Défendre le français ? A l’intérieur, les bonnes volontés ne manquent pas: on va le voir, avec le cas précis de Jean-Pierre Raffarin. Pas plus que ne manque la demande, à l’extérieur: le monde est toujours demandeur du français, et de la France. Mais nos amis, celles et ceux qui sont attirés par notre Culture, notre Civilisation, notre Langue ne trouvent pas à qui parler. C’est une stabilité à la tête de l’Etat français qui fait défaut. C’est -toutes proportions gardées, l’équivalent du Secrétaire perpétuel de l’Académie française, qui fait défaut, dans le système politique actuel, à la tête de l’Etat: on ne fait qu’y passer; il manque quelqu’un de permanent, qui dispose de la durée, du temps long…
Aujourd’hui, donc, c’est Jean-Pierre Raffarin – défendant courageusement l’usage du français dans les institutions européennes – qui illustre bien ce paradoxe : des gens pleins de bonne volonté, mais qui ne peuvent s’appuyer sur quelque chose de stable et de durable, sans quoi rien ne se fait.
Jean-Pierre Raffarin s’est rendu à Bruxelles le 14 janvier, où il a rencontré les présidents du Conseil européen, de la Commission et du Parlement. « En qualité de représentant personnel du président de la République », il entendait défendre auprès d’eux l’usage du français dans les institutions européennes.
« Le français ne recule que lorsque l’offre de français est insuffisante », proclame l’ancien Premier ministre. « Quand, dans une ville du monde, on ouvre une école française, les capacités d’accueil sont immédiatement saturées. Quand dans une institution on fragilise le français, ce sont les valeurs du pluralisme et de l’humanisme qui sont étouffées. »
Et de lancer : « Pour le combat du français et de la francophonie, j’ai l’âme résistante, l’âme québécoise ! »
On ne peut que le féliciter, sur ce point. Mais on ne peut que que constater, aussi, que la fertilité du peuple – où les bonnes volontés ne manquent pas… – est gâchée par la stérilité du Système…
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