Après des mois de tractations, les pays clients de l’avion de transport militaire européen A 400 M et EADS sont parvenus, le vendredi 5 mars, à un accord formel pour financer ce projet très coûteux, selon lequel les Etats paieront 3,5 milliards d’euros supplémentaires au groupe européen.
« Les pays clients de l’A400M et EADS sont parvenus à un accord de principe pour amender le contrat initial dans les semaines à venir », a déclaré EADS, maison mère du constructeur Airbus, dans un communiqué publié à l’issue d’une ultime réunion de négociations à Berlin.
Le programme A400M avait été lancé en 2003 par sept pays membres de l’Otan (Allemagne, France, Espagne, Grande-Bretagne, Belgique, Luxembourg et Turquie) qui avaient alors commandé 180 appareils pour 20 milliards d’euros.
Cet appareil, dont le premier vol d’essai a eu lieu le 11 décembre 2009 à Séville (Espagne) où l’usine d’assemblage final est implantée, doit permettre aux armées de l’air européennes de renouveler leurs flottes d’avions de transport souvent vieillissantes.
Il s’agit d’un avion polyvalent, capable non seulement d’assurer le transport de troupes, de parachutistes et de matériel sur de longues distances et à grande vitesse, mais encore d’atterrir sur des terrains sommaires.
« En vertu de cet accord de principe, les clients nationaux sont convenus de revoir à la hausse de 2 milliards d’euros le prix initial du contrat… (et) de fournir un montant complémentaire de 1,5 milliard d’euros en échange d?une participation aux futures ventes à l?exportation (aides à l’export) », a expliqué EADS.
Peu auparavant, le ministre français de la Défense, Hervé Morin, avait annoncé la conclusion de cet accord qui met un terme à des mois de discussions difficiles entre le constructeur et ses clients qui, jusqu’alors, refusaient de payer davantage ce programme.
« L’A400M est le plus ambitieux programme d’acquisition militaire en Europe. Il constitue un élément fondateur de la base technologique européenne et donne une impulsion décisive à la politique de défense et de sécurité européenne », a commenté le ministère de la défense français dans un communiqué.
La France sera le premier pays à recevoir cet avion en 2012, a indiqué EADS. Principal client de ce programme -avec 60 avions commandés- l’Allemagne, qui avait manifesté le plus d’opposition à mettre la main au pot, a indiqué quant à elle qu’elle recevrait son premier exemplaire en 2014.
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