Sans chercher aucunement la moindre polémique, et uniquement parce que cela nous avait semblé être l’occasion de dire de quelle(s) façon(s) nous envisagions, nous, l’immigration, et donc de préciser notre position sur ce sujet sensible, il nous avait paru utile de dire, tout simplement, notre étonnement, et d’expliquer en quoi le petit billet publié en Une du numéro 981 de Royaliste nous avait « surpris » (c’est ici : royaliste.pdf).
L’ayant clairement dit, nous n’avions pas jugé utile, très peu de jours après, de réagir à nouveau après un second article – plus une simple petite note, fut-elle en Une, mais une pleine page, cette fois – où Luc de Goustine reprenait en la développant l’argumentation du premier billet. Nous nous étions finalement contentés de prendre acte de l’article de Luc de Goustine, notre réaction ayant été, après tout, dite, en tout cas pour l’essentiel.
Mais voilà que Jean-Paul Gourévitch écrit et répond à Royaliste. Jean-Paul Gourévitch que nous citions, justement, parce que nous croyons connaître un peu ses analyses et ses chiffres, sur lesquels nous nous appuyions pour justifier notre étonnement devant les affirmations de Royaliste.
Voici d’abord le court message de J-P Gourévitch :
Et ensuite le lien dont il parle, dans cette réponse, et qui renvoie vers son article sur Herodote.net :
http://www.herodote.net/articles/article.php?ID=1219
Les précisions qu’apporte J-P Gourévitch mettent un point final à nos réflexions, en nous permettant de les récapituler et, au passage, de les préciser encore un peu plus.
Quand nous évoquons, pour la dénoncer, l’immigration à laquelle nous assistons aujourd’hui, nous ne parlons pas d’immigration, en soi, avec un « I » majuscule; comme d’une réalité théorique et abstraite. Nous parlons de cette immigration, telle qu’elle se pratique chez nous, depuis 1975, et telle que nous la voyons dans nos rues. Cette immigration-là, qui ne peut bien évidemment être envisagée du seul point de vue économique, est une folie, et elle est un mauvais coup portée à la réalité France, et risque même de la détruire. Car, avec, non pas « l’Immigration », mais cette immigration-là, la république idéologique, de fait, change le peuple, ce qui est baptisé « immigration » n’étant en réalité rien d’autre qu’une substitution de peuplement, pour parler comme Michèle Tribalat (un « je te prends ton pays et tu la fermes ! », en quelque sorte).
Maintenant, nous savons bien qu’il y a deux façons de changer le peuple : par le physique – on vient de le voir – mais aussi et avant tout, en tout cas chronologiquement, par le moral, par le mental, par l’esprit. C’est ce que fait le Système jour après jour, depuis ses origines, en menant une guerre sans répit et sans merci contre toutes les traditions constitutives de notre Être profond, et en avilissant le peuple, par la création d’une société abjecte – pour parler comme Boutang – cette société-ci qui n’a que des banques pour cathédrales et de laquelle il n’y a , à proprement parler, rien à conserver….
Ce sera donc notre mot de la fin. Sur ce sujet de l’immigration, comme sur tous les autres, on le voit, et de quelque façon qu’on s’y prenne, on retombe toujours sur la critique et la dénonciation du Système. C’est de lui que tout part et vers quoi tout revient…..
En complément de votre analyse, il est nécessaire de préciser un certain nombre de points pour éviter de tomber ou de retomber dans la logique du bouc émissaire.
Ce n’est pas la faute des immigrés si les Français ne sont apparemment plus capables de produire un mode de vie qui leur soit propre, ni de donner au monde le spectacle d’une façon originale de penser et d’exister.
Ce n’est pas non plus la faute des immigrés si le lien social se défait partout où l’individualisme libéral se répand, si la dictature du privé supprime les espaces publics qui pourraient constituer le creuset d’un renouveau d’une citoyenneté active, et si les hommes qui vivent dans l’idéologie de la marchandise deviennent de plus en plus étrangers à leur propre nature.
Ce n’est pas la faute des immigrés si les Français forment de moins en moins un peuple, si la nation devient un fantôme, si l’économie se mondialise et si les individus ne veulent plus se conduire en acteurs de leur propre existence, mais acceptent de plus en plus qu’on décide à leur place à partir de valeurs et de normes qu’ils ne contribuent plus à former.
Ce ne sont pas les immigrés, enfin, qui colonisent l’imaginaire collectif et imposent à la radio ou à la télévision des sons, des images, des préoccupations et des modèles venus d’ailleurs. Disons même avec netteté que, jusqu’à preuve du contraire, c’est de l’autre côté de l’Atlantique qu’il provient, et non de l’autre côté de la Méditerranée.
Et ajoutons que le petit épicier arabe contribue certainement plus à maintenir, de façon conviviale, l’identité française que le parc de loisirs américain ou le centre commercial à capitaux bien français.
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« une saine et franche discussion », dit-il.
Je lui souhaite courage, patience et surtout sang froid.
Le débat sur l’immigration est devenu un terrain glissant. Quiconque ose ne serait-ce qu’aborder le sujet est immédiatement taxé de racisme. Il n’y a qu’à voir ce que Zemmour se prend dans les dents pour avoir éclairé, chiffres à l’appui, une évidence absolue, sue, vue voire vécue par tout l’hexagone.
Notre culture est bimillénaire, chrétienne, latine.
Le jour où elle sera absorbée par une autre, ce sera la fin de la France. Et j’ai le sentiment que l’échéance approche.
Il est certain que l’immigration est un prolème mais elle n’est pas la cause. Notre société est en pleine déliquescence, les bruleurs de voitures sont aussi des gens du coin, il suffit delire les faits divers dansla presse pour se rendre compte que nous avons laisser filer tous les principes qui structuraient notre société. Nous avons préféré la facilité à la rigueur dans l’éducation, nous préférons les gains faciles au travail dansla durée et nous, consommateurs, nous voulons tout pour pas cher, ce qui conduit à produire là où ça ne coute rien. Donc nous avons voté pour ceux qui nous carressaient les cerises…
Il suffit deregarder autour de soi pour s’en rendre compte; l’ouverture des soldes est un bon exempledu niveau où nous sommes tombés, alors à partir de là tout s’enchaine.
si on veut se relever,faut commencer par se remettre encause.