Lorsqu’ils parlent de quelqu’un qui tient des propos consternants, les méridionaux, en l’accompagnent d’un haussement d’épaule caractéristique, lancent un désolé – mais définitif et sans appel – « peuchère », ou « le pauvre »….
Que faire, et que dire d’autre, face aux consternants propos tenus par le maire communiste de Grigny, dans le Rhône, René Balme ?….
« Aujourd’hui, les aspects fascisants de la politique gouvernementale sont davantage que des relents. Un cap dangereux a été franchi cet été. Monsieur Sarközy est prêt à tout pour sa réélection, ses valets aussi. Les bruits de bottes n’ont jamais été aussi proches et le silence de nos intellectuels – où de ce qu’il en reste – devient assourdissant. Il est temps de museler la bête immonde… et de se souvenir du passé.”
Le camarade Balme à la mémoire sélective. C’est en effet une banalité de rappeler, que le XXème siècle ne comporte pas qu’un seul type de régime totalitaire, mais deux : le
fascisme et le communisme. La parenté du régime soviétique et du régime nazi est d’ailleurs un thème classique de réflexion pour la pensée libérale, même si celle-ci, malheureusement, s’en tient en général à des similitudes de forme : police politique, parti unique, persécution d’un « ennemi intérieur « , culte de la personnalité, mobilisation des masses, etc.
Le communisme et le nazisme, par leurs idéologies comme par leurs pratiques, ont d’abord été des pathologies de la modernité, c’est-à-dire des héritiers incontestables, de ces mêmes Lumières qu’ils prétendaient combattre.
Le communisme soviétique et le national-socialisme allemand peuvent donc être comparés. Bien des observateurs, d’ailleurs, considèrent que le premier a été pire encore
que le second, soit du fait de sa durée, soit compte-tenu du nombre de morts qu’il a provoquées, soit encore en raison de la structure même de son emprise sur la société.
C’était, on le sait, l’opinion de Soljénitsyne. Le camarade Balme, a perdu là une bonne occasion de se taire.