Le jury du Prix des Impertinents, réuni le 20 septembre au Montparnasse 1900, partenaire du prix, a procédé à sa première sélection 2010 :
– Olivier Bardolle, Petit traité des vertus réactionnaires, L’Editeur
– Michel Bernard, Le corps de la France, La Table Ronde
– Robert Redeker, Egobody, Fayard
– Pierre Rigoulot, La véritable histoire d’Ernesto Guevara, Larousse
– Zoé Shepard, Absolument dé-bor-dée, Albin Michel
– Michèle Tribalat, Les Yeux grands fermés, Denoël
Le Prix des Impertinents distingue un essai s’inscrivant à contre-courant de la pensée unique.
Son jury est composé par Christian Authier, Jean Clair, Louis Daufresne, Chantal Delsol, Bruno de Cessole, Paul-François Paoli, Jean Sévillia (président du jury), Rémi Soulié (secrétaire général), François Taillandier et Eric Zemmour.
Voici deux ou trois choses qui pourront peut-être vous intéresser, sur chacun des cinq ouvrages pré-sélectionnés….
1 : Olivier Bardolle, Petit traité des vertus réactionnaires, L’Editeur, 180 pages, 12 euros :
A travers les aléas de l’histoire et une relecture de grands auteurs, O. Bardolle analyse les deux courants politiques que sont le progressisme et son corollaire, la réaction.
Quatrième de couverture
En Occident, depuis près d’un demi-siècle, les idées progressistes tiennent le haut du pavé. Il semblerait pourtant que l’on redécouvre aujourd’hui certaines vertus à la pensée réactionnaire. Ne serait-ce qu’une capacité de résistance certaine aux ravages de l’hypermodernité et aux bienfaits immodérés de la pensée unique. Sans tomber dans le manichéisme propre à l’époque, ce petit traité, particulièrement tonique, dénonce les fausses valeurs avec jubilation et poussera chacun, qu’il se prétende de droite ou de gauche, à réviser son catéchisme idéologique. C’est ainsi qu’Éric Naulleau, réputé de gauche, n’a pas hésité à préfacer ce texte en toute indépendance d’esprit. À lire sans modération.
2 : Michel Bernard, Le corps de la France, La Table Ronde, 224 pages, 17 euros :
JUIN 1940 : Genevoix, Trenet, De Gaulle, Werth, Honegger, Calet…
Le Corps de la France parle de gens qui ont réellement existé. Ils ne se connaissaient pas, mais la plupart ont vécu à la même époque, pendant et entre les deux guerres mondiales, en France et hors de France, au Québec. Ce sont des écrivains : LéonWerth, Henri Calet, Maurice Genevoix, Antoine de Saint-Exupéry, Louis Hémon, des musiciens : Jehan Alain, Arthur Honegger, Charles Munch, unchanteur, Charles Trenet, un sculpteur, Paul Landowski, et Charles de Gaulle.
Le livre commence au mois de juin 1940, à Paris que quittent dans une vieille Bugatti un écrivain et sa femme. Le flot de l’exode les entraîne vers la Loire où ils assistent aux derniers combats. Plus rien ne sera pareil pour Léon Werth. Pas plus que pour le mitrailleur Henri Calet capturé au même moment, à la tombée de la nuit, dans un village de l’Yonne. Ils voient, de ce jour, ce qui était près d’eux et en eux, et qu’ils n’avaient jamais vu.
L’un dialogue avec l’Histoire, l’autre avec son chagrin. Les deux écrivains sont entrés dans un étrange pays : le leur. Ils y croisent d’autres artistes, des soldats et des marins, des illustres et des humbles, les siècles et l’avenir, la campagne sous le soleil, les quais de la Saône à Tournus, la neige, des coureurs du Tour de France, « La route enchantée ». Le Corps de la France est un chant d’amour.
3 : Robert Redeker, Egobody, Fayard, 200 pages, 15 euros :
Sur France info :
4 : Pierre Rigoulot, La véritable histoire d’Ernesto Guevara, Larousse, 174 pages, I5 euros :
Dans Le livre du Jour (Bernard Vallet, France info) :
« Ernesto Guevara est une icône. Mais derrière ce visage rêveur et romantique imprimé sur les tee-shirts et les posters, il y a un homme souvent violent, tourmenté et malade. Dans son nouveau livre, le célèbre historien Pierre Rigoulot revient aux sources et raconte une autre histoire, celle d’un Guevara qui a échoué dans tout ce qu’il a entrepris…. »
5 : Zoé Shepard, Absolument dé-bor-dée, Albin Michel, 304 pages, 19 euros :
Embauchée après huit ans d’études supérieures dans une mairie de province, Zoé Shepard a vite déchanté. Plongée dans un univers où incompétence rime avec flagornerie, ses journées sont rythmées par des réunions où aucune décision n’est jamais prise, de rapports qu’elle doit rédiger en dix jours (quand deux heures suffisent), de pots de bienvenue, de départ, d’anniversaire.
Sans oublier les séminaires « de formation », les heures à potiner à la cantine et à la machine à café, les chefs « débordés » par les jeux en ligne et les préoccupantes interrogations de tous sur les destinations de vacances et autres RTT…
Chargée de mission dans un service fourre-tout, truqueuse patentée de notes administratives, G.O. pour délégations étrangères et hocheuse de tête en réunions, Zoé Shepard raconte avec un humour mordant ses tribulations de fonctionnaire désespérée dans un univers bien pire que tout ce que vous pouviez imaginer.
6 : Michèle Tribalat, Les yeux grands fermés, Denoël, 222 pages, 19 euros :
– I : Entretien dans L’Express : Michèle Tribalat.docx
– II : Michèle Tribalat sur France 24 (vidéo) :
http://www.dailymotion.com/video/xcwz8z_michele-tribalat-les-yeux-grands-fe_news
– III : Document annexe : Le coût de la politique migratoire, par Jean-Paul Gourévitch :
Noël Stassinet sur On attend une vigoureuse réaction du…
“Alors les grands penseurs de la gôôôche on se réveille ? On a une panne de…”