Ce sont les faits eux-mêmes, et l’actualité elle-même, qui nous donnent très régulièrement ces chiffres, ces tendances, ces évolutions qui montrent d’évidence, sans qu’il soit besoin d’y ajouter le moindre commentaire, l’échec du merveilleux système. Nous ne faisons que constater ces faits, ces évènements, ces chiffres, ces tendances, et nous nous bornons à les relever, en remarquant simplement que la moisson est abondante…..
C’est notre rôle, même s’il n’est pas toujours facile, de proposer à l’opinion de ne pas se contenter de recevoir ces informations, mais de chercher leur explication politique.
Aujourd’hui c’est à propos des apéros géants organisés sur et par Facebook qu’on nous redit -pour la énième fois…- que notre actuelle société est « anxiogène ». Hier, nous avons donné une place importante aux discussions sur cet aspect néfaste s’il en est qu’est le court-termisme. Avant-hier, nous avons relévé qu’un Patrice de Plunkett dénonçait -avec raison- l’argent partout….
Tout cela est bel et bon, et il est normal que l’on dénonce ce qui ne va pas. Mais, après ? Si l’on ne se pose pas la question du « pourquoi », si l’on ne cherche pas à remonter aux sources, aux causes lointaines, on se condamne à subir. La génération spontanée, on le sait bien, cela n’existe pas. Rien ne se produit sans cause, en politique pas plus qu’ailleurs. Une société qui génère l’argent-roi, le court-termisme, l’ « anxiogène »… est une société qui ne fonctionne pas bien. Or, on sait d’où vient la nôtre, et sur quels postulats elle a été établie. A partir de quelles promesses mirobolantes elle a été peu à peu façonnée. Sur quelle idéologie elle repose, idéologie méthodiquement appliquée depuis plus de 130 ans maintenant….
Et l’on est bien obligé de constater -et ce sont encore une fois les faits qui le disent- que les promesses des origines n’ont pas été tenues.
Pour en revenir à la société anxiogène, dénoncée à l’envi par la journaliste de France info ce vendredi 14 mai, on pourrait justement proposer à la-dite journaliste un sujet de reportage -et de réflexion…-: comment, à partir d’une société où, au XVIIIème siècle, l’optimisme régnait en maître, en est-on arrivé à une « société anxiogène », alors même qu’on lui applique depuis si longtemps les principes réputés immortels d’une Révolution elle aussi réputée immortelle ?
Et, accessoirement, on pourrait lui proposer d’expliciter la sentence fameuse « Tu jugeras de l’arbre à ses fruits… »
La « société anxiogène » que vous évoquez ne serait-elle pas le résultat de toute une législation nouvelle qui se met en place et qui reflète une conception hygiénique de la vie sociale?
Jamais on n’a autant prétendu lutter contre l' »exclusion », et jamais on n’a autant rejeté les hérétiques et les déviants.