Voici la très belle page du site internet de l’Archevêché de Paris, qui relate la visite du couple présidentiel russe à la cathédrale Notre-Dame. Et voici aussi le lien qui vous permettra d’accéder directement à cette page: http://www.notredamedeparis.fr/Visite-du-President-de-la
Mais, dira-t-on peut-être, pourquoi s’enthousiasmer ainsi pour une visite, certes fort chaleureuse, mais qui s’inscrit malgré tout dans le cadre plus vaste d’un déplacement officiel ?….
Parce que, justement, cette visite, n’est pas anodine.
Parce que l’Europe -incluant évidemment la France…- a tout intérêt à se rapprocher le plus possible des Russes, d’un point de vue économique, politique et, n’ayons pas peur des mots, géostratégique.
Mais aussi et surtout parce que du point de vue spirituel –de très loin le plus important…- l’Europe et la France ont tout intérêt à s’appuyer sur la Russie. Et réciproquement. Il y a longtemps déjà qu’ont été employées des expressions comme « un supplément d’âme »; ou « les deux poumons de l’Europe ». Pour faire face aux défis du temps présents -qui sont d’abord et essentiellement culturels, moraux, spirituels, bien plus qu’économiques- la fraternité retrouvée avec nos alliés naturels russes est plus qu’une necessité: elle est vitale.
Le rapprochement entre les deux parties d’une même Église- porte ouverte à une réunion qui n’est plus de l’ordre du chimérique- est, ou serait, de ce point de vue, l’un des évènements les plus considérables de ce temps. Le plus porteur d’espoirs. Le plus à même de changer radicalement la donne dans bien des domaines majeurs, car ses conséquences sont potentiellement incalculables.
Et cela, quel que soit le point de vue d’où l’on se place: qu’on le considère d’un strict point de vue religieux -interne, pour ainsi dire, au Christianisme- ou que l’on fasse un peu de prospective, en essayant d’imaginer les retombées concrètes et générales, qui seront forcément aussi politiques, de l’évènement…
Visite du Président de la
Fédération
de Russie
Vénération de la
Sainte Couronne d’Épines
mardi 2 mars 2010 à 16h30
Dans le cadre de sa visite officielle en France,
le Président de la Fédération de Russie,
accompagné de Madame Dmitri MEDVEDEV,
s’est rendu à Notre-Dame de Paris.
Le couple présidentiel y a été accueilli par Monseigneur Patrick JACQUIN, Recteur-Archiprêtre. S’en est suivi une visite de la cathédrale en présence de Monseigneur Jérôme BEAU, évêque auxiliaire de Paris qui représentait le Cardinal André VINGT-TROIS, archevêque de Paris, en présence de l’Abbé Jean QURIS, Secrétaire général adjoint de la Conférence des Evêques de France, du Métropolite HILARION de Volokolamsk, président du département des relations extérieures du Patriarcat de Moscou, et de l’Archevêque INNOCENT de Chersonèse, du Patriarcat de Moscou en Europe occidentale.
Tous ont remonté la nef au son des grandes orgues de la cathédrale sur lesquelles Philippe LEFEBVRE, organiste titulaire, improvisa sur le thème du Magnificat du ton royal.
La visite s’est poursuivie par le chœur de la cathédrale et la Piéta.
La suite s’est dirigée vers la chapelle absidiale de la cathédrale, Chapelle capitulaire de l’Ordre du Saint-Sépulcre et chapelle où est conservée la Sainte Couronne d’Épines dans son reliquaire. Monsieur et Madame MEDVEDEV assistèrent alors, très recueillis, à l’ office de la vénération de la Sainte Courone d’Épines et des Reliques de la Passion en présence des Chanoines et des Chapelains de la cathédrale et des Chevaliers du Saint-Sépulcre. Un chœur de séminaristes orthodoxes aux voix profondes chanta l’office de la Croix.
Après cet office et avant de quitter la cathédrale, le couple présidentiel alla vénérer l’icône de la Mère de Dieu offerte au Cardinal André VINGT-TROIS par Alexis II, Patriarche de Moscou et de toute la Russie, le 3 octobre 2007 lors de sa visite à Paris, icône accrochée depuis dans le transept Nord de la cathédrale.
