C’est sur Liberté politique.com, et cela vaut vraiment le coup d’être lu:
Un extrait:
« Le spectacle continue
Comment les médias en chœur (car la liberté de penser consiste ces temps-ci à produire partout les mêmes argumentaires, du moment que ceux-ci se décident dans les cocktails de la Rive gauche) osent-ils reprocher à Pie XII son silence, lui qui a sauvé tant de juifs, n’ayant, pour étayer leurs sarcasmes, en fait de pièces à conviction, que la pièce de théâtre d’un auteur par ailleurs révisionniste (merci, inattendu Bernard-Henri Lévy, de l’avoir rappelé) ? Qui sauvent-ils eux-mêmes, en ce moment, ces brameurs de vide, sauf leur pathétique audimat ? Pour qui mouillent-ils la chemise, ces tartuffes, hormis de se sentir transpirer sous les projecteurs ?… »
Sinon, c’est ici:
Les loups se déchainent, notre devoir est de redire à Benoît XVI notre fidélité et notre amour
Les chiens(nes) de presse sont déchaîné(es)
Le 14 mars 2010 – Eucharistie Sacrement de la Miséricorde – Le 24 avril 2005, en inaugurant son pontificat, notre Saint-Père Benoît XVI demandait: « Priez pour moi, afin que je ne me dérobe pas, par peur, devant les loups. »
Ils sont là, les loups, depuis qu’ils ont trouvé un nonosse à ronger: meute de journalistes avides de scandales; troupes de bien-pensants à l’indignation sélective (les turpitudes des Cohn-Bendit, Mitterrand et autre Polanski sont oubliées). Les anti-cléricaux professionnels sont là: ils hurlent, mordent, bavent!
Hier, ignorant tout de l’histoire contemporaine, ils accusaient Joseph Ratzinger d’avoir été dans les jeunesses hitlériennes (insultant du même coup les Malgré-Nous alsaciens et lorrains obligés de servir dans la Wehrmacht). Puis ils ont accusé le pape de dire n’importe quoi au sujet de l’islam avant de se jeter une nouvelle fois sur lui lorsqu’il a parlé du sida dans l’avion qui le menait en Afrique. A chaque fois qu’ils en ont l’occasion, nos journalistes éructent!
Aujourd’hui, c’est le pape qui « aurait » (ils ne se mouillent pas, nos journalistes: ils disent « qui aurait », sachant que les gens comprendront « qui a ») protégé un prêtre pédophile à l’archevêché de Munich-Freising. A l’archevêché? Mais pourquoi diable s’arrêter à l’archevêché et ne pas carrément écrire que Mgr Ratzinger « aurait caché » le pédophile dans sa chambre? Pendant qu’on y est, sortons la grosse artillerie: plus c’est lourd, plus ça passe! Le peuple aime: il a été programmé par les médias – surtout la TV – pour aimer ce genre d’informations.
Suprême ignominie de nos journalistes: ils savent que le pape est très attaché à son frère Georg. Alors ils vont attaquer par là: ils vont laisser planer un doute sur la conduite de Mgr Georg Ratzinger qui dirigea durant des années le chœur d’enfants de la cathédrale de Ratisbonne.
Ce ne sont plus des petits crachats de footballeurs qu’envoient nos « chers » journalistes sur la personne du Souverain Pontife: c’est nettement plus consistant!
Il est de notre devoir de redire à notre Saint-Père notre fidélité et notre amour. Prions pour lui, afin qu’il puisse avancer au milieu des loups galeux sans prêter attention à leurs hurlements.
PS. On attendait une réaction musclée de nos évêques toujours prompts à soutenir le pape. Au journal télévisé, on a entendu que l’incontournable Odon Vallet… Mais peut-être nos évêques se taisent car ils s’attendent à ce que des cas soient révélés dans leurs propres diocèses? Il y a eu un tel laxisme dans les séminaires durant les années 70-80!
Mais de nous les catholiques de la Tradition ils se moquent c’est d’une évidence limpide,c’est l’influence américaine comme la sauce Sortons les avec l’aide du Tout Puissant et rétablissons la Monarchie. Le Président du Languedoc Roussillon traite allégrement ces électeurs de C… et il fait 36% au 1er tour ,même s’il me répugne de voter pour la liste UMP FN il faut battre ce « Surhomme Fiscal » ET je suis poli.
