Oui, touchés, les tenants du Système ! Touchée, l’idéologie totalitaire ! Et touché, le mythe fondateur !…..
Il n’y a qu’à lire leur(s) réaction(s), pour bien comprendre qu’en fait ils ont très bien compris, et qu’ils ont tout compris. Avec Louis XVI, l’évasion de Varennes –que vient de rediffuser France 5 (1)– avec la Vérité enfin dite, sans artifices, c’est leur Système, basé sur le mensonge, qui est touché au coeur. Et cela, ils ne peuvent le supporter. Et, de leur point de vue à eux, ils ont raison…..
Pour suivre la polémique, deux Blogs :
http://clioweb.free.fr/debats/varennes.htm
et, regroupées en un seul PDF, les cinq notes que nous avons, pour l’instant, consacrées à ce sujet: L’évasion de Varennes.pdf
Tout a commencé avec la lettre écrite par trois professeurs -rapidement signée par huit autres, avant qu’une petite centaine ne leur emboîtent le pas- qui protestent contre ceci: http://clioweb.free.fr/debats/1791evasion.pdf
Lettre à laquelle -ambiance !…- les IPR ont répondu, entre autres : « …Faut-il à ce point rechercher des raisons d’exister, faut-il avoir tant de rancunes et des frustrations rentrées, faut-il avoir le goût des querelles rances pour susciter à partir de rien une agitation vide de sens ? Seul l’intérêt pour la falsification, la manipulation et l’intimidation semble constituer le moteur pathétique de votre lettre, diffusée à l’envi afin que son funeste objectif soit davantage assuré… « .
La thèse des révisionnistes-négationnistes est archi-connue mais, remarquons-le, la nouveauté est que, maintenant, ils sont sur la défensive, et obligés de monter au créneau pour colmater les brèches de leur Bastille du mensonge: la Terreur était obligatoire et nécessaire, la jeune Révolution étant attaquée de l’extérieur et de l’intérieur, nous disent-ils. En somme, comme d’habitude chez les Révolutionnaires, c’est la faute des autres, jamais d’eux-mêmes ! Mais, s’il y a eu guerre et invasion du territoire national, qui a déclaré cette guerre stupide et funeste, sinon la Révolution ? Quel besoin y avait-il pour la France de déclarer la guerre à qui que ce soit ? Ce sont eux, les Révolutionnaires, et eux seuls, les responsables de la guerre qu’ils ont voulue, et de l’invasion qui s’en est suivie. Notons d’ailleurs, au passage, que Napoléon lui-même -pourtant héritier, continuateur et sabrede la révolution…- leur a donné tort, en épousant à son tour une « autrichienne » en 1810 (horresco referens…) !
Pareil pour les Vendéens: il fallait les écraser, car leur soulèvement menaçait la jeune République. Mais s’ils se sont révoltés, c’est que la-dite République voulait leur imposer un viol des consciences. Il aurait été si simple de ne pas vouloir de guerre à l’Europe, et de ne pas vouloir imposer le Totalitarisme ! On n’avait ni invasion extérieure, ni soulèvement intérieur ! Mais, non, plutôt que de s’accuser eux-mêmes à travers leurs folies, les Révolutionnaires préfèrent accuser les autres, et voir dans les catastrophes qu’ils ont amenées, eux et eux seuls, la justification de la Terreur: chapeau !…..
Mais, ces quelques propos étant dits, nous nous garderons bien de rentrer dans les détails, pour nous y noyer, ce que cherchent de toute évidence les signataires de cette sorte de pétition. Nous prendrons au contraire du recul. Pour constater que ce qui affole au sens propre du terme -ce qui les rend fous, et fous de tout: de rage et de peur- c’est tout simplement qu’on ose dire la Vérité. Qu’on ose parler des choses non comme ils disent -en mentant- qu’elles se seraient passées, mais comme elles se sont passées. Parce que, comme pour le Goulag stalinien, dès qu’on dit la Vérité, dès qu’on n’a pas peur, le Sytème s’effondre, lui qui ne tient que par le mensonge et la peur…..
