Eh, oui, on instaure des monarchies en ce début du XXIème siècle ! Et, qui plus est, parfois -ce qui est franchement cocasse… – dans des régimes communistes.
Et pas des communistes décadents ou amollis, ou corrompus. Non, dans des régimes authentiquement marxistes-léninistes, chez des purs et durs.
On avait été un peu sidéré par le népotisme des Castro, avec cette transmission par fratrie – pourrait-on dire – du pouvoir. Mais dans ces deux autres enfers sur terre que sont le pays de Loukachenko – la Biélorussie – ou celui de Kim Jong Il – la Corée du Nord – là on explose carrément tous les compteurs : là c’est, en effet, carrément la transmission directe du pouvoir, le retour à une hérédité qui devrait s’en faire étrangler plus d’un… mais passons…..
Kim Jong-il lors d’une visite non datée dans l’usine de fabrique de farine de maïs de Pyongyang.
Le parti s’apprête à tenir un congrès extraordinaire qui doit mettre en scène l’arrivée aux commandes du troisième fils du dictateur.
Les grandes manœuvres s’accélèrent à Pyongyang….
Les satellites espions américains ont détecté des déplacements suspects de militaires convergeant non pas vers la ligne de front, mais vers la capitale nord-coréenne. Et la propagande du régime stalinien résonne d’un chant nouveau. «Traces» est le nom de l’hymne à la gloire d’un mystérieux général que la population est priée de reprendre en chœur. Surtout, un éditorial du Rodong Shinmun, le journal officiel, a alerté les services de renseignements sud-coréen et occidentaux, le 30 juin dernier. Pour la première fois depuis trois décennies, le régime exhortait les camarades à sacrifier leur vie pour protéger le «centre du parti». Une expression énigmatique qui servait dans les années 1970 de nom de code pour désigner Kim Jong-il lorsqu’il se préparait dans le secret à succéder à son père, «président éternel» décédé en 1994. Après avoir bataillé dans l’ombre plusieurs années pour s’imposer, le fils héritier avait été officiellement adoubé en 1980 lors d’un congrès exceptionnel du Parti des travailleurs.
Compte à rebours
L’histoire se répète, car, pour la première fois depuis cette date, le parti s’apprête à tenir une réunion de même ampleur. Un congrès extraordinaire qui vise à «élire de nouveaux dirigeants suprêmes», a annoncé solennellement en juin la Corée du Nord. Depuis, les préparatifs se sont accélérés en coulisses afin de poser les fondations de l’après Kim Jong-il avec pour objectif de préparer l’arrivée aux commandes de son troisième fils, Kim Jong-un. Agé d’environ 27 ans, celui-ci fait face à un défi sans précédent dans l’histoire communiste : maintenir le pouvoir suprême entre les mains de la même famille sur trois générations !….
Photo non datée de Kim Jong-un, à Berne; « Nuage vertueux » serait âgé de 26 ans…..
Le compte à rebours a démarré en août 2008, lorsque le «cher leader» réchappe de justesse à une attaque cérébrale. Kim réalise l’urgence de préparer l’avenir pour éviter une lutte de succession qui pourrait être fatale à l’œuvre de son père. Dès 2009, il désigne à ses proches son troisième fils comme le plus capable de reprendre les rênes à sa mort.
Commence en coulisses une campagne pour asseoir la légitimité du rejeton, dont l’inexpérience et le jeune âge sont des handicaps dans une culture aux racines confucéennes. Chaperonné par le beau-frère de Kim, Chang Song Taek, désigné comme régent en puissance, le petit prince rouge a démarré une formation de dictateur en accéléré. Le jeune homme, dont le visage massif évoque les traits de son grand-père, assisterait déjà son père au quotidien – et serait de facto – le numéro deux du régime, affirme Cheong Seong Chang, du Sejong Institute.
