Comme chaque mois, nous répercutons sur ce Blog l’analyse économique que François Reloujac livre dans Politique magazine.
Une vraie réflexion d’ensemble se dégage de ces analyses : c’est la raison pour laquelle, comme nous vous le disions samedi, vous trouverez très bientôt réunies, en une seule Page, l’ensemble de ces articles.
Voici celui de ce mois (décembre 2010, n° 91) consacré à l’Irlande : Irlande – Voyage au bout de l’euro….
Au moment où se tenait à Séoul une réunion du G20 censée se pencher sur la nécessaire solidarité entre les États pour sortir de la crise économique mondiale, les partenaires européens ont fait la démonstration de leur égoïste mésentente cordiale.
Pour freiner la hausse des taux d’intérêt auxquels l’Irlande emprunte, la BCE ne voulait plus intervenir en rachetant aux « investisseurs » les obligations irlandaises qu’ils détiennent et dont ils cherchent à se débarrasser. Il est vrai, qu’au-delà des missions et pouvoirs qui lui ont été conférés par les traités européens, la BCE en avait déjà racheté à la mi-novembre pour 64 milliards d’euros, malgré l’opposition officielle du représentant allemand au sein de son Conseil, Axel Weber. Cet effort de la BCE a mobilisé 25 % de la liquidité à moyen et long terme injectée en Europe, contre 17 % pour les banques grecques et 13 % pour les banques espagnoles. Malgré cet effort considérable, en novembre 2010, la valeur de marché des banques irlandaises était tombée à 2 % de ce qu’elle était en 2007. Il était nécessaire de fluidifier encore le marché secondaire des titres obligataires pour permettre à l’Irlande de lever, en tant que de besoin, des capitaux nouveaux. En agissant ainsi, la BCE n’a pas fait un cadeau à l’Irlande, elle a maintenu en survie les banques irlandaises qui ont pu continuer à honorer les dettes qu’elles ont contractées vis-à-vis notamment des banques allemandes et britanniques et que l’État irlandais n’avait plus les moyens de soutenir seul.
Le débat sur la dette des banques irlandaises n’est pas uniquement économique et financier, il est aussi politique : en voulant intervenir sur les marchés financiers pour soutenir l’Irlande, en forçant la main du gouvernement de Dublin pour qu’il accepte une aide qu’il n’avait pas sollicitée, on a directement attenté à sa souveraineté. B. O’Keeffe, le ministre irlandais chargé des entreprises, du commerce et de l’innovation l’avait pourtant rappelé avec force : « La souveraineté de ce pays a été très difficile à gagner et ce gouvernement ne va pas l’abandonner à n’importe qui ». En fait, l’Irlande ne veut pas relever brutalement le niveau de ses impôts et de ses taxes sur les sociétés sous la pression des États étrangers et pour satisfaire des « investisseurs » anonymes. D’autant que les difficultés du gouvernement irlandais proviennent en grande partie de la tentative de sauvetage de leurs banques fragilisées par l’éclatement d’une bulle immobilière. Cette tentative a en effet déjà coûté à l’État l’équivalent de 80 % de la valeur du PIB du pays. Les Irlandais qui ont, depuis la mise en place de l’euro, profité des imperfections du système pour maintenir le taux de leur impôt sur les sociétés à 12,5 %, ce qui leur a permis d’accueillir le siège européen des grandes multinationales apatrides : Microsoft, Intel, Oracle, Google… et de maintenir ainsi un faible niveau de chômage, craignent aujourd’hui de voir leur modèle s’effondrer.
Il est vrai que les déclarations du député allemand Markus Ferber a de quoi les inquiéter : « Nous avons obtenu des augmentations d’impôts en Grèce. Cela doit aussi être le cas en Irlande. Il est impossible qu’un pays profite de la solidarité de la communauté et qu’il continue de s’offrir des avantages de compétitivité en faisant du dumping fiscal ».
Un modèle moribond ?
