SOS Education attire l’attention sur le fait que l’ouvrage de Daniel T. Willingham, traduit de l’américain par Marie Antilogus, est disponible sur le catalogue de la Librairie des Ecoles :
http://www.lalibrairiedesecoles.com/
Pourquoi les enfants se souviennent-ils si bien de ce qu’ils ont vu hier soir à la télévision… et si peu de ce qu’ils ont appris à l’école ?
Selon Daniel Willingham, professeur de psychologie cognitive à l’Université de Virginie (USA), et auteur du livre « Pourquoi les enfants n’aiment pas l’école », il y a plusieurs raisons :
D’abord, notre cerveau se souvient surtout des choses qui lui ont causé de l’émotion.
Lorsque vous éprouvez des émotions, de nombreuses informations se gravent dans votre mémoire. Vous n’avez aucun effort à faire. Des années plus tard, vous vous souvenez de détails de l’événement et du contexte.
En revanche, lorsque vous êtes dans le « train train », et que vous ne vous sentez pas impliqué sur le plan affectif, votre cerveau enregistre peu de nouvelles informations. Pour apprendre des choses, vous devez fournir un gros effort intellectuel. C’est pourquoi les bons professeurs sont ceux qui mettent bien leur cours en scène, et qui font éprouver à leurs élèves toutes sortes d’émotions liées à leur matière.
Un autre élément capital pour la mémoire est que les informations nouvelles s’inscrivent dans un univers familier.
Quand les enfants regardent une série télévisée (même stupide et inintéressante…), ils connaissent déjà beaucoup de choses sur les personnages, et leurs aventures. Les nouveaux événements qui leur arrivent se gravent dans leur mémoire très facilement, car ils connaissent bien le contexte.
C’est ainsi que fonctionne le cerveau : plus il en sait dans un domaine, plus vite il assimile de nouvelles informations. Un cardiologue qui assiste à une conférence pointue sur les transplantations cardiaques retiendra dix fois plus de choses qu’un novice en médecine.
Pour le cerveau, les nouvelles informations sont comme de nouvelles pièces qui viennent compléter un puzzle en construction, pour former un « paysage mental ». Plus le puzzle est avancé, plus le cerveau intégre les nouvelles pièces rapidement.
Ceci a des implications très importantes pour l’enseignement en classe : cela explique pourquoi, par exemple, les enfants apprennent mieux leurs tables de calcul ou leurs déclinaisons en les chantant sur un air connu.
Cela explique aussi pourquoi un élève qui a beaucoup de « culture générale » apprendra plus vite dans toutes les matières qu’un autre élève moins cultivé, quand bien même ce dernier aurait un « quotient intellectuel » supérieur.
Et cela explique aussi pourquoi un cours structuré, qui explore un sujet progressivement, en allant toujours plus loin, est plus efficace pour instruire les enfants qu’une succession « d’activités » supposément « ludiques », mais qui sont à chaque fois nouvelles et sans rapport étroit entre elles.
Ces éléments ne sont que des exemples parmi les centaines de découvertes réalisées par la psychologie cognitive moderne, et qui sont présentées par le Professeur Daniel Willingham dans son livre, Pourquoi les enfants n’aiment pas l’école.
Ce livre permet aux parents et aux professeurs de comprendre et résoudre la plupart des difficultés scolaires des enfants.
Il est donc désormais disponible en français : vous pouvez le commander sur le site de la Librairie des Ecoles, http://www.lalibrairiedesecoles.com/
MES SOUVENIRS SCOLAIRES 15 ans de prison, excepté quelques enseignants qui ont laissé un escellent souvenir, le reste faisait de « l’alimentaire ».
L’ouvrage est intéressant, en ce qu’il présente en quelque sorte la pédagogie à l’envers, c’est-à-dire en partant de l’apprenant pour faire valoir le rôle de l’enseignant. Mais il est curieux que l’on découvre aujourd’hui des notions connues et expliquées depuis longtemps. En 1988, la revue Communication et lamages publiait un texte intitulé: « La lisibilité : quelques aperçus neuropsychologiques » L’article débute ainsi : « La lisibilité d’un texte n’est pas purement graphique ou linguistique : elle est aussi fonction des connaissances du lecteur; ce n’est donc pas sans conséquences pratiques pour l’apprentissage de la lecture notamment. La lisibilité n’est pas séparable de la compréhension. »
L’article comprend plusieurs sections : Est lisible ce qui est reconnu, Est lisible ce qui induit un savoir général et la dernière section La lisibilité, un tout.
« Il ne faudrait pas se couper d’une vue d’ensemble nécessaire à la compréhension des mécanismes de la lisibilité. On se rappelle ce que disait Henri Poincaré à propos des éléphants : « Un naturaliste qui n’aurait étudié l’éléphant qu’au microscope croirait-il connaître suffisamment cet animal? » Il serait souhaitable que l’analyse des détails ne nous cache pas ce véritable « éléphant » qu’est la lisibilité. »
La lisibilité n’est qu’un exemple qui illustre les propos du neuroscientifique Daniel T. Willingham. Il est heureux que l’on généralise des faits établis depuis longtemps. Par contre, l’auteur ignare complètement les travaux d’un de ses collègues, le Dr. G. Lozanov, un psychopédagogue dont la pédagogie apporte une très importante contribution aux modalités d’apprentissage et donc d’enseignement.
Les bibliographies ne comportent que des titres anglais, pas toujours faciles d’accès. Il existe pourtant t d’excellents travaux en français qu’il aurait été intéressant de mentionner, car plus faciles à trouver pour des lecteurs français.
cest une bonne texte merciiiiiiiiiiiiiiiiii beaucoup