Après les signatures sur le livre d’or de la cathédrale, un échange de cadeaux eut lieu. Le Président MEDVEDEV offrit à la cathédrale une icône du Christ de la Passion coiffé de la couronne d’épines. Monseigneur JACQUIN emmena alors le couple présidentiel devant la plaque commémorative de la visite d’Alexis II à la cathédrale. La suite regagna le parvis au son de la Toccata de Charles-Marie Widor exécutée aux grandes orgues par Philippe LEFEBVRE.
Arrivé sur le parvis, le couple présidentiel alla pendant de longues minutes au contact de la foule assemblée pour la circonstance.
- Monseigneur JACQUIN présentant au couple présidentiel le message spirituel de la cathédrale à travers son architecture, ses vitraux, ses sculptures…
- © NDP
- Monseigneur JACQUIN faisant lecture de la plaque commémorative de la visite du Patriarche ALEXIS II à la cathédrale le 3 octobre 2007.
- © NDP
Je ne suis pas follement épris de vassalité et j’attendrai, pour crier à la renaissance culturelle et spirituelle si dévotement espérée, de voir le dessous des cartes…Ce que je sais de la Russie actuelle, non moins malade que la France, me laisse pour le moins pensif.
Envers l’Europe, les Russes éprouvent aujourd’hui un sentiment d’amertume et d’ingratitude. Ils sont en effet en droit d’attendre des Européens une politique claire à leur endroit et non une relation médiocre calquées sur celle des Américains.
L’Europe, de son coté, a besoin d’une Russie forte, ayant retrouvé son statut de grande puissance, pour sauvegarder sa propre indépendance et échapper à la tutelle Américaine.
Son intérêt politique et géopolitique réside dans un partenariat aussi étroit que possible avec une Russie dont elle est déjà complémentaire sur le plan économique et technologique.
L’Europe doit se désengager définitivement de l’Occident et se tourner vers l’Est.
J’ajoute que si l’Europe opte pour une société « ouverte », calqué sur le modèle Américain, l’idéologie des droits de l’homme, la postmodernité et le politiquement correct, c’est son choix.
Celui de la Russie est différent. Ses valeurs sont peut-être plus archaïques, plus traditionnelles, mais ce sont les siennes et elle en est fière à juste titre.
Contrairement à nous, elle est même prête à se battre pour les défendre.
L’alliance entre la Russie et la France a toujours été
historiquement indispensable à l’équilibre européen.
L’analyse de Thulé est tout à fait pertinente, bien qu’il me
semble contestable de focaliser sans cesse sur la
soi-disante « idéologie » des droits de l’homme.
Ces droits devraient au contraire inspirer les dirigeants
russes, non pas pour adopter le modèle américain qui ne
les respecte pas toujours, mais pour faire de la Russie
une réelle démocratie.
Quant au renouveau religieux des dirigeants russes,
puissent leurs convictions, que l’on espère sincères, leur
permettre d’éviter le massacre de populations innocentes.
S’agissant de la Russie, le commentaire de Louis Martinez est, sans-doute, de tous les nôtres, le plus autorisé. Je ne m’aventurerai donc pas sur ce terrain. Il serait, d’ailleurs, très intéressant, me semble-t-il, de connaître ce qu’il sait « de la Russie actuelle » et de ce qu’il appelle « le dessous des cartes ».
Quoiqu’il en soit de la situation intérieure de la Russie, je suis, néanmoins, assez d’accord avec DC et Thulé pour considérer que « l’alliance entre la Russie et la France a toujours été historiquement indispensable à l’équilibre européen ». Même s’il faut toujours garder conscience des limites de toute alliance, qui restent, en réalité, toujours définies par le jeu des intérêts essentiels de chacune des parties. L’alliance russe, en effet, n’a pas été sans inconvénients, non plus, dans l’Histoire. Mais pour ceux qui, comme nous tous, sans-doute, ne sont pas « follement épris de vassalité », ne peut-elle pas constituer, en quelque manière, un contre-poids à la forme de vassalité actuellement la plus concrète et la plus prégnante, qui est celle que nous pourrions connaître à l’égard des Etats-Unis ? Il me semble que oui.