Un secret de polichinelle qui n’est pas encore validé officiellement. Pour la plupart des experts, le congrès doit permettre à Kim 3 de sortir de l’ombre afin d’affermir sa légitimité. Et le placer en position de reprendre la barre en cas d’un nouvel accident de santé qui menace son père de 68 ans, affaibli. L’héritier pourrait obtenir un poste au sein du Politburo, affirme Shi Yinhong, à l’Université du peuple à Pékin. Un passage délicat, car dans un système communiste la succession dynastique ne va pas de soi. Afin de ne pas hérisser la vieille garde et l’armée, l’héritier pourrait être cantonné à un poste modeste, voire rester caché. «Même s’il n’obtient pas de titre, cela ne remet pas en cause la succession. En Corée du Nord, le pouvoir réel n’est pas lié à la fonction», analyse Zhang Liangui, professeur à l’École du parti, à Pékin.
Le véritable enjeu du congrès pourrait être ailleurs, dans la bataille que se livrent les factions rivales pour contrôler l’héritier. Car le jeune Kim Jong-un risque d’être un dictateur sous influence. «Il sera une marionnette entre les mains de la vieille garde qui n’a plus qu’un seul objectif en tête : mourir dans son lit» , tranche Andrei Lankov, de l’Université Kookmin. L’expert russe estime la réforme du régime impossible et prédit un effondrement brutal. Moins pessimiste, Cheong Seong Chang juge qu’une nouvelle génération de technocrates pourrait profiter de la succession pour instiller des réformes économiques dans un royaume ermite en lambeaux…..
Et pendant ce temps-là, chez nous, ce pauvre Olivier nous dit que ce qu’il nous faut, c’est une bonne vieille révolution ! Dans la série, il vaut mieux entendre ça que d’être sourd, force est de constaer qu’il se pose là !…..
Il y a longtemps que le communisme est un régime héréditaire;c’est pour cela qu’ils ont tant combattu la vraie Moarchie notamment Française. Totalitaires et Assassins
Ceci nous permet de faire observer qu’il est toujours utile de
distinguer monarchie et royauté. Car si la royauté s’exerce
dans le cadre d’une monarchie, la monarchie peut aussi être
une dictature aux antipodes de la royauté.
Quel spectacle!!! et Les occidentaux ne font toujours rien pour débarrasser ce pays de ces espèces de pantins complètement fous, autoritaires, et incapables de donner un minimum à manger à leurs concitoyens!!! Enfin en ce qui concerne la Corée du Nord, la fin d’un tel régime permettrait peut être de réunir les 2 Corée et de permettre à certaines familles de se retrouver après 50 ans de séparation!!!Les Etats-Unis se sont permis aux dépens de toute légalité, d’intervenir en Irak alors que le régime, certes faillible, maintenait une certaine stabilité régionale… mais j’oubliais, c’est vrai une chose : LE PETROLE!!!! Quant à la Corée du Nord rien ne bouge… mais j’oubliais aussi : PAS DE PETROLE!!!!
La géopolitique est chose complexe, sans rapport avec l’humanitaire. La Corée du Sud n’a pas l’âme germanique et, semble-t-il, n’a pas du tout envie de se charger d’une « réunification » qui la ruinerait … En fait, c’est par une sorte de complicité de ce que l’on s’obstine à appeler « la communauté internationale », en réalité divers intérêts, dans ce cas de nature semblable, que la Corée du Nord est tolérée, avec sa misère et sa folie.
DC a raison de faire remarquer que nous sommes pour une monarchie royale, qui, de plus, dans notre cas, serait incarnée dans un Prince chrétien, ce qui « modifie » substantiellement sa nature.
Il n’empêche que les les monarchies ne deviennent pleinement « royales » qu’avec le temps, les services rendus, les épreuves et les succès vécus dans la durée, conjointement par les peuples et les Princes. Mais leurs débuts sont rarement un conte bleu. Il faut s’y faire : c’est ainsi qu’en général, elles s’instaurent. Et le XXIème siècle, comme les précédents, en « instaure » un lot impressionnant, sous toutes les latitudes, toutes les apparences, tous les prétextes idéologiques ou politiques imaginables. Et il est bien rare qu’elles naissent d’un « consensus mou » …
Vive La Révolution!!! Il faut tout casser et repartir sur de bonnes bases;-))))))