Et, ils le savent très bien, si on commence par dire la Vérité sur Varennes, on la dira aussi sur le génocide vendéen, sur le Totalitarisme et la Terreur etc…etc… Et comme « la Révolution est un bloc… », ce bloc se détricotera dès qu’une maille sautera. Voilà pourquoi, pour la première fois depuis bien longtemps sur la défensive, ils font tout ce qu’ils peuvent pour essayer d’empêcher que le mécanisme infernal -pour eux, infernal…- ne se mette en place….
Question: n’est-il pas déjà trop tard ?…..
(1): Diffusé une première fois par France 2, le 24 février 2009, et re-diffusé par France 5 le 8 février 2010, le téléfilm est maintenant disponible en DVD. L’acheter pour le voir soi-même, et le faire voir au maximum de monde autour de soi, n’est-ce pas la meilleure façon de répondre aux sectaires et aux menteurs ?…..
L’Evasion de Louis XVI disponible en DVD…..
93 minutes, 19,99 euros : l’excellent téléfilm d’Arnaud Sélignac diffusé par France 2 sort aujourd’hui. Il est à mettre entre toutes les mains, et il convient de lui assurer la plus large diffusion possible. C’est la première fois qu’on parle honnêtement et positivement de Louis XVI, et sur une chaîne publique, s’il vous plaît !…
Et, nous l’avons déjà dit, avec des travaux de ce genre il ne sera plus possible au mensonge officiel d’Etat de se maintenir, comme il le fait depuis si longtemps. Rien ne sera plus comme avant, il y aura un avant et un après le Sélignac, et pour la vérité officielle, qui n’est rien d’autre qu’un cynique travestissement et une grossière falsification de la vérité vraie, doublés d’un authentique révisionnisme et d’un non moins authentique négationnisme, c’est le commencement de la fin…..
Poussons à la roue, pour qu’enfin l’édifice vermoulu, qui n’est plus qu’une coquille vide, s’effondre. Cet excellent téléfilm est l’un des moyens à notre disposition : profitons-en, et plus que très largement, en le diffusant au maximum !…..
Le jour de sa diffusion, il avait réuni 2.691.000 téléspectateurs, soit 10,3% de parts de marché.
Ce film est en effet en tout point remarquable et il y aurait
intérêt à ce que d’autres puissent être réalisés pour
présenter de la manière la plus objective possible comment
l’on est passé d’une révolution où le Roi demeurait le garant
des libertés, à une révolution, où le Roi, exécuté, a laissé
place à la Terreur et au totalitarisme, et dont le génocide
vendéen constitue le précédent de ceux des régimes
totalitaires du XXème siècle. Les procès du Comité de Salut
Public n’ont en effet rien à envier aux procès staliniens.
Ce qu’écrit DC est tout à ait juste. Mais la Terreur et le totalitarisme ne sont-ils qu’un épisode, une erreur de jeunesse dans l’histoire de notre république ou lui sont-ils, en quelque manière, et sous des formes diverses, plus ou moins violentes ou douces, profondément consubstantiels ?
Au fond, pour reprendre un débat déjà entamé, par ailleurs, et par d’autres, ici, avec DC, notre république, de par ses origines, ses fondations mêmes, sa grande rupture avec l’être historique français, peut-elle réellement se confondre, au sens profond, qui intègre, sans discontinuité, toute l’histoire, et l’identité foncière d’une nation, avec la Res Publica, et la prendre réellement en charge, l’assumer vraiment, la faire sienne, au sens le plus haut, comme ce peut être le cas dans d’autres Etats, où République ne signifie ni rupture, ni guerre contre l’Histoire ? Comment donc le pourrait-elle ? Mission impossible, me semble-t-il.
Cette guerre contre l’histoire et contre le sentiment profond du peuple français, notre république ne l’a, d’ailleurs, pas menée qu’à ses origines; elle l’a reprise, sur différents fronts, en diverses époques et occasions, parfois avec une rare violence.
Même aujourd’hui, en des temps de prétendue démocratie apaisée, il n’est pas sûr du tout, qu’une nouvelle « trahison des clercs » (les politiques, le pays légal), – fort différente de celle de Benda – ne contraigne pas, en fait, contre son sentiment profond, le peuple français, en différents domaines, et malgré qu’il en ait, à des choix qui signifient à peu près sa mort.
