Bonne idée que celle de La Provence, ce mardi 2 novembre, de faire dialoguer deux responsables sur l’AME.
Sans surprise, Dominique Tian, UMP, se positionne contre les dérives inadmissibles qui font que « Ce système dérape totalement ». Mais, de sa part, c’est logique, et on ne s’attendait pas à un autre discours.
Ce qui est franchement révoltant, par contre, c’est l’attitude, ce sont les propos, de Samia Ghali, sénatrice PS (Commission des Affaires sociales). Qu’une idéologue patentée, comme elle, défende l’indéfendable; qu’elle refuse de voir ce qui, pourtant crève les yeux; et qu’elle refuse d’entendre ce que tout le monde dit partout, et de plus en plus, et de plus en plus fort : voilà qui n’est pas étonnant, et ne nous a pas étonné, à la lecture de l’article/débat.
L’étonnement – et la révolte… – vient d’ailleurs : il vient de ce qu’on lui demandait juste de ne pas nous prendre pour des imbéciles. Du moins, pas trop. Or que fait-elle ? Elle nous prend, justement, et toute l’opinion française, pour des imbéciles ! Et pas qu’un peu, carrément, et sans prendre de gants ! A la question « Les dérives dénoncées par Dominique Tian ne seraient-elles que fantasmes ? » elle répond, sans sourciller, un inénarrable, un énorme, un scandaleux « S’il y en a, il faut les combattre… » (tout de même…)
« S’il y en a… » ! Alors que tout le monde sait très bien qu’il y en a, et pas qu’un peu : et encore plus inadmissibles en ces temsp ou nous, les cotisants, payons régulièrment de plus en plus pour être, tout aussi régulièrement, de moins en moins remboursés ou pris en charge….
Résulta ( temporaire ?…) des courses : un durcissement des conditions d’octroi de l’Ame, et une plus grande « vigilance » (!) viennent d’être décidées par les Députés… C’est bien, mais le problème de fond demeure : tant que des pompes aspirantes demeureront….
Au fait, vous voulez peut-être lire ce – court – débat ? C’est ici : la provence ame.jpg
Dominique TIAN UMP dénonce des abus, c’est un fait.
Il faut rechercher des moyens pour y rémédier OK.
Mais lorsqu’il demande aux personnes sans papier de se
faire régulariser dans les trois mois pour pouvoir continuer
à se soigner, c’est proprement cynique.
Pour ne prendre qu’un exemple, le plus révélateur,
Dominique TIAN sait, ou doit savoir, qu’au café de la jatte
à Neuilly sur Seine, fréquenté par ses amis UMP et pas des
moindres, des travailleurs sans papier embauchés en toute
connaissance de cause, par leur patron, ont attendu des
années avant d’être régularisés en quelques jours, grâce
au projecteur des médias.
Faut-il en conclure que Dominique TIAN invite tous les
travailleurs sans papiers en France, à dénoncer leur patron
demandeur, en invitant la presse pour se faire régulariser
dans les trois mois, et bénéficier ainsi des prestations de
l’AME? De qui se moque-t-on?
A moins, que Dominique TIAN se soit informé des
conditions de traitement des dossiers de régularisation en
Seine Saint Denis, par exemple, évoqués encore
récemment par « le Parisien » et qu’il ait l’intention de
proposer une loi, pour renforcer les services préfectoraux
afin de raccourcir les délais d’examen des dossiers ?
Soit Dominique TIAN n’est pas sérieux, soit sa proposition
est tout simplement cynique et populiste.
Il est permis que ce site ne cautionne pas des propos tout
à fait inacceptables qui sortent du cadre d’un débat.
Cher DC,
L’Ame fait partie de toutes ces choses qui favorisent et, pire encore, « organisent » une immigration qui, telle qu’elle se produit, est à l’évidence néfaste pour notre Être profond, notre cohésion nationale, nos moeurs et façons d’être etc… C’est à ce tittre que nous la dénonçons.
Que Dominqiue Tian soit cynique, en cette affaire, cela ne nous concerne pas : les jeux internes des tenants du Pays Légal (droite et gauche confondues) ne sont pas les nôtres : nous dénonçons simplement ce qui nous paraît aller contre les intérêts supérieurs du Pays….
Il est à noter, par ailleurs, que le peuple français n’ayant jamais été consulté sur l’intérêt, l’importance quantitative et qualitative, les modalités etc… de cette immigration, on est parfaitement en droit de soulever le problème de la « légitimité » de la politique menée depuis quarante ans dans ce domaine par un Pays Légal dont on doute qu’il ait vraiment en tête la recherche du Bien commun. Sa politique sur ce point de l’immigration est menée en toute « légalité », certes, mais la légalité est-elle supérieure à la légitimité ?….
lafautearousseau parle d’or.
Chers amis royalistes,
Lorsque l’on cite quelqu’un, l’on se doit de
veiller à ce que ses propos ne soient pas perçus comme
cautionnés par ceux qui s’y réfèrent, si ceux-ci sont
considérés comme inappropriés ou pire cyniques.
