Un internaute (ou une…) nous écrit à propos de plusieurs de nos notes sur l’Education. Pour résumer, il (ou elle) nous demande de préciser notre critique du système scolaire actuel, et pourquoi nous parlons de gâchis à propos des collèges et lycées, et pourquoi nous trouvons qu’il y a trop d’élèves….
Cela fait beaucoup de questions, mais nous allons essayer d’apporter, sinon une réponse, du moins un peu de clarté là-dedans : le sujet en vaut la peine…..
Un des plus grands scandales de notre siècle, qui n’en manque pas, est celui-ci: des milliers, des dizaines de milliers d’enfants sont malheureux en France ! Et où, et pourquoi, sont-ils malheureux ? A l’École, tout simplement !
On les oblige à y rester alors qu’ils n’en ont pas l’envie, pour les uns, et que leurs compétences, qui leur permettraient de se mettre enfin en valeur, sont ailleurs, pour les autres ! Qui ça « on » ? Le système, qui prétend au nom d’un égalitarisme stupide et idéologique mettre tous les enfants sur le même pied, croyant qu’on obtiendra par là l’utopique égalité, alors qu’on ne fera que broyer ceux qui, précisément, ne brilleront et ne s’accompliront que lorsqu’on leur permettra de voler de leurs propres ailes, dans le domaine qu’ils ont librement choisi….
A partir de 14 ans (alors que la scolarité est obligatoire jusqu’à seize ans, aujourd’hui…) pour celles et ceux qui en ont le goût et les aptitudes, il faut permettre aux jeunes de quitter l’enseignement général, trop théorique pour eux, et d’apprendre leur métier, dans lequel ils pourront s’illustrer; nos voisins allemands ont beaucoup plus développé que nous l’apprentissage, et ils s’en portent mieux: en France, c’est interdit ou très mal vu, et en tout cas, contrecarré par tous les moyens : les timides ouvertures qu’avait lançé un Gilles de Robien ont été, de fait, suspendues…
Les parents laissent faire, mi flattés mi trompés par ces idéologues doctrinaires qui dirigent le Ministère de l’Éducation et qui, en fait, méprisent le travail manuel et idolâtrent l’abstraction… L’État républicain idéologique se ruine – et ruine la France – avec un budget en constante augmentation alors que l’éducation véritable se porte de plus en plus mal. Pourquoi dépenser tant d’argent, et toujours de plus en plus, alors que tant de jeunes, et toujours de plus en plus, sortent du système scolaire sans diplôme et sans vraie formation ?
Les cuistres pédagogistes du Ministère ou qui l’inspirent (le plus bel exemple étant Philippe Mérieux, ci-dessus….) défendent en fait leur fonds de commerce, et se fichent bien pas mal de massacrer intellectuellement des générations d’enfants…. Et les syndicats les appuient, dans une alliance de fait qui tourne au sordide quand on sait que, pratiquement, ils sont partie prenante dans la gestion de ces fameux moyens qu’ils demandent sans cesse, et qu’on finit toujours par leur accorder: plus d’élèves, c’est forcément plus de budget, et comme ils le gèrent, ou le co-gèrent…
C’est sordide, mais c’est aussi simple que cela…..
Le hic, c’est que tout le monde est perdant: l’économie française, le système scolaire, le niveau culturel du pays et… les enfants: ils perdent trois, quatre, cinq ans, ou plus, à traîner au fond des salles de classe, perdant leurs meilleures années, pendant lesquelles ils ne demanderaient qu’à acquérir une formation, et prenant au contraire de mauvaises habitudes, parfois irréversibles…
Le système actuel « mal traite » d’une façon socialement admise des êtres sans défense, les enfants, qui n’ont pas la force de s’opposer à cela… Or, même s’ils sont enfants, on doit les respecter; on doit respecter leurs choix, leurs goûts, leurs envies… et on ne le fait pas, en les considérant simplement comme une machine à apprendre. Ce qui est d’ailleurs l’une des raisons du nombre important de stress, de mal-être, de déprimes, pouvant aller jusqu’au suicide, chez les jeunes: imagine-ton les souffrances d’un enfant qui, de septembre à juin, se ramasse des 1, des 2 ou des 3 à tous ses devoirs ? et les moqueries qu’il endure de ses camarades car, on le sait bien depuis La Fontaine, « cet âge est sans pitié »…
Oui, le système actuel « mal traite » d’une façon socialement admise, établie et réglementée, les enfants… Les problèmes viendront après: absentéisme, échec scolaire, délinquance, chômage, violences, suicides…
Une grande partie de ces problèmes seraient évités si le système commençait à les respecter, en leur offrant par exemple autre chose qu’une désolante uniformité de traitement (on dit de cursus, pour faire bien, chez les jargonautes…).
Nos voisins allemands ont plus d’un million d’apprentis (chez nous, on tourne autour de 200.000, chiffre stable depuis des lustres, forcèment, puisqu’on fait tout pour qu’il n’augmente pas), mais ils ont moins de chômage, et leur économie est plus florissante que la nôtre : l’une des raisons de leur meilleure santé, et du fait que la nôtre est plus mauvaise, tient précisément à notre système scolaire, aberrant car idéologique…..
Bonjour à tous,je suis bénévole en formation humaine et spirituelle dans une école catholique à Marseille (bons résultats).Il est très difficile de les intéresser sur des sujets de société,sur leur culture personnelle et générale,sur leurs choix d’études.Ils ne comprennent pas l’importance de sauvegarder la langue française,c’est à dire leur propre langue;pire ils sont latiniste et pour la plus part c’est un supplice d’apprendre le latin!!En histoire,c’est le minimum:aucun repère dans l’histoire de France.Les enfants de France ne connaissent pas leurs racines.Pour ma part,j’insiste et je répète toujours et encore ce qui me semble essentiels pour eux:la langue Française et leurs racines qui sont leur Histoire.