En revanche, j’aimerais demander à DC, si les Etats-Unis ne la respectent pas toujours, si nous-mêmes ne sommes pas forcément un modèle, de quelle « réelle démocratie » il voudrait que la Russie soit faite … Primo, dans son histoire, il ne me semble pas qu’elle en ait jamais connu aucune forme. Secundo, je lis et j’entends que son système actuel dispose d’un large assentiment populaire. Que voudrait-on donc ? Sont-ce, en définitive, les « formes » de ce que nos pays appellent la démocratie et auxquelles ils se sont habitués, y abandonnant tout esprit critique, comme à une seconde nature ? C’est à dire le règne des partis, la tyrannie des sondages, celle des médias qui font et défont la soi-disant « opinion publique », la politique réduite à un show, et tout le reste ? Je crains que la « réelle démocratie » que nous voudrions, présomptueusement, donner en exemple et imposer au reste du monde, ne soit, en fait, qu’un leurre, sans autre réalité que celle de la domination de quelques oligarchies de médiocre stature.
Je me demande s’il existe, en fait, une forme sûre de démocratie authentique, en dehors de systèmes politiques et d’institutions fondés sur l’histoire, les traditions, un bloc de lois fondamentables stables et sur le consentement, l’assentiment populaire qu’ils induisent.
Mon cher DC, une critique de « l’idéologie des droits de l’homme » ne doit pas faire accréditer l’idée selon laquelle les hommes n’auraient pas de droits.
Toute la question est de savoir s’ils sont mieux défendus par une théorie juridique mondialiste d’essence égalitaire (tous les hommes ont les mêmes droits) ou par une pluralité de cas juridiques.
Une nation ne respecte les droits individuels que pour autant qu’ils sont issus de faits conformes à son histoire.
Selon Bodin, la République au sens romain du terme, constitue le principe ultime qui fait régner un « droit du peuple », qui n’a rien d’abstrait ni d’universel, mais qui respecte « les traditions et les valeurs morales de justice et d’équité ».
Dans cette conception le droit protège d’abord « le mesnage et la famille », de même qu’il garantit la souveraineté qui est placée avec réalisme « au dessus des lois ». En conséquence, le droit, instrument de la puissance souveraine et protecteur des libertés conquises peut alors dispenser une justice « qui se voit et fait croître aussi claire et luisante que la splendeur du soleil ».
En conclusion, il s’agit de rétablir « le politique » comme élément fondateur et garant d’un « droit des hommes et des peuples », droits fondés non sur des principes métaphysiques, en vertu desquels la loi serait issue d’un pacte entre l’Homme et Dieu, mais sur des volontés particulières, en vertu desquelles la loi est le fruit d’un pacte entre le Prince et son Peuple.
Pour répondre à LORI, il appartient à chaque peuple de définir le régime politique qui lui convient le mieux.
Il n’y a pas de démocratie modèle, cependant il existe un certain nombre de critères qui permettent de se faire une idée du degré de liberté démocratique existant dans un pays.
Il se trouve que quant au pluralisme politique en Russie, et à la fraude électorale souvent constatée, il n’est pas permis de dire que ce pays soit, en matière démocratique, à la pointe de ce qui se fait le mieux dans une démocratie européenne.
Pour répondre à Thulé, la déclaration des droits de l’homme et du citoyen, qui appartient à notre histoire nationale, demeure une référence à laquelle je suis personnellement attaché, non pas de manière idéologique ou dogmatique, mais politique. Elle ne constitue pas l’alpha et l’oméga en matière de droits fondamentaux, mais elle a le mérite de prendre en considération l’individu en tant que tel. Autant, il est important de reconnaître les droits collectifs, ceux de la famille, des groupes sociaux etc…, autant il est nécessaire de considérer que chaque personne a des droits en tant qu’individu.
Que ces droits sont les mêmes pour tous, car ils sont fondamentaux et que ceux-ci ne dispensent pas tout un chacun d’avoir également des devoirs envers la société.
Le principe d’égalité en droit ne signifie pas que chacun est égal ou uniforme, mais que chacun a la même possibilité de faire valoir ses droits. Ce qui est la moindre des choses.
Mon cher DC, pour les tenants de « l’idéologie des droits de l’homme », il s’agit de dresser l’individu contre la société, d’opposer des droits déclarés « naturels » et « imprescritibles », à ceux des peuples et des nations.
Autrement dit, d’amener les hommes de ce temps à oublier leurs appartenances concrètes pour penser en temes de « communauté humaine ».
Il ne vous aura pas échappé que cette communauté n’a aucune existence et que la « morale universelle » censée s’y développer ne peut-être que la projection démesurée de l’universalisme biblique et de ses transpositions, notamment celle dont se prévalent les Américains.
Sauf que cette fois, les croisés censés libérer Jérusalem au nom du bien et de la « personne humaine », ont leur capitale à Wall Street.