Cela nous concerne bien.
Quant au débat plus général sur l’immigration, il ne peut
être traité en quelques lignes, ou par une série de
caricatures.
Tout d’abord, la France a toujours été historiquement une
terre d’immigration. Ce n’est pas l’immigration en
elle-même qui pose problème, mais les conditions dans
lesquelles celle-ci se fait et la manière dont certaines
personnes ont ou non, la volonté ou la possibilité, de
s’intégrer. Que la France puisse rester souveraine sur son
immigration, c’est une nécessité, cela revient au débat sur
l’Union européenne.
Cependant, le problème actuel d’intégration est plus
ancien. Il faut reconnaître qu’après les vagues
d’immigration européennes (italiens, espagnols, portugais,
polonais …) du début du XXème siècle, plutôt réussies,
l’immigration maghrébine, puis asiatique s’est faite dans
des conditions totalement différentes.
Le patronat français et les gouvernements des trente
glorieuses sont responsables d’une immigration massive
de travailleurs venus du Maghreb, voulue et sans doute
nécessaire, sans s’être donné les moyens de penser à
l’avenir de ces hommes et de leur retour dans leur patrie.
Une illustration supplémentaire du primat de l’économie
sur le politique.
Mais le plus néfaste, a été la politique menée par Valéry
Giscard d’Estaing, par le regroupement familial. C’est cette
politique qui nous a mené aux difficultés que nous
connaissons encore aujourd’hui. En effet, cette politique a
amené en masse dans notre pays, les couches les plus
incultes de la société maghrébine, qui cumulaient pauvreté
et manque d’éducation, populations regroupées dans des
cités ghéttoïsées en périphérie urbaine.
A cela s’est ajouté la différence de religion pour une
majorité de maghrébins, mais il serait
faux et dangereux de penser que ce point soit la source du
problème. Tous les immigrés ne sont pas pratiquants et
parmi ceux qui le sont, on trouve bien souvent des
personnes parfaitement intégrées. Le problème est
essentiellement culturel.
Dans le type de société où nous vivons, rien n’est plus susceptible de faire renaître des affirmations identitaires excessives, que la volonté de nier les différences normales et d’anéantir les communautés au profit d’un modèle unique, qu’il s’agisse du modèle jacobin ou du modèle universaliste (qui d’ailleurs n’en font qu’un).
Tout excès en un sens appelle l’excès inverse : les extrêmes se confortent mutuellement. A l’inverse, des groupes ethniques différents seront d’autant mieux intégrés qu’ils resteront libres de conserver une articulation communautaire forte, évidence qui reste malheureusement difficile à comprendre dans un contexte d’individualisme forcené qui a déjà entraîné, en Occident, le relâchement ou la disparition des liens propres à la famille.
Le modèle de la communauté ouverte, qui est le contraire de l’apartheid. Il consiste à rechercher l’intégration, non pas malgré ou contre les racines, mais bien plutôt grâce à elles. C’est un pari sur le pluralisme. La multiculturalité implique l’autonomie. Faute de quoi elle débouche sur le multiracisme
Thulé interpelle.
L’intégration est un enrichissement mutuel, cela ne
signifie pas absorption. Tout à fait d’accord.Cependant,
cela implique le respect des règles de vie commune en
société, et les lois de la nation que l’on intègre, dont entre
autres, celle de 1905 relative à la laicité, qui vaut pour
toutes les confessions.
La majorité des Français ont des origines autres que
françaises de souche, cela ne les empêche pas d’être
Français à part entière, sans problème d’intégration.
Il faut arrêter avec la discrimination positive et autre
billevesée.
Une bonne éducation, un milieu culturel épanouissant et un
environnement social, familial favorable suffisent à
intégrer.
Lorsque ces conditions ne sont pas remplies, la
délinquance fait son oeuvre, quelque soit l’origine des
délinquants.
Je voudrais rectifier deux affirmations de DC qui me paraissent être erronées ou du moins incomplètes. D’abord il est très abusif de dire comme on l’entend malheureusement partout que » la France a toujours été historiquement une terre d’immigration ». Le travail effectué par Dupâquier a montré que jusqu’en 1950, le fonds humain de l’hexagone était resté inchangé. Que l’on ne nous parle pas des Mazarin, Suffren ou Francini: il y a toujours eu une intégration d’élites étrangères, voulues ou non, mais qui ne changeaient pas le substrat du pays.
Ensuite, il me semble que le reproche fait à Valéry Giscard d’estaing et à son regroupement familial est quelque peu partiel ; en effet, le regroupement familial était le volet « velours » d’une réforme « main de fer » qui comportait l’expulsion de la grande majorité des immigrés non désirés. C’est le sabotage de ces mesures en ce qu’elles avaient d’énergique, par Chirac et l’UDR qui aboutit au seul maintien du regroupement familial. Sans exonérer Giscard, ne lui attribuons pas la malfaisance de Chirac.