Edito du journal LA CROIX, le 19 mai 2010 ( Dossier complet et présentation du film ci-après : THIBERINE.doc ) :
« Une trace de pur amour »
« Les moines de Notre-Dame de l’Atlas avaient fait alliance avec l’Algérie (…). Ils avaient choisi l’enfouissement de l’amour quotidien, de la prière vigilante et du don total de soi. Leur sang versé scelle une alliance que rien désormais ne pourra briser. Personne n’est en mesure d’effacer cette trace de pur amour qui s’est vécue sur les contreforts de l’Atlas. » Un an après leur mort, en mars 1997, Bruno Chenu écrivait ces mots dans un éditorial de La Croix.
Dans le brouhaha des films présentés à Cannes, qui donnent à voir les bonheurs et les malheurs du monde, les grandeurs et les petitesses des hommes, Xavier Beauvois a fait le choix de porter à l’écran ce que fut la discrète vie de ces religieux et leur choix radical de l’Algérie et de son peuple (un film que seuls, parmi nous, les critiques de notre quotidien présents pour le festival ont vu). Peut-être sera-t-il douloureux pour leurs proches de les voir parler et agir avec d’autres visages, d’autres voix. Il y aura de la souffrance, sans doute, et de l’émotion. Mais, surtout, une « invincible espérance » : que transparaisse leur message spirituel de fraternité entre les hommes, qu’il rejoigne des spectateurs, peut-être indifférents ou critiques, bousculés par l’écho de leur engagement religieux, ancré dans la prière et le service des autres.
« Ils ont tissé des liens de solidarité avec les pauvres de leur voisinage. Ils ont contré la logique de mort qui les assaillait en considérant tout homme comme un frère. Ils ont engagé un dialogue avec l’islam dans une démarche de prière », écrivait encore Bruno Chenu. « Ils ont manifesté ce que peut être l’Église de Jésus-Christ, quand elle n’est brûlée que de la flamme évangélique, celle des Béatitudes et de la vie offerte. »
Dominique Quinio
Henri sur Journal de l’année 14 de Jacques…
“D’abord nous remercions chaleureusement le Prince Jean de ses vœux pour notre pays et de répondre…”