On va trouver un peu partout, à partir d’aujourd’hui, presque tout sur Jean Dutourd : son humour, ses romans, ses engagements….
Nous nous bornerons à rappeler ici, au moment où l’on apprend son décès, deux faits qui nous relient directement à lui.
D’abord, il avait spontanément accepté de nous recevoir, Pierre et moi, lorsque nous faisions, pour Je Suis Français, une tournée d’entretiens avec des personnalités, dont les propos étaient ensuite, évidemment, publiés dans le mensuel, dans les deux pages centrales. Un bon souvenir que ces entretiens, qui nous ont permis de rencontrer et d’interroger Geneviève Dormann, Jean-Edern Hallier, Michel Déon et Michel Mohrt, Jean Raspail, Philippe de Saint Robert, Pierre Chaunu et d’autres encore; et, bien sûr, un Jean Dutourd frappant de bonne humeur, de causticité et, en ce qui nous a concernés tous les deux, Pierre et moi, d’une réelle complicité….
Ensuite, nous l’avons invité à venir parler au Rassemblement royaliste des Baux. Comme quelques autres (Thierry Maulnier, par exemple…), il a refusé, non par désaccord mais parce que, disait-il, il se savait non orateur, il ne voulait pas s’adresser à un public, en plein air, avec un micro; ce n’était pas son style…. Lui, c’était l’écriture : il nous envoya donc – comme Thierry Maulnier… – un petit message, spirituel et en même temps profond, qui commençait par une critique de cette classe politique à laquelle on ne demande rien pour se faire élire alors que, pour un grand nombre d’activités, de longues études et une préparation sérieuse sont exigées, et qu’il ne viendrait à personne l’idée de faire confiance à un médecin du simple fait qu’il se proclamerait médecin…..
Lorsqu’il fut victime d’un attentat à son domicile et que, son appartement plastiqué, il perdit quantité de notes, de livres, d’objets personnels en tout genre (un vrai drame humain…), Pierre était allé l’assurer de notre sympathie. Qui ne lui a, depuis notre première rencontre, jamais fait défaut….
FD
Anne sur Journal de l’année 14 de Jacques…
“Très beau commentaire en vérité. Je suis d’ailleurs persuadée que Bainville vous approuverait !”