La première est de Mélenchon (le style en est d’ailleurs reconnaissable) : « …Ça me fait trop rire; cette affaire… C’est devenu une agence de placement, ce parti…. »
Pour Ségolène en particulier, qui l’avait invité à sa Fête de la Fraternité (?), ce n’est pas très gentil mais, bon, c’est Mélenchon. Et, au moins c’est du parler vrai…..
La seconde est de Ségolène, précisément, et toujours à cette même fête. Elle a exhorté les jeunes présents en leur disant, texto : « Vous devrez travailler dur, et d’abord à l’école !… »
Elle ne doit pas être sensible aux contradictions, elle qui – avec tout son Parti, dans un bel ensemble… – appelle les « travailleuses/travailleurs » à descendre dans la rue pour la retraite à soixante ans, là où toute l’Europe prend le chemin inverse…
L’embêtant, quand on dit « blanc » aux uns et « noir » aux autres, c’estq u’on finit toujours par se prendre les pieds dans le tapis…..
Il ne vous a pas échappé, qu’effectivement toute l’Europe
politique et technocratique fonctionne selon le mode ultra
libéral, mais que les Français ne sont pas des moutons de
Panurge.
C’est bien là, ce qui fait la différence.
Il est bien vrai que les Français ne sont pas tous ni toujours des moutons de Panurge, puisque près des deux tiers d’entre eux n’ont aucune confiance dans l’engagement de la Gauche à rétablir la retraite à 60 ans, s’il advenait qu’elle reprenne le pouvoir en 2012.
Maurras disait qu’en certaines circonstances, le suffrage universel est infaillible. Mais qu’est-ce que notre démocratie formelle a à faire du voeu profond des Français ? En toutes matières, elle le façonne et le trahit à son gré.
JACO a bien raison, il faut battre le fer lorsqu’il est
chaud.
C’est donc dès maintenant, qu’il faut se
mobiliser pour le maintien du droit à partir à la retraite, à 60
ans, dès lors que les personnes ayant droit ont cotisé le
nombre d’années requis pour cela.
Nous ne sommes pas sur le même terrain DC et moi. Donc, quoique royalistes l’un et l’autre, nécessairement pas d’accord.
Rien ne fonde, selon moi, un « Droit » quelconque « à partir à la retraite à 60 ans ».
Au risque de le choquer profondément, mais là n’est pas ce qui est important, je lui dirai que je préfère de beaucoup l’idée de Pierre Boutang qui dit qu' »après tout, nous n’avons droit à rien ».
Nous sommes dans deux mondes différents …
Cette question des retraites est une question mal engagée depuis bien longtemps! Or, ce gouvernement communique tellement mal qu’il en perd toute crédibilité que chacun des sujets qu’il engage. Il faut dans cette affaire des retraites parler de durée globale des cotisations et non pas d’âge légal qui est une limite subliminale puisque quasiment personne ne part à 60 ans… la durée devrait être calée sur un nombre de points acquis (comme la Préfon pour les fonctionnaires) caler sur un prix du point et fonction des revenus engrangés tout au long de la vie active!!! Quant au sacrosaint âge de 60 ans, on sait depuis 1981 qu’il ne permet pas le financement des retraites!!! Les socialo-marxistes s’en moquent : le dogme est prioritaire quitte à foutre en l’air l’équilibre des comptes et l’incertitude du financement à l’avenir!! Que faut-il faire donc? avoir une base de financement élargie et y intégrer les revenus mobiliers, immobiliers, financiers divers??? Large question qui aurait mérité un très large débat!!!!!
Il faudrait que Jaco et southbeach nous expliquent
pourquoi il est normal qu’une personne ayant commencé à
travailler jeune (avant 18,5 ans) et ayant cotisé 41,5ans,
soit obligée de travailler jusqu’à 62 ans, et donc devoir
cotiser plus longtemps que la durée légale de cotisation,
soit plus longtemps que les autres.
Si l’âge de la retraite peut, ne pas être le même pour tous,
il me semble que la durée de cotisation, elle, doit être la
même pour tous.