Associé à l’expansion des marchés, le discours des « droits de l’homme » constitue en fait, l’armature idéologique de la mondialisation. Il est avant tout un instrument de domination et doit être combattu comme tel.
Cher Thulé,
Tel n’est pas ma manière de concevoir les droits de
l’homme.
Il n’y a d’idéologie pour ce que l’on veut bien manipuler
derrière les mots.
Pour remettre les choses à leur place, et tenir compte de
vos propos sur l’individualisme américain érigé en dogme
au service de la mondialisation et de la domination de
quelques uns sur le plus grand nombre, au détriment de
l’existence et de la cohésion des nations, je m’en tiens à
défendre et faire valoir la primauté des lois
fondamentales ou constitutions, librement consenties par
les citoyens de chaque Etat, dans lesquelles une
déclaration des droits fondamentaux constitue seulement
l’un des éléments dans la hiérarchie des normes.
Ainsi, si le conseil constitutionnel en France avait souhaité
réellement remettre en cause les conditions dans
lesquelles le Traité de Lisbonne nous a été imposé, selon
la procédure parlementaire, alors que le Traité précédent
avait été désapprouvé par la voie référendaire, et même
si ceci s’écarte de notre sujet, il aurait été possible de
faire prévaloir le choix de la nation sur celui de quelques
uns.
Je ne suis évidemment pas d’accord avec DC qui continue de penser que les peuples ont « librement consenti » ce qui, en fait, lorsqu’il n’y consentent pas, leur est tout de même imposé, tel, en effet, le Traité de Lisbonne que le « souhait » du Conseil Constitutionnel n’a pas empêché, le stratagème parlementaire ayant été, dans le cas d’espèce, utilisé. Peut-être eût-il, en effet, été possible de « faire prévaloir le choix de la Nation sur celui de quelques uns ». Le fait est que c’est ce dernier qui a prévalu. Il prévaut bien souvent, aussi, me semble-t-il, lorsqu’il s’agit de dispositions à quoi les citoyens ont cru devoir consentir, tout bonnement parce que l’unanimisme des politiques, des « associations », des médias, de tout ce que De Gaulle appelait « le système » leur en a imposé le bien-fondé, alors que leur mouvement naturel aurait plutôt consisté à les rejeter. Bref, j’ai une fâcheuse tendance à émettre de grands doutes sur la valeur et la sincérité – y compris du point de vue des droits et des libertés – du système politique français actuel auquel DC est attaché. Simplement, nous sommes l’un et l’autre royalistes, mais pour des raisons qui ne sont pas, en totalité, les mêmes.
Je ne suis, malheureusement, pas davantage d’accord avec Thulé sur les deux sujets suivants :
1. Je ne crois pas, malgré ce qu’il est devenu assez courant de dire, qu’il y ait vraiment un « universalisme biblique », du moins au sens qu’indique Thulé. En effet, le peuple juif ne s’intéresse pas du tout à convertir les autres peuples à sa religion ni à leur prêcher un modèle politique ou social. Sur le plan religieux, le prosélytisme n’est pas son affaire; les Juifs considèrent leur religion comme la leur, en propre, et comme n’étant pas destinée aux autres, encore moins à la terre entière. Volens, nolens, leur religion me semble être, en fait, consubstantielle à leur ethnie, exclusivement. Politiquement, socialement, si la tradition juive a un rapport à l’universel, c’est plutôt sous forme, en tant que peuple élu, de domination du monde, selon cette sorte de royauté terrestre dont il croit avoir reçu la promesse de Dieu et dont il attend, fidèlement, la venue. (On voir le cas que fait Israël de la « communauté internationale ») C’est sa croyance. Elle est respectable, notamment dans sa constance. Simplement, elle n’est pas la nôtre.
2. Le christianisme, quant à lui, est à plusieurs titres, en rupture avec cette tradition, ainsi comprise par les Juifs, raison pour laquelle, entre autres, Jésus est crucifié. Primo, il enseigne que son royaume n’est pas de ce monde, ce qui, en soi, constitue déjà pour eux un pur scandale. Secundo, il donne à ses disciples une mission tout à fait contradictoire avec la perception juive de la tradition biblique : « Allez, enseignez toutes les nations ». En effet, tel n’est pas du tout leur souci. Mais il faut noter, par ailleurs, que Jésus ne dit pas « tous les hommes », encore moins, bien-sûr, « tous les individus », lui qui leur a appris à prier Dieu en disant Notre Père, à la deuxième personne du pluriel de communauté. Les disciples devront enseigner « les nations » et, s’adressant à la France, prise collectivement, comme à une personne, d’ailleurs digne, en tant que telle, du baptême chrétien, et d’être prise collectivement comme « fille ainée de l’Eglise », Jean-Paul II, lui lancera, deux mille ans plus tard, comme successeur du premier des apôtres, l’interrogation célèbre depuis lors : « France, fille ainée de l’Eglise, qu’as-tu fait des promesses de ton baptême ? ». S’il y a là le moindre universalisme (au mauvais sens du mot, car je crois bien qu’il peut y en avoir un bon), encore moins, le moindre individualisme, l’on voudra bien me l’expliquer.
