L’association Marais-Temple donnera la pièce de Dominique Sabourdin-Perrin intitulée « Les Enfants du Temple » le samedi 20 mars au théâtre Saint-Léon (XVe arrondissement).
Cette pièce a déjà été jouée le 27 janvier dernier, dans la Mairie du IIIème arrondissement, lieu symbolique s’il en est puisque cette Mairie a été edifiée -en partie- sur l’emplacement du Temple, détruit après la Révolution, afin d’eviter qu’il ne devienne un lieu de pélerinage(s) royaliste….
L’oeuvre, en cinq actes, porte sur les derniers jours de la famille royale dans la tour du Temple.
Le texte de la pièce est paru aux éditions Triartis le 27 janvier 2010.
Infos pratiques :
Date : samedi 20 mars 2010
Heure : 19:30 – 22:30
Lieu : Théâtre Saint-Léon
Adresse : 11 place du cardinal Amette, 75015
M° La Motte Picquet Grenelle, réservations 06 50 62 33 11 ou par Internet, entrée 12€, enfants et groupes 8€.
http://www.facebook.com/pages/Les-Enfants-du-Temple/193402717282
Comment a été créé LES ENFANTS DU TEMPLE….
Une belle aventure qui a commencé fin mai 2008 !
A l’occasion de la tenue du Forum des Associations, une jeune troupe de théâtre demandait des textes qu’elle pourrait interpréter, le jour de la manifestation organisée par la Mairie du IIIe, autour du Carreau du Temple.
L’Association Marais-Temple, organisatrice des cérémonies à la mémoire de Louis XVII, pose sa candidature. Encore faut-il trouver la personne qui pourrait et voudrait bien écrire la scène. Le Président Paul Meillon fait appel à un membre de son bureau qui prépare un livre sur la Tour du Temple pendant l’enfermement de la Famille Royale. Dominique Sabourdin-Perrin relève le défi, en rédigeant une première scène, en juillet 2008. Au mois de septembre, une ébauche de la pièce est prête.
La jeune troupe de théâtre qui réclamait un texte n’est plus joignable. Paul et Dominique multiplient démarches et contacts, sans grand succès. Toutefois ces rencontres leur permettent de mieux appréhender la forme théâtrale. Dominique remanie le texte, Paul prend rendez-vous à la Mairie du IIIe qui accorde la salle des Fêtes, pour le vendredi 5 juin 2009. Se posent alors les problèmes des acteurs, des costumes, du metteur en scène, de l’éclairagiste, etc.
Le bénévolat pourvoit pratiquement à tout. Des élèves du cours Florent se présentent ainsi que quelques bénévoles qui veulent interpréter la pièce. Le rôle de Louis XVII est tenu par un enfant du catéchisme de Ste Elisabeth, paroisse des membres de l’Association Marais-Temple. Odile Troesch, spécialiste des costumes de la Cour de Louis XVI offre son concours, prête des robes et réalise plusieurs costumes pour le petit Louis-Charles, qu’elle a la gentillesse de donner à l’Association. Sa fille, jeune fille fort jolie et blonde se propose pour le rôle de Madame Royale. Après une prise de contact avec la garde mobile de la caserne Vérines, le commandant Schwartz accepte de prêter des costumes de gardes nationaux stockés dans le musée de la caserne. Une spécialiste des mélodies chantées par Marie-Antoinette, Cécile Coutin, accepte d’interpréter La Ballade Blanche (berceuse de Théodore Botrel sur Louis XVII) et La Piété Filiale (paroles de Lepître, musique de Madame Cléry). Un artiste d’origine roumaine, Cristian Todiè, réalise des décors époustouflants où la Tour du Temple apparaît aussi terrifiante que celle qui a été démolie en 1809. Enfin, le bureau de Marais-Temple parcourt le quartier pour déposer des affiches chez les commerçants et le bouche à oreille fait le reste.
