… plaisir, parce qu’il s’agit, à l’évidence, d’un nouveau coup de canif dans l’édifice du mensonge qui a si longtemps prévalu; d’un nouveau craquement des murs de cette vieille Bastille de la vérité officielle.
Une vérité officielle qui n’est rien d’autre qu’un mensonge officiel, promu vérité par un régime héritier d’une Révolution elle-même née dans la violence et le mensonge.
Récemment, c’était Henri IV qui faisait la Une de plusieurs magazines; ou Les Français et le roi (pour Marianne). Certes, ce sont les vacances, et tous les journaux adoptent une programmation magazine, plus légère et plus détendue qu’à l’accoutumé. Pourtant, il n’est pas anodin que le premier quotidien français accorde la Une de son Magazine à Marie Antoinette, surtout pour laisser ses pages au bel article d’Evelyne Lever, que nous mettons ci-après, consacré à cette Reine massacrée – après son mari et avant son fils – sur laquelle se sont concentrées tant d’horreurs et tant de haine.
La roue tourne…
Diffusez cet article ignoble paru dans OUEST France le 12 août dernier.Comment salir un Historien qui dit la vérité:
Dans le vignoble, la chapelle de la discorde
jeudi 12 août 2010
OUEST-FRANCE
Chaque été, de jeunes catholiques participent à la restauration d’une chapelle à La Chapelle-Basse-Mer, dans le vignoble nantais. Là, ils construisent un souterrain reliant la chapelle à la crypte.
D’un côté, un historien proche des milieux royalistes qui a lancé un chantier de restauration, de l’autre un maire largement soutenu par la population.
Une ruine. Où les gamins du coin s’inventaient des histoires à la « Club des cinq » entre les ronces. Aujourd’hui, une vingtaine d’années plus tard, cette chapelle a retrouvé fière allure. Reynald Sécher, « enfant du pays » et « historien reconnu dans le monde entier » (comme il se définit lui-même), choie « ce lieu de mémoire » situé dans le vignoble nantais à La Chapelle-Basse-Mer, à plusieurs centaines de mètres de la demeure où il est né.
Il l’achète en 1992. Et, très vite, met en place des chantiers de jeunes, chaque été en juillet. On s’y presse de la France entière. Et on bosse, on défriche, on cimente, on cloue. On prie aussi au milieu des truelles et brouettes, comme ça à la bonne franquette, en short, assis dans l’herbe. La vie est belle, « l’oeuvre » sort de terre.
Les Chapelains observent. Voient parmi les jeunes « des gars aux crânes rasés, en treillis et rangers ». Cette méfiance de la grande partie de la population locale, « les dégradations régulières sur la chapelle », « les vols de matériel ou de l’harmonium », Reynald Sécher en a soupé. En ce jeudi de soleil, il nous parle longuement dans ce cloître, lui aussi construit entièrement lors de ces chantiers. « J’aurais dû avoir la Légion d’honneur pour avoir fait ça », soupire-t-il pendant qu’une petite dizaine de jeunes, bermudas et tennis, s’activent à terminer un tunnel qui mène à une crypte.
« Ah ! On serait pétainistes ? !… »
« Et dire que je ne fais pas ça pour moi mais pour la population. Moi qui ai démontré qu’il y a bien eu un génocide vendéen durant la Révolution française (1), j’aurais voulu créer ici un mémorial des guerres de Vendée. Mais le maire ne veut pas nous accorder de permis. Alors on va arrêter la mort dans l’âme. Encore deux étés, et on s’en ira sauver autre chose. »
« Tout ce qu’on nous reproche », selon lui, tient à un seul homme. Roger Jamin, le maire. Qui n’aurait pas de mots assez durs : « Il m’a reproché de créer une chapelle intégriste. Il nous traite de nazis, révisionnistes, négationnistes, bref de tout ce que vous voulez. » Assis à l’ombre du cloître, on lui glisse que des riverains ont entendu des jeunes chanter à la nuit tombée « Maréchal, nous voilà ! ». Il nous coupe, et dit comme offusqué : « Ah maintenant, on serait pétainistes ! » Une méprise, selon Reynald Sécher, homme affable et policé.
Ne serait-il pas royaliste ? Non, jure-t-il de ses grands dieux. La preuve ? « J’ai travaillé comme directeur de communication de Jean-Pierre Raffarin au Conseil régional de Poitou-Charentes. » N’a-t-il pas lancé une souscription pour financer la création de statues de Marie-Antoinette et de Louis XVII ? « Quoi ? » On insiste et il dit : « Ah oui, quand on m’a proposé ça, j’ai rigolé ! »
On quitte cet « amoureux des vieilles pierres » et les jeunes bâtisseurs dont cette fille « enseignante en Seine-Saint-Denis », joliment souriante qui dit : « Ah non, il n’y a pas d’intégristes ici. »
Il n’empêche, Reynald Sécher s’est rendu, en 2007, au camp d’hiver de Chrétienté-Solidarité organisé par Bernard Antony ; le chef de file des catholiques traditionalistes, ancien député européen FN, écrit dans son blog : « Nous avons reçu […] l’ami Reynald Sécher. » Toujours en 2007, il donne une conférence pour « Lys de France », « association d’inspiration catholique et royale ».
On découvre aussi deux photos de l’historien participant, en août 2006, à une journée de l’Action française (mouvement politique royaliste), au château de Lignières, dans le Cher.
On voit encore sur le forum « Vive le Roy », un appel à souscription pour les statues de la femme et du fils de Louis XVI : « Chacun peut participer à cette action en prenant contact avec Reynald Sécher […] qui donnera les modalités pour les dons. »
« Il se pose en victime »
« C’est un homme qui avance masqué, affirme Roger Jamin, le maire divers droite de la commune. Il a des idées que je ne cautionne pas, mais je ne l’ai jamais insulté. Le terrain où se trouve la chapelle n’est pas constructible. Malgré tout, j’ai accepté la construction du cloître… En fait, il se pose toujours en victime. »
Que deviendront cette chapelle, ce cloître et cette crypte ? « J’ai proposé à l’évêché de lui donner mais on m’a répondu qu’il raserait tout pour construire un immeuble », se désole Reynald Sécher. À l’évêché, on n’a pas eu écho de cette offre. Pas plus qu’à la paroisse. « Je suis là depuis sept ans, nous n’avons jamais eu cette proposition », assure le père Lebeau.
« Je suis désespéré, souffle Reynald Sécher. Comme François Pinault quand il a voulu créer un musée à Paris et qu’il a dû s’exiler à Venise. »
Jean-François MARTIN.
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REYNELD SECHER EDITIONS 3 rue de Rennes, 35690 Acigné,
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