Or, le gouvernement irlandais ne veut pas changer le système fiscal qui a permis aux entreprises installées chez elle de traverser la crise sans trop de dommages. Mais comment, dans ces conditions, augmenter les impôts des personnes qui ne peuvent pas rembourser les emprunts qu’elles ont contractés pour acquérir leur maison alors que celle-ci ne vaut plus le montant de la dette et qu’en vertu du droit national, les Irlandais sont redevables de leurs dettes immobilières sur l’ensemble de leur patrimoine ? La crise irlandaise n’est pas essentiellement due à l’activité économique du pays qui continue à fonctionner – notamment ses industries chimique, pharmaceutique et alimentaire – mais à l’effondrement d’un système bancaire hypertrophié qui n’a pas pu supporter l’éclatement de la bulle immobilière. Il est vrai que les banques irlandaises avaient soutenu, hors du raisonnable, non seulement le marché immobilier domestique mais aussi celui du Royaume- Uni et celui des États-Unis. Pour ce faire, les banques étaient elles-mêmes refinancées par les banques allemandes, britanniques et françaises. En acceptant désormais de garantir leurs dettes, la BCE prend au gouvernement irlandais la maîtrise de son système bancaire et la logique économique pourrait la conduire à susciter un rapprochement des dites banques avec leurs créancières. Les banques irlandaises encourent désormais le risque de passer sous contrôle allemand, britannique ou français.
La machine infernale
Il est bien certain que, dans le mécanisme de cavalerie généralisée qui s’est mis en place dans le monde financier, les difficultés d’un pays contaminent aussitôt les pays voisins. En laissant se développer librement ces mouvements de capitaux internationaux, qui donnaient l’impression de pouvoir se financer sans recourir à l’impôt, les gouvernements ont perdu une grande partie de leurs pouvoirs et donnés aux voisins le droit de leur demander des comptes. Du coup, l’on risque de dresser les États les plus fragiles les uns contre les autres. D’ailleurs celui qui a le plus insisté auprès de l’Union européenne et du FMI pour que l’Irlande accepte leur aide est le ministre portugais de l’économie. Car, si l’Irlande est mise en défaut, le Portugal risque d’être la prochaine cible des spéculateurs internationaux… en attendat l’Espagne ou l’Italie. Il faut bien voir aussi que les « investisseurs » se débarrassent de leurs titres irlandais parce que Mme Merkel a déclaré quelques temps auparavant qu’en cas de difficultés d’un État, les investisseurs privés devraient en supporter les conséquences. Il est vrai que l’Allemagne a converti une partie de ses excédents commerciaux en créances sur les divers pays européens et qu’elle a peur de les perdre. Il n’est un secret pour personne que tous les États occidentaux sont terriblement endettés et qu’ils ne pourront pas augmenter les impôts pour honorer toutes les échéances à venir.
Dès lors le risque de défaut de l’un d’entre eux est avéré… et l’Allemagne se trouve donc exposée à ne pas recouvrer ses propres créances. Si, par sa politique d’exportations, elle a plus ou moins ruiné ses partenaires, elle ne veut pas aujourd’hui en supporter les conséquences. Cependant, l’opinion publique allemande ne peut pas accepter de figurer ainsi au banc des accusés, car elle a l’impression, en soutenant les pays les plus fragilisés, de payer pour les « mauvaises pratiques » et le laxisme des autres.
La dépression ?
La crise est en train de révéler l’erreur d’avoir voulu faire une unité monétaire sans unicité des régimes fiscaux et sociaux, sans mobilité de la main d’œuvre, sans unité politique, autrement dit sans la limiter à ce que Mundell appelait une « zone monétaire optimale ». En fait, les hommes politiques européens avaient vu dans cette union monétaire une opportunité pour conduire leurs actions à bon compte. Chacun y est allé de sa propre recette : l’Allemagne a développé son succès sur des « exportations compétitives », l’Espagne sur la construction à tout va, la Grèce sur l’inventivité de la comptabilité publique, l’Irlande sur le dumping fiscal… La solidarité financière n’était que de façade et a permis de masquer pendant un certain temps l’absence de cohésion politique et le manque d’unité des peuples. Les règlements tatillons de la Commission européenne ne pouvaient pas suppléer cette absence de volonté politique réelle mais ont accru le malaise par leur manque de réalisme. Oui, M. Van Rompuy a raison de dire que, soit nous arrivons, vaille que vaille, à mettre en place un mécanisme qui nous permettra de surmonter la crise actuelle, soit celle-ci fragilisera irrémédiablement la construction européenne telle qu’elle est aujourd’hui.
