Un mouvement est en marche, inéluctable, et il se déroule inexorablement, même si nous le trouvons trop lent : le mouvement de re-découverte et de ré-appropriation par les français de leur Histoire, enfin débarrassée et expurgée de l’idéologie et des mensonges de la vérité officielle.
Et pourtant ! Pourtant, il y a encore des intoxiqués qui s’obstinent à maintenir, envers et contre tout, les contre-vérités les plus énormes, les déformations et travestissements de la réalité les plus scandaleux…
Sur LCI, Julien Arnaud a reçu François Reynaert, catalogué journaliste et écrivain, qui publie un livre qu’il affirme être un livre d’Histoire. Il ajoute même, aggravant son cas, qu’il a écrit ce livre pour corriger certaines fadaises que nous avons tous, affirme-t-il, appris à l’école.
Le titre de son livre ? : Nos ancêtres les Gaulois et autres fadaises… Mais on va vite voir que, en fait de fadaises, c’est lui qui les débite, et avec un aplomb, une assurance littéralement stupéfiantes !
Trois enormités dans l’entretien, que nous avons visionné intégralement. Sont-elles plus monstrueuses qu’écoeurantes, ou l’inverse ? Vous jugerez…..
1 : Julien Arnaud pose la question : « …pour Louis XVI… auriez-vous voté la mort ? » Le personnage commence alors la classique contorsion du je ne suis pas favorable à la peine de mort mais….. Mais, oui, il aurait voté la peine de mort. Et pourquoi ? Mais voyons, parce qu’il est prouvé que Louis XVI a trahi !
Alors que c’est, évidemment, la Révolution qui a agressé l’Europe, déclarant une guerre funeste et anti naturelle, contraire à tous nos intérêts de l’époque. Que Louis XVI ait mal réagi, sans amis, sans conseillers, non préparé qu’il était à des faits extra-ordinaires auxquels, de toutes façons, personne n’était préparé, voilà ce que personne ne peut nier. Mais il convient de commencer par le commencement. La folie des folies, le crime des crimes, c’est d’avoir mis le feu à l’Europe. Un feu qui devait ruiner notre position dominante sur le continent, briser notre puissance militaire et démographique, et amener par deux fois les coalisés de l’Europe entière sur notre territoire, qui n’avait plus été envahi depuis des lustres.
De cela, pas un mot de notre prétendu correcteur de fadaises : drôle d’historien ! et beau boni-menteur ! Il ne retient qu’une chose de tout ce gigantesque gâchis voulu et créé par la seule Révolution, sa vérité-mensonge officielle : Louis XVI a trahi. Plus aveugle ou plus menteur que moi, tu meurs !…..
2 : la seconde enormité est peut-être encore plus grandiose que la première. Non, ni la Convention, ni Robespierre, ni leur système et leur régime ne peuvent être qualifié de totalitaires. Tiens donc, et pourquoi, s’il vous plaît ? Accrochez-vous ! Parce que la Convention a produit la réaction thermidorienne ! Et, donc, un système qui génère sa propre limitation ne peut être qualifié de totalitaire « puisque », avec le 9 Thermidor, c’est la république de ce moment-là qui « peut en son sein se renverser… »! Et, hop, passe la pirouette verbale ! Il est pas beau, mon sophisme ? Avec cet historien de pacotille, et cette explication (!) à dix centimes d’euros, on est en pleine bibliothèque rose ! Notre boni-menteur nous ferait presque entendre les cui-cui des oiseaux dans les arbre, les moutons bêlant gentiment dans les champs et, au loin, le « il pleut, il pleut, bergère !… »
Il prend vraiment les gens pour des imbéciles ! La vérité sur Thermidor n’est évidemment pas ce qu’il dit, dans son Histoire bidon pour lecteurs et lectrices fleurs bleues : il s’agit uniquement du réflexe de survie « des plus sagaces et des plus subtils », « ceux qui, par peur, avaient dit oui à tout » et à qui « une peur suprême…donna le courage du désespoir », rien de plus; et rien de bien glorieux, en soi. En tout cas, rien de ce que croit y trouver notre historien de pacotille.
