Nous avons parlé récemment du mini-psychodrame que l’on a vêcu sur les ondes, pendant presque une semaine, lorsqu’on a appris qu’un pasteur provocateur envisageait de brûler des Corans pour « célebrer » le 11 septembre…..
On a entendu, à ce moment-là, un grand nombre de journalistes, plus quelques personnes choisies pour l’occasion, s’insurger avec une belle véhémence contre un fait malgré tout, et somme toute, virtuel, puisqu’il n’avait pas eu lieu, puisqu’il n’était pas sûr du tout qu’il ait lieu, et puisque, finalement – et c’est tant mieux… – il n’a pas eu lieu.
Le problème, et, au sens fort du mot, le scandale, vient de tous ces gens qui, pendant plusieurs jours ont mobilisé toute leur virulence pour dénoncer l’imaginaire. Ils n’avaient pas tort, en soi, de condamner l’acte insensé projeté par un pasteur lui-même probablement à la limite du raisonnable. Mais le drame vient de ce que ces pseudo belles consciences, si promptes à hurler au loup quand il n’est pas là, ne se mobilisent pas une seconde, et jamais, quand des faits répugnants – et bien réels, ceux-là, pas du tout imaginaires…. – se passent.
Chaque mois, chaque semaine, et presque chaque jour, une violence est perpétrée contre des chrétiens, de par le vaste monde. Dans le meilleur des cas, si l’on peut dire, il s’agit de destructions de lieux de cultes, d’habitations ou de biens matériels appartenant à des chrétiens; dans le pire, c’est la mort de ces chrétiens, et parfois d’une façon atroce, brûlés vifs, puisqu’on parle de brûler des livres, cela arrive….
Mais, là, plus personne ! On ne les entend jamais pétitionner, celles et ceux de la race des signeurs, ou venir devant les micros pour hurler leur indignation. Pourtant, ce n’est pas du virtuel, du qui ne s’est pas encore passé et qui peut fort bien ne pas se passer ; non, c’est du concret, du réel, du malheureusement sûr et définitif. Mais, non : rien ! On a beau chercher, écouter toutes les radios, décortiquer tous les journaux : rien !
Il est là, le scandale.Les chrétiens seraient-ils, pour eux, des sous-hommes ? Y aurait-il, pour eux, des êtres (et des choses) supérieurs, et des êtres inférieurs (les chrétiens) ?
Cette fois-cu, Jacques Julliard sauve l’honneur, si l’on peut dire :
Marc Vergier sur 2024 : Le taureau par la…
“Cher Pierre Builly, vos remarques sont toujours les bienvenues. Je ne garde pas la même impression…”