche faite aux Archives SHD de Vincennes permet de remarquer que l’en-tête du courrier entre 1830 et 1848 est -République Française, Liberté Egalité Fraternité.
On n’a pas besoin de ce genre de roi. La devise de la France est « Dieu et le Roi ». Si on veut du Roi sans Dieu, il n’y a pas de France.
Chouanmicalement.
Chouan recalcitrant,
Il est temps d’etre constructif. Le royaume n’a plus besoin des conseilleurs mais de ceux qui humblement l’aident.
Si cela t’es définitivement impossible, alors prends ton fusil, ta vierge d’ivoire et tu nous rendras compte de ton bilan.
cordialement, un très vieux serviteur…
Notre ami a sans doute oublié la formule: « aide toi, le ciel
t’aidera ».
En effet, le Prince n’est pas là pour faire de la politique, au
sens où nos politiciens entendent ce mot, mais bien pour
rassembler plutôt que diviser.
Si notre ami, royaliste je suppose, trouve le besoin de se
choisir un genre de roi, la république telle qu’il l’entend,
peut lui offrir toute une gamme de genres très différents
les uns des autres, à défaut du roi.
Camarade Orléans Toulonnais, ce titre de camarade afin d’ excuser le tutoiement, Grégoire a pris son fusil, sa Vierge d’ ivoire et les républicains ont vu. Mais il ne faut pas confondre les Vendéens, encore une fois, avec les Chouans qui ont continué le combat ; ils peuvent rendre compte de leur bilan premier qui est le Concordat. On peut en discuter mais il est là. La levée des Chouans de Bretagne en 1815 a amené une concentration de troupes, lesquelles ont manqué à l’Usurpateur à Waterloo, c’est encore un fait.J’ai entendu des membres de Cercles orléanistes braillant « à bas la République » mais qui sont pour une monarchie constitutionnelle. Sous Louis Philippe I les papiers de l’administration mentionnaient bien :République Française, Liberté-Egalité-Fraternité. Alors ???
Alors ? Tout simplement, sans rien oublier de notre Histoire, il faut cesser de regarder dans le rétroviseur, surtout si c’est par le petit bout de la lorgnette, et de ressasser sans fin de vielles histoires, même si elles ont été glorieuses. N’est pas Chouan qui veut. Et il y a quelque dérision à se prendre pour l’un d’entre eux, deux siècles après eux, l’héroïsme en moins. Il faut penser à la France d’aujourd’hui et de demain; cesser de réduire le royalisme à un folklore à deux francs six sous.
Au tout début de l’Action française, Barrès, sans-doute, d’ailleurs, par simple jalousie, avait dit à Massis : « Je crains que vous ne formiez de durs petits esprits ».
Qu’elle en ait, en effet, formé un certain nombre, n’enlève rien à son génie ni à ses mérites. Au contraire, elle a grandement souffert des « durs petits esprits » qui, volens nolens, avait rejoint ses rangs.
La liturgie orthodoxe (et, peut-être, aussi catholique) prie Dieu de « donner de la tempérance aux zélateurs ». Je l’en trouve fort sage.
Louis XVI a eu à souffrir de zélateurs, qui se voulaient, se croyaient, plus royalistes que lui. Ils lui ont, sans-doute, porté de grands torts. Et toute l’histoire du royalisme, comme de tout le reste, d’ailleurs, est remplie de leurs erreurs à temps et à contretemps.
L’on est toujours perdant, à ce genre d’attitude. C’est l’ami toulonnais qui a raison. Il ne faut, bien-sûr, jamais être béat. Mais, parfois, surtout face à un jeune prince qui prolonge une lignée depuis un millénaire au service de la France, un minimum de confiance et de naturelle sympathie s’impose.
J’ai toujours constaté, avec surprise, que ce sont souvent ceux qui s’affirment le plus vivement comme chrétiens, qui ont le moins de foi en la providence divine. Pour ne pas parler de leur charité.
Errements des hommes ? Ironie de Dieu ? Qui le saura ? Soyons attachés à nos principes, au sens plein du mot, qui inclut nos racines et nos enfances. Mais ne soyons pas trop « récalcitrants ». D’autant que cela ne sert à rien. Surtout si, en plus du reste, on se trompe d’époque.
Un bon conducteur, pour avancer, garde un oeil sur le rétroviseur.
Votre réaction me navre.
L’Histoire, la Vraie, n’est pas sentimentaliste. Elle est, elle ne se trompe pas d’époque. Et je revendique le droit, qui est mon indépendance, d’être récalcitrant aux beaux messages fredonnés. C’est mon droit de l’exprimer depuis une région qui a été martyrisée doublement, sous la révolution et sous Louis Philippe. Ne pas l’accepter est votre droit au nom de vos principes mais respectez mon droit d’exprimer mon désaccord.
Cher chouan,
J’aimerais savoir ce qui vous choque dans le propos du Prince.
Est-ce d’avoir dit qu’il n’était pas là pour faire de la politique ?
Est-ce d’avoir parlé de monarchie constitutionnelle?
Est-ce d’avoir parlé de son trisaïeul ?
Si c’est le premier sujet, il s’en est expliqué. N’étant que futur dauphin, les sujets politiques sont réser’vés à son père. De vous à moi, de toute façon, il faut bien comprendre que la politique nous est fermée pour l’instant. Il est inutile de déclencher les alarmes si on n’a pas de quoi ouvrir le coffre.
La monarchie constitutionnelle? mais la monarchie d’Ancien régime avait une constitution. Je ne vois pas le problème. En tout état de cause, la portée d’un texte juridique est moins importante que les conditions d’exercice du pouvoir.
Louis-Philippe? C’est son trisaïeul, et il ne peut le renier. Mais quand j’entends le Prince Jean dire presque chaque fois qu’il ne sera roi un jour qu’après le sacre, je ne pense pas que ce soit très philippotard, comme propos.
Donc, gardez ceints votre briquet, qui est le sabre court des chouans, et votre détermination. Rembarre!