La crise, quoique née aux États-Unis, est aujourd’hui particulièrement vive en Europe. Car les Européens n’ont pas les moyens, comme les Américains, d’inonder les marchés d’une monnaie dont la valeur n’est plus que subjective. Et, tout ce qui est désormais consacré au paiement de la dette n’est plus disponible pour l’investissement productif. La dépression redoutée n’est pas loin. Les gouvernements européens n’ont pas seulement abdiqué leurs pouvoirs entre les mains d’une administration européenne d’autant plus tatillonne qu’elle est inadaptée, ils ont aussi donné aux spéculateurs apatrides les moyens de contrecarrer toutes leurs décisions en finançant des dépenses improductives par le recours aux emprunts plutôt que par l’impôt.
Aujourd’hui ils sont dans la situation de l’entrepreneur en faillite qui, ayant eu recours à la cavalerie pour masquer l’état réel de ses dettes, découvre que le monde entier connaît désormais l’état réel de sa situation financière. Dans cette situation, vouloir modifier le système monétaire international revient à vouloir changer les règles du jeu. Mais pour y arriver, il ne faut pas que celui qui le propose apparaisse uniquement comme le perdant du moment. ■
François Reloujac se trompe lorsqu’il pense ou espère que
l’on parviendra à trouver des solutions au sein de l’Union
européenne.
Ce qui se passe en Grèce est grave, et nous donne un
aperçu de ce qui nous attend, si nous continuons à
raisonner Traité de Lisbonne et autre ânerie.
Il serait temps d’arrêter de se voiler la face et de
dialoguer avec les économistes qui théorisent sur la
monnaie commune plutôt que sur la monnaie unique,
avant que l’Allemagne nous impose ses choix dans
l’urgence.
Que propose François Reloujac ?
Je ne suis pas sûr que DC ait lu l’article de François Reloujac qui m’apparaît, ainsi, d’ailleurs, que les précédents, dont il est une suite, comme une analyse tout à fait pertinente de la situation, en effet très grave, où nous nous trouvons.
La critique de DC est confuse et ce qu’il aurait à proposer n’est pas énoncé.
Je ne crois pas qu’il se trouve, sur ce blog, beaucoup de partisans de l’Europe selon les traités en vigueur.
Cela ne veut pas dire, sauf à vouloir faire le jeu des intérêts américains et secondairement chinois, qu’une politique européenne des Etats, au moins dans la mesure du possible, n’est ni souhaitable ni envisageable.
Qu’en pense DC ? On ne peut se limiter à la critique systématique de ce que publie Politique Magazine. Serions-nous des boutiquiers ?
L’Union Européenne est un leurre et même plus que ça, une dangereuse illusion!!! Elle met les Peuples et les Nations dans une situation telle que sa survie est en jeu.
En effet, pas plus tard qu’hier, les « honorables » agences de notation, oh! combien, respectées mais non respectables, ont dégradé les notes souveraines de la Grèce et de L’Irlande. Ceci a pour effet de rendre l’accès au crédit et à la dette des Etats encore plus cher en termes de taux. Or, ces Etats sont déjà en situation, il faut l’avouer, de FAILLITE. Le Portugal, l’Espagne, la Belgique en sont tout proches aussi!! Quant à la France, sa note ne perdure, que de façon politicienne, car il s’agit de la France. Et si la note souveraine de notre pays venait à se dégrader, l’économie de l’Union en serait durablement et vitalement affectée!!
Nous le voyons chaque jour, cette Union artificielle, technocratique, est finalement une illusion de nos dirigeants tout à la fois démagogues et dangereux. Les Peuples d’Europe n’en veulent plus dans ces conditions-là.