Comme Jaco aime citer Pierre Boutang, de manière
malencontreuse, je le laisse méditer cette phrase de
Pierre Boutang,
« Le droit du prince naît du besoin du peuple « .
Je savais bien que DC trouverait malencontreuse ma « manière » de citer Boutang. Ce qui n’est pas grave et ne remet pas en cause l’idée exprimée, en soi.
Moi, je trouve aussi très bonne la citation du même que DC me donne à méditer … Le droit des princes, en effet, ne tombe pas de la lune … Il n’est ni éternel, ni absolu.
Pour qu’il n’y ait pas d’ambiguïté avec Jaco, je considère la
citation de Pierre Boutang relative au droit du prince, comme
un rappel, à savoir, les devoirs créent les droits et non
l’inverse. Mais ceci, pour dire également que ce qui est
valable pour le prince, l’est autant pour tout individu, qui
ayant rempli ses devoirs, peut obtenir les droits qui lui
étaient garantis, ce que Jaco feint d’ignorer.
En effet, Jaco n’explique toujours pas en quoi il est normal
qu’ayant cotisé la totalité de ses trimestres, une personne
en âge de partir à la retraite à 60 ans devrait continuer à
travailler jusqu’à 62 ans, en cotisant plus que les autres.
Je vois que cet échange est riche et d’autant plus intéressant. Néanmoins il semble que ce que prône les socialistes soit la SOLIDARITE. Donc si l’on est solidaire, selon le dogme socialiste, on se doit de cotiser plus même si l’on ne bénéficiera pas du retour de cotisations sur son niveau de retraite. Or, en cotisant sur un nombre de points acquis en fonction d’un minimum d’années de cotisation et d’un niveau de revenu, on se retrouve LIBRE de tout âge légal, âge plancher pour déclencher le « droit » à la retraite. Je précise que la retraite n’est pas un droit mais un acquis social. Et là je rejoins DC sur le fait que 60 ans ou 62 ans ne signifie rien SAUF à en engranger des cotisations sans ouvrir des droits supplémentaires. Donc le nombre d’années de cotisations basé sur une durée moyenne, 35, 37, 40, 42… ans est celui qui est le plus crédible.
Mais non, DC, je n’expliquerai pas ce que vous me demandez d’expliquer, je ne sais pas pourquoi, d’ailleurs, car je n’ai pas dit prendre à mon compte ni approuver les anomalies que vous relevez …
Mon cher Jaco, peut-être nous sommes nous mal compris
lorsque vous dites » Rien ne fonde, selon moi, un « Droit »
quelconque « à partir à la retraite à 60 ans ». En tout cas,
vous admettez qu’en fonction non pas d’ « un droit », mais
d’un âge actuellement légal de départ à la retraite à 60
ans, il ne serait pas normal qu’une personne ayant rempli
sa durée totale de cotisations pour avoir travaillé avant
18,5 ans soit obligée de travailler plus que la durée totale
de cotisation exigée (41,5 ans) jusqu’à 62 ans, ce qui est
un des aspects du projet gouvernemental actuel.
Quant à southbeach qui semble défendre cette mesure au
nom de la solidarité, je trouve cela un peu fort pour rester
poli, lorsque l’on sait que la solidarité du capital vis à vis
du travail est loin d’être à l’ordre du jour. Ceci dit chacun
a le droit de concevoir la solidarité à sa manière, celle de
southbeach n’est tout simplement pas du tout la mienne.