On lui citera le passage du chapitre XVI de L’Histoire de France de Jacques Bainville, La Révolution :
« …Au mois d’avril 1794, la Terreur dure toujours. Danton a été supprimé, Camille Desmoulins et sa Lucile aussi. Les hommes de la Révolution se sont dévorés entre eux. Seuls ont échappé les prudents et les habiles, ceux qui ont eu, comme disait Sieyès, le talent de vivre. Mais à force d’épurer la Révolution, Robespierre en a tari la sève. Lui-même, avec le jacobinisme, il est toute la Révolution. Il n’y avait plus rien après les opinions de Marat. Il n’y a plus personne après Robespierre. Il a grandi, depuis la Constituante, par les surenchères que favorisait le principe politique en vigueur depuis 1789 : pas d’ennemis à gauche. Maintenant, quelles sont ses idées ? Que veut-il ? Où va-t-il ? Il ne le sait pas lui-même. On prête à ce despote les projets les plus bizarres, et la cour de Vienne s’intéresse à « Monsieur de Robespierre ». Pourtant il n’invente plus autre chose que la fête ridicule de l’Être suprême, tandis que la guillotine fauche tous les jours, éclaircit les rangs de l’Assemblée, dégarnit jusqu’à la Montagne. Il ne restait plus guère que ceux qui, par peur, avaient dit oui à tout. Une peur suprême leur donna le courage du désespoir. Robespierre sentit que la Convention lui échappait et il voulut recourir au moyen ordinaire, celui dont l’effet, jusquel-à, n’avait jamais manqué : l’intervention de la Commune. On vit alors, au 9 thermidor, cette chose extraordinaire. Les Conventionnels qui survivaient étaient les plus sagaces et les plus subtils, puisqu’ils avaient réussi à sauver leur tête. Ils s’avisèrent de ce qu’on ne semblait jamais avoir compris depuis le 10 août : que ces fameuses « journées » n’étaient au fond que de petites affaires de quartier, qu’avec un peu de méthode, d’adresse et d’énergie, il était possible de mettre les émeutiers en échec. Sur quoi reposait la Commune jacobine ? Sur les sections. Il s’agissait, pour empêcher une « journée », pour arrêter Santerre et Henriot, de protéger d’abord le point menacé avec des sections modérées, puis de prendre l’offensive contre l’émeute. Il ne suffisait donc pas, pour renverser Robespierre, de voter sa mise en accusation. Il fallait être sûr de ce qui se passerait hors de l’Assernblée. Tallien et Barras se chargèrent de la manœuvre. Elle réussit grâce à une seule section, la section Le Pelletier, qui donna le signal de la résistance. Robespierre, réfugié à l’Hôtel de Ville, connaissait trop bien le mécanisme de la Révolution pour ne pas savoir qu’il était perdu si l’émeute et la Commune commençaient à reculer. ll voulut se tuer, se manqua et, le lendemain, fut porté tout sanglant sur l’échafaud (27-29 juillet 1794)…. »
3 : La troisième enormité n’est même pas proférée, puisqu’elle n’a même pas besoin de l’être: elle découle de la précédente. La Convention n’étant pas totalitaire, ni Robespierre, ni la Terreur, il n’y a évidemment pas eu de génocide vendéen. Et, donc, notre historien du dimanche n’en parle pas, du génocide vendéen ! Puisqu’il n’existe pas ! CQFD, et le tour est joué ! Elle est pas belle, la vie ?
Et notre invité, à la fin de son entretien, est reparti tout guilleret, tout content; et Julien Arnaud aussi, tout guilleret et tout content.
Dans le meilleur des mondes conformiste et historiquement correct possible……
Henri sur Journal de l’année 14 de Jacques…
“D’abord nous remercions chaleureusement le Prince Jean de ses vœux pour notre pays et de répondre…”