Il y a d’autres voies; il y a surtout des dérives importantes à éviter…
Dans son numéro du dimanche de Pâques, le JDD propose un reportage sur Les grands chantiers de l’adoption /Le séisme en Haïti relance le débat sur l’adoption…
Le JDD a raison de mettre en garde: il y a une telle manipulation des esprits, dans l’exploitation de la générosité et de l’humanitaire, l’une et l’autre mal compris, et ce pour le plus grand profit des trafiquants d’êtres humains…
L’enfer, on le sait, est pavé de bonnes intentions; et si les bons sentiments -on le sait aussi- ne font pas forcément les bons films, ils ne font pas non plus les bonnes politiques…
Comme le rappelle -en insistant…- le journal, il vaut mieux, chaque fois que cela est possible, donner à des organismes qui travaillent sur place à l’année -et non dans l’émotion de l’instant…- et parrainer un enfant sur place plutôt que de l’arracher à son milieu…
Écoutons Albina du Boisrouvray (extrait) :
-Vous semblez souhaiter l’abolition de l’adoption. N’est-ce pas une position extrême ?
-Franchement, l’adoption n’est pas une solution idéale, c’est un moindre mal. Sur le papier, c’est très bien: on veut changer la vie d’un enfant, lui donner de l’amour, mais au bout du compte, les échecs ne sont pas rares. Peut-être vaudrait-il mieux que les couples sans enfants des pays riches investissent leur énergie et leur argent dans le soutien à une famille pauvre du tiers-monde.
Pour litre l’intégralité du point de vue de Pierre Lévy-Soussan « L’échec des parents adoptifs est un sujet tabou » :
l’echec des parents adoptifs.pdf
Pour lire l’intégralité du point de vue d’Albina du Boisrouvray « Il faut s’occuper de ces enfants chez eux » :
Il faut s’occuper de ces enfants chez eux.pdf
Et, pour conclure – temporairement… – cette note, ce dernier passage du journal :
« …La majorité des spécialistes estiment que rapatrier en urgence et hors procédure des enfants revient à commettre un enlèvement. « Il ne faut pas confondre l’humanitaire et l’adoption. Adopter, c’est fonder une famille, pas sauver un enfant », martèle Jean-Marie Colombani. De retour d’une mission d’évaluation dans les crèches privées haïtiennes, Jacques Hintzy, président d’Unicef France, est, lui aussi, catégorique: « Les orphelins qui ont ému les Français à la télévision n’en sont peut-être pas. L’expérience du tsunami et du génocide rwandais nous ont appris qu’il faut une à deux années pour s’assurer qu’un enfant n’a plus ses parents. »
Ben voyons, Mme du Boisrouvray, « il faut laisser ces enfants chez eux », « des charters remplis d’enfants adoptés »: on croirait lire un discours anti immigration bien de droite! Ne pas confondre adoption et immigration(qui vous parait redoutable), peut être?