La solidarité… un un mot que l’on fourgue à toutes les sauces actuellement et notamment parmi les bien-pensants, les intellectuels ou pseudo-intellectuels devrais-je dire, les partisans de la pensée unique etc… il y en d’autres aussi, tels transversalité, générosité, humanité… mais tous ces mots n’ont de sens que dans un contexte bien défini!!! La solidarité, à force de la « conjuguer » à tous les temps, on n’en veut plus!!!! On en a assez de payer pour ceux qui ne font rien ou pas grand chose de leur vie et qui vivent de la solidarité des autres:-) Et si nous ne fonctionnions que sur un système par capitalisation, certes sur des index sécurisés, comme le livret A ou des OAT ou d’autres supports financiers de ce genre? Même dans ce cas-là, certains auraient du mal à survivre au quotidien!! Alors les leçons de morale de certains me font bien rire quand je les entends parler de solidarité inter-générationnelle…cotisons donc un certains nombre d’années, obtenons un certains nombre de points, multiplions-les par un prix du point indexé sur l’inflation, le prix du pétrole ou la tonne de blé ou ce que vous voulez, et vous obtiendrez l’ouverture des droits à pension!!!!! Mais svp, que l’on laisse tomber cet âge légal qui n’a pas de sens!! et si l’on veut travailler jusqu’à 70 ans? sans cotiser à la retraite puisqu’on a atteint son optimal de « droit » à pension? on va nous imposer la solidarité? Droite et Gauche même combat, cassez-vous!!! et instaurons un nouveau régime!!!
Southbeach n’est pas favorable au régime de retraite par
répartition, ni apparemment au régime par capitalisation,
mais semble-t-il à celui à points, comme cela existe dans
certains pays du nord de l’Europe.
Dans ce cas, il serait intéressant qu’il nous explique dans
ses grandes lignes en quoi cela consiste exactement, car
autant les avantages et les inconvénients de l’un ou l’autre
régime précité sont relativement connus du public, ainsi
que les principes sur lesquels ils se fondent, autant le
système de retraite à points est en apparence moins clair.
Ceci dit, le régime de retraite par répartition est le seul, à
mon avis, qui crée cette solidarité inter générationnelle
facteur de cohésion sociale.
et voilà on continue à se gargariser de mots (ou de maux!) « cette solidarité inter générationelle facteur de cohésion sociale » : mais ça veut dire quoi? vous croyez que j’ai envie d’être solidaire d’un gars qui n’a rien fait de sa vie?
Le principe des points est : tu cotises, tu as des droits; tu ne cotises pas, tu n’as rien … ou le minimum!!! c’est très simple. Donc, si vous le permettez mettons nos politiques autour de la table pour mettre à plat cette question qui ne sera pas tranchée car en 2018 ou même avant, il faudra y revenir!!! Toutes ces manifs, grèves, contestations, ne servent à rien et privent la classe moyenne de journées de paie!!!! ALors que les syndicats qui ne sont que l’ombre d’eux-mêmes et ne représentent RIEN (5% de la population salariée, me semble t-il) arrêtent de baser leurs revendications sur des droits ou pseudo-droits acquis il y a 60 ans comme si la société française n’avait pas évolué!!
Southbeach, la solidarité intergénérationnelle c’est le
principe de cotiser non pour soi-même, mais pour les
personnes actuellement à la retraite, soit pour les
générations antérieures à la nôtre. Cela ne signifie en
aucun cas, payer pour des personnes qui n’ont jamais, ou
insuffisamment cotisé. C’est en effet, un facteur de
cohésion sociale, pour deux raisons, d’une part, les jeunes
générations sont liées ainsi, à leurs anciens, sur ce sujet,
et cela implique nécessairement un dialogue
intergénérations, lorsqu’il s’agit de discuter du financement
des retraites, et d’autre part, les retraités ont la garantie
de voir leurs retraites payées.
