« Les » actualités, en effet, qu’elles soient nationales ou internationales, et dans leurs principaux aspects, qu’ils soient politiques ou économiques : c’est à un tour d’horizon assez complet que nous convie ce dernier numéro, très réussi, de Politique Magazine; et, bien sûr, avec les commentaires, analyses et jugements pertinents qui vont avec….
En voici l’Editorial, Terrorisme, en attendant l’analyse politique d’Hilaire de Crémiers et l’analyse économqiue de François Reloujac….
Terrorisme
La guerre est là. Ne pas la voir, c’est s’aveugler. Ben Laden a averti la France qu’elle aurait à regretter ses engagements extérieurs, en particulier en Afghanistan. La menace n’est pas vaine. C’est que l’attaque est imprévisible. N’importe quel islamiste fanatisé peut se croire chargé de l’exécuter. Le danger est donc permanent. À Moscou, ils en savent quelque chose. Comment faire pour empêcher quelqu’un de se faire exploser dans un aéroport ou dans un métro ?
Depuis le 11 septembre 2001, toutes les nations sont en danger, car rien n’est plus effroyable que ce terrible risque intérieur d’attentats permanents, sans riposte véritable possible. L’Inde, le Pakistan, l’Irak, Israël, la Palestine elle-même, le Liban, l’Égypte avec les coptes, vivent dans cette atmosphère d’épouvante. Ce ne sont plus seulement les intérêts occidentaux ou les chrétiens qui sont poursuivis ; maintenant ce sont des règlements de comptes : chiites, sunnites et tous les groupes sectaires d’un islamisme déboussolé.
La France est visée, elle aussi. Deux jeunes compatriotes, Antoine de Léocour et Vincent Delory ont été victimes de ces petites bandes sahéliennes qui pillent et rançonnent et qu’AQMI, Al-Quaida au Maghreb islamique, fanatise. Huit autres otages français dépendent de la bonne volonté de pareils groupes.
Le monde entier est ébranlé des ébranlements de l’islam. C’est une erreur de s’en réjouir. Personne ne peut prévoir jusqu’où pourront aller de pareilles secousses. La Tunisie n’a pas fini d’être déstabilisée. Comment oublier que ces peuples ont des capacités de fanatisme dont les vieux peuples européens sont totalement dépourvus ? Les élites tunisiennes européanisées – pas seulement celles qui furent compromises dans le régime d’hier – sauront-elles résister à des vagues d’autant plus violentes qu’elles s’exaspèrent de toute résistance ? L’Algérie connaît le même séisme ; c’est d’une main de fer que les autorités ont jusqu’ici réprimé toutes les tentatives de prise du pouvoir. Pour combien de temps ? L’Égypte de Moubarak résistera-t-elle à des foules soulevées par des slogans simplistes et dirigées en sous-main par des politiciens et des sectes islamistes ? Les Frères musulmans sont là. La Jordanie, le Maroc subiront-ils aussi les méfaits de pareille déstabilisation ?
Au Liban, un coup d’État du Hezbollah a éliminé du pouvoir Saad Hariri pour mettre à sa place Nagib Mikati : autant dire qu’il n’y aura jamais de suites aux décisions du Tribunal spécial sur l’assassinat de Rafic Harirri et que le Liban retombe sous la coupe de la Syrie et de l’Iran.
Il est toute une partie de l’islam qui devient de plus en plus incontrôlée et incontrôlable. Le lecteur prendra connaissance avec profit de l’analyse d’Annie Laurent dans ce numéro de Politique magazine. Il serait illusoire de s’imaginer que ces ébranlements n’auront pas de répercussion chez nous. Il y a un islamisme qui se croit appelé à des revanches et à des conquêtes. Les politiciens leur ont pratiquement tout cédé. Démagogie oblige. La France risque de le payer cher et d’autant plus que tous les immigrés d’origine arabe ou de religion musulmane qui voudraient franchement s’intégrer, en seront découragés. Une fois de plus la République sacrifiera les fidèles de la France, comme naguère les harkis, pour satisfaire aux exigences de tous les rebelles qui refusent la France mais prétendent en vivre.
Le monde d’aujourd’hui est dangereux. Un islam qui s’embrase, un Maghreb en explosion, une Afrique qui n’arrive pas à sortir de la décolonisation, une Asie où s’avivent tous les nationalismes, une Amérique qui se cherche, une Europe qui ne sait plus où elle en est avec une crise financière latente dont les déflagrations successives ne feront qu’ajouter à cet ébranlement général du monde.
La France saura-t-elle faire face ? Peut-elle faire face ? Il lui faudrait des institutions stables. La durée, a dit le Premier ministre. Hélas, la France entre en campagne électorale pour se choisir son chef d’État. Où est la durée ? ■
Pas du tout d’accord,c’est une vue erronnée et malsaine de l’actualité.Tous ces peuples avaient évité le malheur en raions de la civilisation chrétienne qui leur a apporté le et les progrés.C’est en métropole et à cause d’un traitre de soi disant général que nous en sommes en France et dans ces pays et c’est la raison pour laquelle leurs populations viennent manger et vivre chez nous parce qu’il fait meilleur vivre que chez eux.Il convient éliminer cette ripoublique et rappeler Hugues Capet!!!!