Le 5 juin 2008, la représentation commence avec un léger retard, car il y a affluence. Il faut refuser du monde. La mère du pianiste ne peut entrer ! Le spectacle se déroule dans le plus grand silence, malgré la chaleur et la nombreuse assistance. On entend quelques pleurs. Au baisser des lumières marquant la fin du spectacle, c’est le succès.
La Mairie accepte, quelques mois plus tard, que la pièce soit de nouveau jouée dans la salle des Fêtes. Une pièce de La Maison des Associations sert aux répétitions. Le curé de Ste Elisabeth prête, également, des salles. Une équipe composée pour moitié de nouveaux acteurs, avec un metteur en scène de talent, Jean-François Fabe, améliore le jeu des acteurs pour les nouvelles représentations qui auront lieu le 27 janvier 2010, à 19 h 30, à la Mairie du IIIe et le 20 mars 2010, à 20 h, salle St Léon.
L’enfermement et le martyr de la Famille Royale, Louis XVI, Marie-Antoinette, Madame Elisabeth et particulièrement celui des deux enfants, Marie-Thérèse-Charlotte et Louis-Charles, peut, enfin, être raconté sur les lieux mêmes de ce drame familial, deux siècles après. Puisse cette évocation vivante, pour laquelle un silence absolu est demandé pendant la représentation, permettre qu’on ne les oublie pas et que naisse le désir du nécessaire devoir de Justice.
Deux passages de la pièce (et des photos de la représentation du 5 juin 2009):
I : Acte I Scène 8 :
Municipal: Citoyen, où vas-tu ?
Louis-Charles, sûr de lui: Je vais parler au peuple.
Municipal: Tu rentres tout de suite. Tu n’as pas le droit de sortir sans ma permission..
Louis-Charles: Ah ! Laissez-moi passer, Monsieur.
Municipal: Pas de Monsieur. Appelle-moi, Citoyen. C’est ainsi qu’on doit dire.
Louis-Charles: Je veux demander au peuple de ne pas faire mourir Papa.
Municipal: Moi, j’ai pas reçu d’ordre. Tu rentres dans la chambre. Tu vas retrouver ta mère.
L’enfant retourne vers sa mère, effondrée, qui tient un mouchoir dans la main droite et s’éponge les yeux.
Louis-Charles d’un ton assuré: Maman, je ne crois pas qu’ils fassent mourir Papa.
La Reine attire l’enfant contre elle. Elle enfouit son visage dans le cou de son fils
II : Acte II scène 1 :
Madame Royale: Ils ont osé ! Le Régicide est accompli ! Mon Père qu’allons-nous devenir sans vos conseils, sans votre soutien ? Mon frère n’a pas encore huit ans, et moi, tout juste quatorze. Mon Père si bon, qui ne pensiez qu’à nous et à la France ! Qui a osé donner la mort ? Qui a osé porter la main sur son prochain ? Qui a osé tuer l’Innocent ? Père, vous n’avez eu aucun soutien en vos derniers moments ! Aucun service funèbre ! Pourrons-nous, un jour, porter quelques fleurs, sur une tombe ?
cette évocation est admirable !
émouvante, vraie….
mais que dire, alors que les descendants du régicide Egalité font argent des reliques de ce drame….
Hérédité des comportements criminels, comme hérédité de l’appartenance maçonnique !
Admirable, c’est vrai. J’étais au spectacle donnée à la mairie du IIIe. Les acteurs sont dans leur rôle, nous avions les larmes sur les paupières. Merci à tous, merci aux acteurs, mais aussi à tous les bénévoles et aux donateurs. Il devient urgent, en France, d’offrir la vraie Histoire de France aux Français. Amitiés.
Madame Dujol Marie-Louise
Cher par Son objet cher par Celui qui le traça Il Est pour Moi un Gage De Souvenir Et de Tendresse 24 Décembre 1794
Voisi le Secret du Royaume de France