Alors là je ne suis pas d’accord!!!! Et que ce soit bien clair, intergénérationnel signifie étymologiquement « entre 2 ou plusieurs générations » et quel qu’en soit le sens. Certes, on cotise (les actifs) à des caisses de retraite pour celles et ceux qui sont retraités ou sur le point de l’être et qui eux-mêmes ont cotisé ou pas en leur temps!! Ce qui donc n’exclut pas que nous cotisions ACTUELLEMENT pour celles et ceux qui se la coulent douce à la retraite, qu’il aient ou pas travaillé, pendant que les autres bossent !!!! Or, dans un système de capitalisation ou d’acquisition de points tout au long de la vie professionnelle, et je schématise, on ne se préoccuppe que de soi et de sa retraite !!! Pour les autres, c’est leur problème! Quant au facteur de cohésion sociale entre les jeunes et les moins jeunes, permettez-moi d’en rire…On en a la preuve tous les soirs au JT de 20h; l’angélisme et la naïveté sont finalement des caractéristiques typiquement humaines et sympathiques !! Plus tragiquement, dans le système par répartition, rien n’est acquis aux retraités et ils ne sont garantis de rien… car :
1- leurs retraites ne sont en effet, qu’en partie assurées QUE grâce à l’emprunt bon marché, pas cher, à taux bas sur les marchés financiers (et au AAA apportés par la France, pour l’instant) 2- la gestion des fonds est assurée par la Caisse des dépôts et consignations (pour les fonctionnaires territoriaux, hospitaliers, et autres régimes spéciaux, soit plusieurs millions de personnes) qui leur apporte des garanties, pour l’instant, et assure le découvert de trésorerie de 20Mds€ de l’ACOSS,
3- enfin, il suffirait que des dispositions législatives et réglementaires d’une loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) et je rappelle que la remise en cause est annuelle de par l’annualité budgétaire des lois de finances, prévoient que le financement des pensions civiles et militaires ne peut plus être assuré car les ressources ne le permettent pas, pour que, donc, le système s’effondre… Le recours à l’emprunt ne peut pas être éternel, notamment dans de bonnes conditions de taux !
La solidarité intergénérationnelle ne me paraît pas, à moi non plus, être le souci le plus clair de nos contemporains. Le court terme, l’immédiat sont, à l’évidence, peut-être pour la première fois de notre hisdtoire, leur horizon à peu près unique.
En revanche, il y a, de toutes façons, une certaine forme obligée de « solidarité intergénérationnelle » dont le sens est assez différent de celui qui est évoqué ici. Elle consiste en ceci, de très banal, que, toutes les générations transmettent, de toutes façons, un héritage à celles qui les suivent. Celles-ci devront bien en recueillir la totalité. Elles en auront les conséquences, bonnes ou mauvaises.
Et, peut-être, celles qui nous suivront se diront-elles, un jour, que les générations qui leur ont légué 2.000 milliards de dettes, toutes classes confondues, avaient une drôle de conception de la « solidarité intergénérationnelle ». Peut-être, même, penseront-elles qu’elles s’en souciaient comme d’une guigne.
En pareil cas, dans les familles, il peut arriver que l’on doive refuser la succession …
En matière politique et sociale, les générations sont enchaînées les unes aux autres. Et les nôtres ne seront sûrement pas de celles, dont, dans notre histoire, le legs aura été le plus brillant …
Merci Jaco de votre commentaire… il éclaire au moins sur une chose : la « solidarité » est ambivalente, à savoir qu’elle transmet simultanément son caractère positif et négatif.
La politique du chacun pour soi ne permet pas d’envisager
sereinement une communauté de destin, pour les citoyens
d’une même nation, surtout en France. Elle contribue à
entretenir une société de classes, qui tôt ou tard, aboutit à un
éclatement, parfois violent. En tant que royaliste, il me
semble que le mot solidarité a un sens, lorsque l’on prétend
oeuvrer pour le bien commun et l’unité nationale.
La France historique était tissée de soldarités multiples sur lesquelles s’établissaient des solidarités plus vastes, dont la solidarité nationale, et même au delà. Les conflits étaient possibles, voire nécessaires, mais, me semble-t-il, un certain équilibre, d’ailleurs toujours fragile, parvenait, généralement, à se réaliser.
Les « systèmes » d’aujourd’hui les ont systématiquement détruites et remplacées par leurs simulacres ridicules.
Sauf cette restriction sur la réalité contestable de la « solidarité » au sens actuel, je suis, évidemment, d’accord avec DC sur le reste de son commentaire.
Un royaliste, effectivement, ne peut pas être pour « la politique du chacun pour soi » pour les justes raisons qu’il invoque. Simplement, je constate que, derrière les gesticulations, c’est cette politique qui, de fait, règne, aujourd’hui.
Je suis d’accord bien entendu avec Jaco et DC en tant que royaliste moi aussi, à la restriction près que dorénavant le régime politique se différencie du mode de gouvernement : le Roi ne gouverne plus!!