Cette rubrique est destinée A ceux qui nous découvrent. Ils y trouveront une sorte de collection de mini textes, ou mini fiches, qui n’ont pas d’autre prétention que de servir de petits tracts d’appel, d’explication rapide et succincte de ce que sont et de ce que proposent les royalistes, destinés, donc, à ceux qui ne connaîtraient pas, ou mal, nos objectifs. Il ne peut s’agir là que d’une première présentation, d’une première accroche, qu’il faudra évidemment préciser, nuancer, approfondir par la suite.
Plusieurs de ces notes ont, du reste, été conçues et rédigées à partir des questions, objections, demandes de renseignements ou de précisions etc… contenues dans des courriels qui nous ont été adressés.
On pourrait, évidemment, dire les mêmes choses différemment, prendre d’autres exemples. Nous ne prétendons pas avoir la science infuse, ni asséner des vérités venues d’en haut.
Il ne s’agit, répétons-le, que de courts textes de présentation générale, genre tracts, destinés à dégager l’essentiel…
Aujourd’hui, voici un extrait d’un texte de Maurras (1) qui rappelle une évidence: si nous sommes contre la République idéologique (évidemment pas contre la république, en soi, la res publica…), c’est d’abord et avant tout parce qu’elle échoue; parce qu’elle ne tient pas ses promesses mirobolantes; qu’elle vieillit mal, et terriblement mal. Et que son épuisement induit l’épuisement de la France….
(1): dont on aura l’intégralité, si on le désire, en cliquant sur le site: http://maurras.net/ .
Le Cinquantenaire de la République, Charles Maurras, 1925
« …Les cérémonies, les articles commémoratifs se succèdent, sans rien dire qui vaille ou seulement qui tienne. C’est un flux de banalités ; personne ne semble y accorder grande foi. Un certain nombre d’écrivains ne veulent pas en démordre. D’autres s’appliquent à ne pas démériter. Un brevet de républicain, pour un lettré, pour un intellectuel (race très suspecte et pour cause), cela vaut de l’argent, des diplômes et des sinécures. Néanmoins le zèle est petit. On a honte. On se craint soi-même. La plupart se contentent de murmurer qu’après tout le régime a duré et que c’est beaucoup….
Ce qui me plaît et d’ailleurs me choque, et au surplus m’émerveille, dans ces pauvres petites apologies de la République, c’est que bien peu abordent franchement la question du résultat ! C’est au résultat que l’on juge un mode de gouvernement. C’est pour les résultats produits par la royauté (création, constitution, organisation millénaire de la patrie) que nous adhérons à la royauté. C’est pour les résultats moraux, territoriaux, nationaux qu’elle a produits depuis cent trente ans que nous abhorrons la démocratie. C’est pour la qualité particulièrement décadente et diviseuse de ses résultats de tout ordre que la troisième République nous semble proclamer sa propre déchéance. Naître de la défaite ; se voir recommander et imposer par Bismarck et pour la commodité de Bismarck ; parler quinze ans de revanche et en un demisiècle ne savoir ni ne vouloir choisir l’heure de cette revanche ; ne pouvoir éviter cependant la guerre allemande ; ne l’avoir ni prévue ni préparée ; se la voir imposer ; en porter tout le poids ; y sacrifier toute la fleur de sa population ; ne savoir même pas travailler à l’abréger utilement ; mais la terminer avant l’heure ; en laisser le fruit à tous ses alliés ; manquer la paix après avoir manqué l’armistice ; perdre toute autorité sur la mer sans même avoir retrouvé, sur le continent, les frontières de 1814 ; se placer, dans l’ordre maritime comme dans l’ordre financier, à la merci des alliés anglo-saxons de façon d’autant plus complète qu’un immense empire colonial leur est offert, pour ainsi dire, comme un gage indéfiniment tentateur ; subir tous ces revers extérieurs en raison composée d’une abominable politique intérieure de divisions religieuses, morales, domestiques, fiscales et sociales qui a brisé net l’essor de la natalité et, par là même, la plupart des autres virtualités nationales ; vivre ou bien plutôt végéter sous une direction empirique et routinière qui livrait la continuité comme le progrès aux impulsions des éléments et des parties, quand ce n’était pas des partis, le tout sans vue d’ensemble ni plan général ; n’avoir ni chef constant ni ministres stables, ni règle arrêtée ; osciller perpétuellement d’une fièvre d’agitation stérile, faussement dite « avancée », à une inertie plus stérile encore, faussement qualifiée de « conservatrice » ; être, toutes choses égales d’ailleurs, moins nombreux, moins puissant, moins éclairé qu’en 1870, où l’on était moins nombreux, moins puissant et moins éclairé qu’en 1789. C’est tout ce dont cette troisième République peut essayer de se réjouir ou de s’enorgueillir !…..
Oui, telle est la fureur qui administre et gouverne ce pays depuis quarante ans. Nous avons dit les résultats. Ils ne sont pas pour étonner. L’étonnant, c’est plutôt la résistance du territoire, l’endurance de la population, le maintien de la nationalité, la survie de la France ; par quelle étrange et fière accumulation de vitalité tout cela n’est-il pas épuisé depuis de longs jours !… »
Le 17 septembre 2011, nous avons le temps, la Charte de Fontevrault organisera sa seconde Biennale Blanche ouverte à tous les mouvements royalistes sans exclusion, sans exclusive .
Je serais heureux de vous y accueillir afin que vous puissiez y présenter ‘ » les fruits de l’arbre » pour reprendre le titre de votre article ci-dessus..
http://charte.de.fontevrault.over-blog.com/article-paris-samedi-17-septembre-2011-2-eme-biennale-blanche-ouverte-a-tous-les-royalistes-sans-exclusion-sans-exclusive-informez-diffusez-transferez-48395858.html