On peut rechercher une filiation à tout. Les retombées de la pensée grecque, de la philosophie et, naturellement, du christianisme, imprègnent, encore, en totalité, en bien, comme en mal, le monde issu de la Renaissance, des Lumières et de la Révolution. Aucune de ces trois dates, à des degrés, bien-sûr, différents, ne me semble tout à fait innocente de l’orgueil rationaliste, lequel me paraît être, bien plus que les croyances traditionnelles en un ordre du monde, qu’elles fussent chrétienne ou païenne, le vrai responsable, du « mal contemporain ».
Mon cher DC, en démocratie, la légitimité du pouvoir ne dépend pas seulement de la conformité à la loi, ni même de la conformité à la Constitution, mais avant tout de la conformité de la pratique gouvernementale aux fins qui lui sont assignées par la volonté générale.
La justice et la validité des lois ne sauraient donc résider tout entières dans l’activité de l’Etat ou dans la production législatrice du parti au pouvoir.
La légitimité du droit ne saurait, de même, être garantie par la seule existence d’un contrôle juridictionnel : il faut encore, pour que le droit soit légitime, qu’il réponde à ce que les citoyens en attendent et qu’il intègre des finalités orientées vers le service du bien commun.
Dans le cas du traité de Lisbonne adopté contre l’avis du peuple donc de la volonté générale, celà s’apparente à de la haute trahison
Contrairement à ce que vous affirmez ma chère LORI, « l’idéologie des droits de l’homme », transposition profane des lois de Moïse et de Noé,ne peut avoir pour effet (et probablement pour but) que de réduire et d’homogénéiser.
« La fonction unificatrice du Décalogue à l’égard du peuple de Moïse, écrit Ghislaine René Cassin, c’est celle que doit remplir la Déclaration universelle des droits de l’homme à l’égard de l’humanité toute entière ».
Il s’agit dans ce cas d’invoquer les droits bde l’homme en soi, contre les droits des hommes concrets, au sein de leurs communautés concrètes. L’homme que défend l’idéologie des droits de l’homme est un homme aux semelles de vent. Un homme qui n’a ni appatenance ni héritage, ou qui veut détruire l’un et l’autre.
Cet homme là voudrait bien que d’autres hommes portent aussi des semelles de vent. Nous ne sommes pas concernés par cette chimère.
Le décalogue est, au contraire, avant tout un code des devoirs de l’homme envers son Dieu et envers ses semblables.
Deux mille ans d’histoire et de civilisation chrétiennes démontrent que les hommes qui ont vécu dans son cadre aviaient tout sauf des semelles de vent.
Mais, ici, nous revenons à une série d’arguments et contre-arguments que nous avons souvent développés dans ce blog et sur lesquels, donc, je ne reviendrai pas.
Sans entrer dans le débat entre LORI et Thulé, je répondrais simplement à LORI :
– que si je suis royaliste c’est aussi, entre autre, parce que je crois que le Roi, réel garant de la constitution, et indépendant des partis, aurait pu, dans le cas présent, engager un second référendum sur le Traité européen, ce en quoi LORI pourra, me semble-t-il, partager à cette occasion, les mêmes raisons d’être royaliste ?
et à Thulé,
– que je ne confond pas légitimité et légalité, l’une étant au service de l’intérêt général, l’autre représentant la volonté générale. Parfois, la volonté générale coïncide avec l’intérêt général, parfois ce n’est pas le cas, ce qui justifie la présence d’un Chef d’Etat arbitre, indépendant des partis et des groupes de pression, le Roi. L’idéal est que l’intérêt général puisse être l’expression de la volonté générale, c’est pourquoi le Roi a un rôle fondamental de garant, d’arbitre, de médiateur et de fédérateur.