On pourrait ajouter : et nous prennent pour des imbéciles….
Comme Rocard, tout récemment, Moscovici voit du Vichy dans les propos du Président.
Décidément, au PS on ne recule devant aucune éxagération lorsqu’il s’agit d’idéologie. Monsieur Moscovivi ferait mieux de s’excuser – puisque c’est la mode, et que c’est ce qu’ils demandent toujours, à gauche : la repentance… – d’avoir donné Vichy à la France.
Car c’est bien la chambre du Front populaire, à une petite centaine d’exception près, qui a voté les pleins pouvoirs à Pétain, et c’est donc bien le Front Populaire – PS, PC et Radicaux – qui a créé Vichy….
Est-ce pour faire oublier ce fâcheux souvenir qu’ils crient si fort, et à tout bout de champ ? Évidemment, oui…..
Mais, bon… Revenons à notre point de départ…
Mosco nous explique doctement qu’il a des parents étrangers (il cite une grand’mère roumaine) et même quatre ascendants étrangers. Mais c’est là, et en cela, qu’il nous prend pour des imbéciles. Et qu’il nourrit ainsi cet extrêmisme qu’il feint de dénoncer, alors que c’est, là aussi, une géniale création de Mitterrand….
Il nous prend pour des imbéciles parce qu’il fait exprès de ne pas voir ce qui crève les yeux. A savoir que les migrations actuelles ne sont en rien comparables avec celles des siècles précédents.
Les migrations de population (à quelques exceptions près, comme les Arméniens…) étaient – aux XIXème et XXème siècles – des migrations inter-européennes, et affectaient des populations avec qui, en gros, nous partagions un socle de valeurs fondamentales communes, tirées de l’ancestral héritage européen, commun à tous dans les grandes lignes.
Mais aujourd’hui ? Et depuis 1975 ?
La vague migratoire d’aujourd’hui diffère fondamentalement du passé par son ampleur inédite d’abord: peut-être 15 millions d’entrées en trente ans, jamais notre pays dans son histoire n’avait subi une telle pression, aussi soudaine qu’insensée, et très certainement porteuse de tensions (doux euphémisme) à très court terme.
Par ses origines ensuite, la grande masses des immigrés d’aujourd’hui provenant non plus d’Europe mais d’Afrique et d’Afrique du Nord (1);
Par son aspect idéologique, enfin, inédit lui aussi: le Système en place promeut ouvertement le métissage – qu’on pourrait qualifier de métissage idéologique…- chose là aussi totalement inconnue avant 1975.
Nous avons souvent cité -parce qu’elle nous semble profondément juste- cette réflexion de de Gaulle:
« Il ne faut pas se payer de mots. C’est très bien qu’il y ait des français jaunes, des français noirs, des français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une petite minorité. Sinon la France ne serait plus la France. Nous sommes avant tout un Peuple européen, de race blanche, de culture grecque et latine, et de religion chrétienne. »
Jean-François Mattéi, dans son Regard vide, revient longuement sur la notion d’identité, et sur l’appropriation des apports extérieurs. Mais cette appropriation pourra-t-elle encore se faire si -comme c’est précisément le cas aujourd’hui- ces apports extérieurs, se font en très grand nombre sur un temps très court ?
En français, on est l’hôte de son hôte, puisque le même mot désigne aussi bien celui qui reçoit et accueille chez lui, et celui qui est reçu. Mais l’hôte accueillant pourra-t-il accueillir une telle masse de personnes aux valeurs étrangères et à son pays, et à son Europe natale ? Et l’hôte accueilli pourra-t-il se fondre et d’intégrer, comme l’ont fait avant lui les polonais, les portugais, les italiens, les espagnols, s’il est par ses origines trop éloigné des valeurs du pays d’accueil ?
On sait les problèmes qui se posent avec des personnes de religion différente, voire antagoniste (pour être clairs: les musulmans). Mais la religion n’est pas seule en jeu (2). Les problèmes ne se poseraient-ils pas, aussi, avec des gens non-religieux (ou a-religieux) mais avec des traditions très différentes des nôtres, voire incompatibles (polygamie, excision…) si d’aventure -comme le laissait entendre de Gaulle- ils cessaient d’être « une petite minorité » ?.
L’Europe, et la France, pourraient-elle maintenir et perpétuer leur(s) héritage(s) si, même en faisant abstraction de l’Islam, une part importante des populations devenaient de fait extérieures et étrangèresà ces sources dont parle de Gaulle: « …européenne, de race blanche, de culture grecque et latine, et de religion chrétienne… » ?
Même si elle est délicate à manipuler, la question mérite au moins d’être posée. Elle est légitime….
(1) : avec une exception notable, celle d’une population asiatique, importante notamment à Paris…
(2) : on sait d’ailleurs qu’il ne faut pas tomber dans le pessimisme total: un certain nombre d’immigrés d’Afrique sont chrétiens, et bon nombre de paroisses catholiques, y compris dans des zones sensibles, ont été redynamisées par cet apport immigré-chrétien… Et, en touts cas, il ne faudrait pas s’imaginer que tous les immigrés sont musulmans….
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