C’est, à mon avis, le vice du système Gallo, pour sympathique qu’il soit. L’on n’a, en effet, aucune raison d’opposer les gloires diverses de la France, qu’elles fussent d’origine royale ou républicaines ; d’ignorer, voire de mépriser les unes ou les autres; l’on n’aurait aucun intérêt à ranimer des guerres civiles inutiles. Réunir, des deux France, tout ce qui peut l’être : c’est la bonne, l’intelligente, la pragmatique conduite. Mais, dans cette démarche, l’on finit par arriver sur des lignes, sur des points fondamentaux, où, entre les deux traditions, une conciliation n’est plus possible, parce que l’une exclut l’autre et la tue; il arrive un moment où, même par esprit d’unité nationale, des choix doivent être opérés entre principes et réalités qui font vivre et ceux qui font mourir.
Jean-François Mattéi explique – ce que je trouve fort intéressant – que, dans les échelles de la rupture avec soi-même, même la révolution soviétique, malgré ses violences et ses horreurs inégalées qui ont duré pourtant plus de soixante-dix ans, n’a pas réussi à déraciner le peuple russe, à le déposséder de lui-même, autant qu’a pu le faire la révolution, en France, car celle-ci, au fond, dure toujours et n’a pas connu ce retour, ces retrouvailles avec eux-mêmes, que le peuple, la nation russes, qualités et défauts confondus, ont connus sitôt que le système se fut écroulé.
En ce sens, notre révolution est un phénomène unique, strictement français, qui fait, en réalité, quelles que puissent être les qualités de certains de ses dirigeants, quelles que soient les améliorations, d’ailleurs vite érodées, vite détruites, que, de loin en loin, l’on a tenté d’apporter à ses Institutions, que notre république demeure un bloc, un système inamendables.
Effectivement, ma chère LORI, il faut dire et répéter que la France n’a pas commencé en 1789.
En effet la Révolution ne prolonge-t-elle pas l’Ancien Régime au moins autant qu’elle ne le contredit?
Le processus engagé bien des siècles auparavant par la Monarchie désireuse de détruire la féodalité dont elle était issue, a sapé sa propre puissance.
La centralisation jacobine prolonge la lutte des rois de France contre les féodaux, et va de pair avec l’instauration du marché et la montée de l’idéologie économique.
L’esprit du temps et le jeu des mentalités comptent autant que la politique pour expliquer la modernité.
La nécessaire conciliation qu’évoque Lori entre les deux
traditions, royales et républicaines ne peut en effet se
réaliser que dans le cadre de la monarchie royale, car
autant le Roi peut être le garant de la res-publica, autant
la république telle que l’entendent les hommes politiques,
à savoir l’élection du Chef de l’Etat, ou d’un directoire
politique pour prendre des formes anciennes d’exercice
collégial du pouvoir à la tête de l’Etat, ne peut, par
définition, garantir l’indépendance du Chef de l’Etat ou de
son directoire, vis à vis des partis, clans et groupes de
pression, ce qui précisément nuit à la res-publica.
Ainsi, ce n’est pas l’une des traditions qui tue l’autre et
l’exclut, mais tout simplement la république qui, de par sa
nature, nuit à la res-publica, et s’exclut d’elle-même,
tandis que la monarchie royale en est la réelle garante.
En somme, la tradition républicaine n’est rien sans la
res-pulica qui est tout, ou pire, tend à devenir ou devient,
totalitaire, oligarchique, ou anarchique, en l’absence du
Roi.
La conciliation n’est effectivement possible que dans un
sens, celui de la monarchie royale, car même le Général
de Gaulle bénéficiant d’une légitimité historique et
démocratique, n’a pu s’inscrire dans la durée sans
recourir aux partis.
S’il faut reconnaître que la Vème République a tenté une
conciliation, elle conserve cependant un vice fondamental,
l’élection du Chef de l’Etat, qui, l’histoire le prouve, ne peut
exister sans le soutien d’un ou plusieurs partis; sans
parler de la fonction d’arbitrage complètement dévoyée
depuis l’adoption du quinquennat, l’inversion du calendrier
électoral au profit de l’élection présidentielle et l’ultra
présidence de Nicolas Sarkozy, contraire à la lettre et à
l’esprit de la constitution. chef de campagne permanent
de l’U.M.P., plutôt que président de tous les Français.
