Voici une pièce nouvelle à verser à la sorte de mini dossier sur Maurras, que vous trouvez dans nos PDF. Un dossier que nous avons constitué sans idées préconçues, presque par hasard pourrait-on dire, à la suite de la lecture d’un, puis d’un autre article dans lesquels Maurras se trouvait injustement stigmatisé (pour reprendre l’expression à la mode, dans le jargon…), alors que tant d’autres que lui, qui ont dit et écrit très largement pire, se voient octroyé une paix royale (si l’on peut dire…) et même des honneurs à foison…..
Cet article se trouve dans Maurras.net du 18 janvier, et on pourra le rapprocher utilement de notre dossier : M. le Maudit….
Dans L’Action française du 22 janvier 1927, Maurras revient encore une fois sur l’attitude qu’a eue Pie X à son égard. Rien de bien nouveau pour nos lecteurs fidèles qui auront déjà lu cela plusieurs fois, avec quelques variantes de forme. Mais l’article d’actualité suivait l’actualité et il fallait être exhaustif dans L’Action française et le Vatican, afin de déjouer autant que possible la mauvaise foi de ceux que Maurras appelle « le syndicat ».
On reparle donc du faussaire belge Passelecq, du cardinal Esser, des tripotages de La Vie catholique et du témoignage du cardinal de Cabrières…
De cet article on retiendra plutôt, dans ses paragraphes qui ne sont pas repris dans le recueil, la mention de Louis Pasquet, élu radical des Bouches-du-Rhône, fugitif ministre du Travail en 1926, qui pouvait s’exprimer ainsi :
En vérité, l’immigration comporte certains périls, si, par ailleurs, elle répond à des besoins inéluctables. Elle peut affaiblir l’originalité et la pureté de la race.
Le moment est venu de réglementer, de façon minutieuse, et sévère, comme aux États-Unis, notre politique d’immigration.
Ce nous est une nouvelle occasion de souligner que les mentions de la « race » que l’on reproche parfois à Maurras — et le plus souvent à coups de citations tronquées et sans contexte — n’étaient pas à l’époque le fait de quelques maniaques dangereux, mais bien une manière de réfléchir et de s’exprimer très largement partagée jusque dans les rangs de la gauche radicale la plus républicaine.
Reprocher à certains les mêmes propos qu’on se garde bien de souligner chez d’autres, afin de disqualifier les premiers politiquement de leur vivant, puis afin d’en rendre la lecture suspecte après leur mort, n’est-ce pas aussi le comportement d’un « syndicat » ? le comportement de gens qui défendent des intérêts au détriment même de la justice, de l’honnêteté et de la vérité qu’ils ont sans cesse à la bouche ?
Curieusement, la biographie du sénateur sur le site de la « haute assemblée » évoque bien un livre sur le sujet de l’immigration, mais ne donne aucune idée de sa teneur. Bien plus : les bonnes âmes qui aujourd’hui font profession de traquer ce genre de citation pour les reprocher posthumément à leurs auteurs ne semblent pas s’être avisées du caractère louche de Louis Pasquet, qui a même donné son nom à un lycée arlésien. Or on se souvient que voilà quelques mois un mouvement politique français avait demandé et obtenu à force d’agitation brouillonne qu’on change le nom d’un collège Kléber Haedens à La Garenne-Colombes, prenant principalement prétexte des liens de l’écrivain avec L’Action française et Charles Maurras…
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