La preuve en est que pour modifier les conditions d’un traité et entre autres celui de Lisbonne, honteusement volé à la volonté des peuples de ne pas en vouloir, il est OBLIGATOIRE de consulter par référendum les peuples. Or, nous aprenons ce matin que pour faire face aux résultats défavorables d’un référendum prochain (à savoir un NON!! ), nos dirigeants envisagent de modifier l’aticle 103 du traité pour passer par un vote des assemblées nationales et non plus par un référendum.
On appelle ça la démocratie européenne ???? bravo…!!! et encore merci à tous de donner un grand coup de balai!!!
Assez de catastrophisme. Les institutions européenne ont plutôt bien fonctionné jusqu’a présent. A ce sujet voir l’Angleterre qui a été conduite à mettre en place un plan de rigueur, que nous français n’aurions jamais accepté.
Un des points positifs de la crise est un retour de l’Etat comme acteur économique majeur (comme c’est le cas en Russie, en Chine ou au Brésil). On le voit dans le secteur bancaire, où ce sont les gouvernements qui se sont portés garants des banques et des assurances.
La prochaine étape pourrait être le rétablissement des protections douanières, la réglementation des flux financiers internationaux, le retour à des « politiques industrielles » actives, voire la fin du dogme de l’indépendance des banques centrales et une transformation du statut du Fonds monétaire international (FMI).
» S’il y a bien un fait majeur qui émerge de cette crise, a dit encore Nicolas Sarkozy, c’est le retour du politique ». Mais en a-t-il vraiment les moyens ? C’est la question.
Ah bon, Nicolas Sarkozy a dit ça? et que fait-il depuis? Empêtré dans un système électoral qui ne pense qu’à la seule élection du Président de la République, TOUS nos politiques sont occupés par des commentaires, des interviews ou autres spectacles médiatico-politiques de comptoir!!!…
Quant à l’Angleterre, je rappelle, qu’elle ne fait pas partie de l’Espace Schengen, et encore moins, de la zone Euro et demeure très euro-sceptique; à ce titre elle peut se permettre de mettre en place la politique nationale qui lui semble être la bonne pour se sortir du marasme dans lequel elle se trouve… Or, nous, français, devons demander à Bruxelles, l’autorisation de faire ce qui nous semble bon pour notre pays et bien entendu ne serait pas bon pour l’Union Européenne, donc on ne fait pas… !! la démagogie européenne assez duré; terminons-en vite!
Quant à l’Etat, ses finances sont dans un tel état qu’il est tout juste bon à payer ses fonctionnaires, en empruntant sur les marchés dès le mois d’août pour arriver à « boucler ses fins de mois »! Et puis est-il de son ressort d’être una cteur économique à part entière et non un simple régulateur? Quelles en sont les leçons à tirer quand on voit le désastre de l’Etat-providence, des Etats post socialo-bolcheviks et même des Etats capitalistes ?… A méditer…
Les eurosceptiques d’hier seront peut-être les europhiles de demain. Quand la livre perd plus d’un tiers de sa valeur face au dollar et à l’Euro, le financement de la dette s’en trouve alourdi d’autant (importation pétrolière par ex). Même si par ailleurs, la compétitivité des produits anglais s’améliore, le retour sur investissement se fera sur du moyen/long terme. En attendant, c’est le plan de rigueur qui s’impose.
Nous n’en sommes pas là que je sache. La zone Euro quoi qu’on en dise à joué son role protecteur.
Et là est l’erreur mon cher Parabellum… Si la livre perd de sa valeur, ce sont les Etats qui détiennent de la livre sterling dans leurs créances qui les voient fondre et donc la GB voit sa dette diminuer…. et oui!!!! Quand la monnaie est forte c’est l’inverse… Voilà pourquoi une monnaie forte n’a de valeur que si les échanges se font dans cette unité de compte; sinon c’est comme le dollar… peu importe qu’il soit fort ou faible, les échanges se paient en dollar américain : ce qui signifie qu’un Euro fort n’a de valeur que pour diminuer la charge pétrolière mais accroit la dette et qu’un euro faible accroit la charge pétrolière tout en diminuant la dette et pourquoi??? car les échanges se font en dollars US… et la démonstration est la même!! Et que EUX, les USA au moins, peuvent battre monnaie comme bon leur semble… leur banque centrale n’a d »indépendante que parce que c’est écrit dans le texte créateur de la FED. Elle est aux ordres de l’exécutif, du Congrès et des intérêts US!!!! Or, en Europe, le dogme de la BCE ne repose que sur la maîtrise de l’inflation et de ses intérêts et non sur la place économique et financière de l’UE en tant qu’entité, en tant qu’ETAT!!! et non sur les taux, non plus!!! …
Quant à mon euroscepticisme il l’est uniquement dans les conditions actuelles de la construction de l’UE et de la technostructure qui prétend prendre les bonnes décisions pour notre compte sans jamais avoir été élu au SUD par les peuples. Et ce ne sont pas les eurodéputés aux pouvoirs encore plus limités que nos députés nationaux, qui vont jouer un rôle majeur d’une future démocratie européenne!!!
