Né en 1944, linguiste, philosophe : Raffaele Simone…..
En nous faisant découvrir, en un bref entretien, la pensée de Raffaele Simone, théoriquement sur la Droite européenne, et, en réalité, selon nous, sur la vraie nature de la société moderne, Le Monde ouvre une brèche toute grande, et d’un remarquable intérêt, dans le monolithe de la pensée unique, du monde unique, aujourd’hui régnants. Sur ce qu’est ce monde, sur sa vraie nature, l’analyse, si nette, de Raffaele Simone nous paraît très proche de celle de Jean-François Mattéi, dans son Regard Vide, dont nous avons donné, ici, de larges extraits. C’est, de surcroît, une joie de l’esprit que de trouver de telles convergences des idées et des analyses, par delà les frontières et les appartenances ou les sympathies politiques de départ.
Une telle contestation globale du monde moderne par cet intellectuel italien de renom international, n’est, sans-doute, recevable dans un si grand média, qui a l’orientation que l’on sait, que parce qu’elle semble s’en prendre à la Droite et parce qu’elle émane d’un homme dont Le Monde nous dit qu’il est « sympathisant à gauche ».
Que nous importe ? Ce n’est pas la première fois, en France en tout cas, qu’un penseur venu de la gauche, se livre, à l’endroit du monde actuel et de son indignité, à une critique qui puise davantage aux sources de ce que, jadis, on aurait appelé un traditionalisme, français ou européen, ou l’un et l’autre, plutôt qu’aux principes et aux réalités qui, vont, par filiation directe, du « monstre » dur des totalitarismes révolutionnaires, y compris, bien-sûr, ceux du XXème siècle, au « monstre doux » du totalitarisme d’aujourd’hui mondialisé par l’alliance des financiers, des politiques et des médias.
Nous séparons-nous de Raffaele Simone sur un point ? Nous n’en savons même rien, car il paraît sans illusion sur la Gauche. Mais s’il en était un, ce serait s’il attribuait à la Droite exclusivement l’édification et la conduite de ce monde. Non, nous croyons le Système décrit par Simone, plus global, plus complexe que cela. La paternité en revient à l’ensemble de ses composantes, Gauche et Droite confondues. Elles l’ont construit en alternance, parfois en cohabitation, comme l’on dit depuis Mitterrand. Et en y mêlant toutes les institutions civiles plus ou moins officielles : médias, syndicats, associations.
Si par exemple, Dominique Straus-Khan venait à être le candidat du Parti Socialiste élu à la Présidence de la République, serait-il, en fait, l’homme de la Gauche ou celui de la Droite ? A peu de choses près, un Sarkozy succèderait à un autre.
Mais courrez lire, sur ce sujet capital, les réponses de Raffaele Simone au Monde, dont nous avons assez parlé ! Voyez vous-mêmes ! La lucidité et l’intelligence ne courent pas les rues. Profitez-en.
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