Le contraste est d’ailleurs saisissant lorsque l’on voit que
le Roi d’Espagne disposant de beaucoup moins de
prérogatives constitutionnelles, est capable de réunir au
Palais de la Zarzuela, partis politiques et syndicats
espagnols pour les inciter à trouver « de larges accords »
pour « surmonter les difficultés » et garantir » le progrès
maximum et la prospérité de l’Espagne ».
Sa position est effectivement tout autre, en tant que Chef
historique et constitutionnel de l’Etat, indépendant des
partis et garant de la res-publica. Le véritable républicain,
c’est bien le Roi. CQFD
Ne pensez-vous pas mon cher DC que l’institution monarchique, ramenée à ses formes extérieures peut se combiner avec ce qu’il ya de plus contestable dans le monde actuel ? La République couronnée diffère-t-elle vraiment de la démocratie libérale classique ?
Un véritable retour à monarchie impliquerait, que la souveraineté politique fût à nouveau perçue comme inséparable du sacré.
Le véritable enjeu est de faire comprendre la caractéristique de l’institution monarchique.
Ce n’est pas l’hérédité : les premiers souverains étaient élus; ce n’est pas le gouvernement d’un seul : tous les rois ont gouverné appuyés sur des assemnblées ou des conseils.
Ce qui caractérise l’institution monarchique, c’est que sa légitimité vient d’en haut. Le roi « est transcendant « reconnaissait Rousseau.
Le monde contemporain est-il prêt à accepter une redéfinition de la souveraineté comme inséparable du sacré ? Je l’espère mais j’en doute.
Cher Thulé,
Je comprends votre position ou je dirais plutôt votre état
d’esprit, mais il faut laisser à César ce qui appartient à
César. Si le Roi en conscience, de par ses convictions
religieuses, sa foi, est inspiré tant mieux. S’il doit se faire
sacrer ? Rien ne l’interdit, même si hormis la Reine
d’Angleterre ….aucun roi, même catholique, ne l’est
actuellement.
Mais en ce qui concerne l’exercice du pouvoir, il est clair
que celui-ci ne peut se définir comme la souveraineté
absolue du Roi (même conseillé), tel un « droit divin » que
celui-ci détiendrait comme représentant de Dieu sur terre.
Le politique et le religieux ne peuvent être confondus,
même si le Roi peut être influencé ou guidé par ses
propres convictions. Ceci fait partie de l’intime et ne peut
être un sujet politique.
En conclusion, la transcendance dont vous parlez ne peut
être au fondement du droit, du politique et de la
souveraineté, sinon pourquoi ne pas demander au pape
de se substituer au Roi, tant qu’à faire.
Rassurez-vous mon cher DC, je ne suis pas un adepte du Césaro-papisme.
A quoi sert d’évoquer aujourd’hui la royauté sacré? Entretenir la mémoire d’un héritage, est-ce du passéïsme – donc du temps perdu? Peut-être.
Mais voulior méconnaître la dimension sacrale de la souveraineté, c’est passer à coté de ce qui reste l’incontournable fondement de toute vraie légitimité.
Une dimension qu’un certain Charles de Gaulle avait sans doute perçue.
Cher Thulé,
S’il s’agit de dire que tout pouvoir vient de Dieu, ou plutôt
que tout pouvoir ne peut exister sans Dieu, tout croyant
quelque soit sa confession peut l’admettre.
S’il s’agit de dire que la souveraineté du pouvoir, à savoir
les conditions de son exercice, vient de Dieu ou que sa
légitimité, à savoir, le bien-fondé de ce pouvoir, vient de
Dieu, cela reviendrait à dire que tous les totalitarismes
sont légitimes, comme oeuvre de la volonté divine.
Je ne pense pas que cela corresponde à ce que vous
voulez dire. Mon cher Thulé, c’est bien l’homme qui est
souverain en politique, car il est un être libre pour le
meilleur et malheureusement pour le pire. Dieu n’a rien à
voir là dedans et même sacré, le Roi n’est pas infaillible.