quant à la dette des Etats de l’UE, elle est telle qu’il serait bon de n’en jamais connaître publiquement les niveaux!!!
Mon cher Southbeach, si la livre perd de sa valeur face au dollar ou à l’Euro, il est exact de dire que les bons du trésor libellés en livre se déprécieront de la même valeur pour les créanciers qui en détiennnent, mais ils est également exact de dire que tous les achats sur les marchés en dollar (le pétrole, l’aéronautique ou l’armement) couteront plus cher.
La dévaluation peut avoir un effet positif, pour autant que la baisse des coûts de productions exprimés en livre soient suffisants pour compenser la hausse des prix d’achats exprimés en dollar.
Enfin, concernant cette pauvre BCE, dont on attend des miracles, il faudrait commencer par la doter du même statut que la FED, comme par exemple le droit de battre monnaie.
Mais nous touchons là un problème de souveraineté. Tout marche mal parce qu’on attend des institutions européennes des performances qu’elles n’atteindront jamais, faute des moyens, que l’on se garde bien de leurs donner.
On ne peut vouloir tout et son contraire.
Pour répondre à Jaco, j’ai attentivement lu l’article de
François Reloujac, de même que ses articles précédents.
Mon commentaire ne vise absolument pas à critiquer
systématiquement ce que publie Politique Magazine.
Je trouve d’ailleurs que les articles de François Reloujac
sont toujours bien documentés et présentent une situation
de la crise tout à fait pertinente.
Ce que je reproche à ces articles, c’est qu’ils n’abordent
pas le débat des solutions possibles et se contentent
seulement de commenter ce qui se passe en présentant
les mesures prises par l’Union européenne pour tenter de
remédier à la crise.
Il me semble que nous sommes à un tournant, soit nous
continuons à construire l’Europe à 27, mais dans ce cas, il
faut complètement réformer les institutions européennes,
en se protégeant à nos frontières par des taxes
communes douanières extérieures tenant compte des
différences de niveau social et environnemental avec les
pays tels la Chine, l’Inde, le Brésil etc …, en changeant le
statut de la B.C.E., en adoptant l’euro comme monnaie
commune vis à vis de l’extérieur et en rétablissant les
monnaies nationales à l’intérieur de l’Europe, celles-ci ne
seraient convertibles qu’à l’intérieur de l’Europe, ce qui
nous protégerait d’une attaque spéculative, l’euro restant
la seule monnaie convertible vis à vis des autres monnaies
(dollar, yen, livre sterling, yuan etc…), en mettant
réellement le principe fondateur de préférence
communautaire et favorisant une Europe des nations, de
la coopération, plutôt qu’une Europe fédérale.
bureaucratique.
Soit, il faut admettre que cette construction n’est plus
viable en l’état, et penser à une structure nouvelle où
chaque nation serait libre de participer ou non à tel ou tel
projet, une Europe à la carte en quelque sorte.
Sans avoir, dans le détail, un avis a priori sur les solutions techniques envisageables, je suis, en l’occurrence, assez d’accord au moins avec l’esprit du dernier commentaire de DC.
François Reloujac traite ces questions sous l’angle économique et ne mélange pas les plans. Les prolongements politiques qu’esquisse DC me paraissent, toutefois, plutôt dans la ligne de ce que ses analyses donnent à penser.