La Délégation générale à la langue française et aux langues de France (ministère de la Culture et de la Communication) travaille dans la discrétion, mais avec compétence et constance à l’enrichissement et à la modernisation de notre langue.
À ce titre, elle concourt, en lien avec la Commission générale de terminologie et l’Académie française, à l’élaboration de néologismes permettant à chacun de disposer d’équivalents français aux termes étrangers.
Plus de 5 000 termes ont été publiés au Journal officiel et sont accessibles sur la base de données www.franceterme.culture.fr .
Un exemple : ne dites plus GPS, mais Géonavigateur …..
Ce travail permanent d’enrichissement de la langue française est d’autant plus indispensable, et urgent, que, paralèllement, un intense travail de sape est à l’oeuvre, et quotidiennement : la télé malmène notre pauvre langue et ne cesse de l’appauvrir. Anglicismes, phrases sans verbe, mots écorchés, perles (!) syntaxiques ou expressions saugrenues, la langue française souffre un peu plus chaque jour de ce que lui imposent les médias, télévision en tête.
Prenons l’exemple le plus désolant : celui de la télé-réalité, véritable poubelle de la langue française. Loft Story (M6) ou plus récemment Dilemme (W9) et Secret Story (TF1) sont très probablement les plus féroces massacreurs de mots. De Sarah, la Grenobloise de Dilemme, incapable de faire le distinguo entre périphérique et téléphérique, à Daniela, qui se prétend têtue comme une moule, en passant par Vanessa (« Ils nous ont traités parce que FX a failli faire un coma élitique ») ou Kevin, parfois »dans l’incapaçabilité d’aller au confess » (tous trois dans Secret Story 3), on se demande s’il vaut mieux en rire ou en pleurer.
La faute incombe aussi, soyons justes, à la publicité, aux talk-shows ou aux JT, grands pourvoyeurs, notamment, de phrases écourtés et d’anglicismes. Très fréquemment, on ne dit plus jeu mais game, plus assistance téléphonique mais hotline, plus bas prix mais low-cost, plus haute technologie mais high-tech, plus résumé mais pitch…
« Non seulement nous sommes en train de perdre les plus anciennes, les plus jolies, les plus fleuries de nos expressions, mais nous abandonnons aussi par paresse les plus élémentaires notions de vocabulaire, de grammaire, de conjugaison et de construction de la phrase… » Ainsi s’exprimait Bernard Pivot, de l’académie Goncourt, à la veille de la publication de son ouvrage 100 Expressions à sauver (Albin Michel).
Pour ne pas en arriver là, jamais, il reste la bonne vieille solution : réagir !
Le site www.franceterme.culture.fr est là pour nous aider…..
Anne sur Journal de l’année 14 de Jacques…
“Très beau commentaire en vérité. Je suis d’ailleurs persuadée que Bainville vous approuverait !”