PIERRE ET LES LOUPS
Il ne manquait que cela. Après avoir attaqué Benoît XVI sur son passé « hitlérien », après avoir dénoncé son incompréhension (voire son absence de compassion) à l’égard des personnes séropositives ou des femmes confrontées au drame de l’avortement, après l’avoir vilipendé au sujet des négociations avec la Fraternité Saint Pie X (et donc, forcément, démontré sa complaisance coupable par rapport aux thèses révisionnistes), après avoir ironisé sur la restauration de la liturgie et le retour de la Tradition, on aurait pu imaginer que le carquois médiatique était désormais vide, et que le chef de l’Eglise catholique, à l’instar des autres méchants de la planète, trouverait, non pas un retour en grâce auprès des journalistes-justiciers, mais tout du moins un peu de répit.
C’est donc la flèche la plus perfide, la plus insidieuse, la plus haineuse, qui a été gardée pour la fin: depuis quelques jours, en effet, la meute des loups affamés se déchaîne sur les affaires de pédophilie en Allemagne. On sera quand même surpris de voir que ceux qui ont été d’une indulgence si délicate à l’égard de nos ministres et hommes politiques ayant eu des actions condamnables sur des mineurs devenir soudain, par une étrange métamorphose, les hérauts et les défenseurs de l’ordre public et des bonnes mœurs. Fort heureusement, ces loups, d’une espèce très particulière, ont un régime unique: les autres religions n’ont donc absolument rien à craindre.
Cette métamorphose, sachons-le, n’est malheureusement pas due à une soudaine prise de conscience du mal objectif que constitue la pédophilie. La doctrine relativiste, qui dirige la pensée de nos « faiseurs d’opinion », leur permet tout simplement de dire que ce qui est excusable ailleurs est condamnable ici. Pourquoi? Parce qu’on l’a décidé, voilà tout. Parce que les principes que nous érigeons peuvent être modelés et adaptés selon les nécessités de la cause. A force de prêcher la tolérance, on a donc réussi à construire un nouveau totalitarisme, sans miradors et sans barbelés. La célèbre maxime de Saint-Just est donc plus que jamais d’actualité: « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté! » Benoît XVI, toujours en retard sur son époque selon eux, était le dernier gêneur qui empêchait le rouleau-compresseur idéologique d’avancer paisiblement. Il était donc nécessaire et même salutaire de l’anéantir, et sans le moindre état d’âme, puisque, dans cette lutte entre l’obscurantisme et le progrès, la fin semble toujours justifier les moyens.
C’est inévitablement ce qui arrive lorsque l’homme consomme à satiété le fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Finalement, en essayant d’avoir un regard surnaturel sur ces bassesses sans nom, nous voyons bien que le péché originel est au cœur de toutes ces polémiques: il est présent à la fois dans les faits dénoncés (sans doute réels, il ne s’agit pas de le nier), mais aussi dans la répercussion des évènements et dans leur interprétation, ou même dans leur présentation. Ainsi, on ne nous fera pas croire que le fait de placer dans un titre de journal un mot aussi ignoble que « pédophile » juste à côté du mot « Pape » soit innocent… Le procédé est immonde, mais il a le mérite de faire vendre, en même temps que de convaincre un lectorat avide de scandales…
Toute personne bien informée sur le sujet sait pourtant que l’énorme majorité des pédophiles sont des hommes mariés; que l’hédonisme qui marque notre société (films, affiches, internet) et l’accès facile et immédiat à la pornographie sont grandement responsables des dérèglements qui sont déplorés ici ou là.
Nos élites intellectuelles feraient bien de regarder le problème en face: on ne peut à la fois favoriser directement ou indirectement la création de monstres et se plaindre en même temps de leurs agissements.
Offrons nos efforts de carême et nos sacrifices pour le Pape, pour l’Eglise et pour les prêtres! Et sachons trouver, à travers ces évènements terribles, une motivation supplémentaire pour vivre comme des saints, et pour combattre les ténèbres avec des armes de Lumière!
Abbé Philippe Jouachim, FSSP.